Jour 3 : Buenos Aires
Mauvais temps ce matin : il bruine, un vrai crachin breton et le ciel est blanc. Nous en profitons pour traîner un peu au petit déjeuner et faire notre programme pour les prochains jours. Coup de fil de France qui nous apprend que les lunettes de Patrice ont été retrouvées dans un rosier! Départ sous la pluie vers le quartier de la Recoleta, quartier cossu avec de beaux immeubles, des jardins publics plantés de magnifiques vieux arbres (ficus elastica impressionnants, ficus benjamina, acacias…). Visite du cimetière de la Recoleta rempli de monuments funéraires imposants avec statues grandeur nature, angelots assis, animaux de compagnie… Naturellement nous nous arrêtons devant la tombe d’Eva Peron, mais beaucoup d’autres sépultures sont intéressantes.
On croise en ville de nombreux hommes transportant des thermos dans de petites charrettes. Je croyais que c’était du café, en fait c’est de l’eau chaude pour le maté, encore appelé « thé des jésuites ». La plante utilisée, la yerba maté (Ilex paraguariensis), est une plante de la famille du houx qui a un peu les propriétés stimulantes du thé ou du café. Les locaux boivent ces feuilles infusées dans une calebasse, avec une bombilla, un tube métallique qui sert de filtre.
Autre métier très répandu dans les rues de Buenos Aires : le promeneur de chiens. Plutôt jeunes, femmes ou hommes, on les voit partout, plusieurs laisses dans chaque main.
Alors que nous arpentons le quartier du Retiro, il se met à pleuvoir plus fort et nous nous réfugions dans un petit restaurant tenu par un couple qui se jette sur nous, trop heureux de voir des clients. Ils sont bavards et un peu désolés de constater que nous ne parlons pas espagnol. Qu’à cela ne tienne, ils nous font la conversation avec un dictionnaire !!! Je prends un wok aux légumes (donc je passe pour une végétarienne, pauvre de moi dans ce pays de mangeurs de viande) et Patrice opte pour un empaňada à la viande et un ragoût d’agneau maison (avec lequel il se régale). Le tout arrosé d’une bière, c’est bien bon. Il est quasiment 16 heures quand nous sortons du restaurant.
Un petit tour supplémentaire dans le quartier du Retiro puis nous reprenons la direction du centre ville et de la rue Florida pour aller chercher les lunettes de Patrice. Il pleut toujours… Les nouvelles lunettes sont parfaites. L’opticien a fait fissa et tout ça pour un prix fort modique par rapport à ce que nous aurions payé chez nous (1000 pesos soit environ 150 euros monture comprise, pour une paire de lunettes qui nous aurait coûté au bas mot 600 euros en France).
Arrêt dans les galerias Pacifico qui donnent sur la rue Florida. C’est un ensemble de maisons anciennes (fin 19e) classées monuments historiques et transformées en galerie marchande. Coupole avec fresques, jolie verrière sur plusieurs niveaux, belle réalisation architecturale.
Très joli spectacle. Il y a cinq musiciens installés au dessus de la scène sur laquelle évoluent les danseurs (piano, bandonéon, violon, guitare et violoncelle), douze danseuses et danseurs et deux chanteurs. Les solos de tango sont magnifiques. La danse est spectaculaire avec les jambes des protagonistes qui partent dans tous les sens alors que leur buste reste quasiment immobile.
Retour à l’hôtel vers minuit et demi. Coucher rapide car demain nous nous levons tôt.
Nuit à l‘hôtel Mine, Buenos Aires