Jour 19 : Parc National de Jasper
Ciel étoilé toute la nuit (Patrice qui a très mal dormi a eu tout le loisir de l’observer) et ce matin il y a un ciel bleu sans un nuage avec une température de 7°C en dessous de zéro, ce qui est quand même un tantinet frisquet ! Les pelouses sont couvertes de givre et la rivière fume. Nous décidons de profiter au maximum de cette journée et de privilégier les endroits qui offrent de belles vues.
Après un bref passage par la petite ville de Jasper pour manger sur le pouce un scone au fromage, nous prenons la direction du lac Maligne qui est à une cinquantaine de kilomètres.
Il faut une bonne heure de route car avec les risques de traversées d’animaux, la vitesse est limitée à 50 kms/h dans le parc national. La végétation brille sous le givre et le paysage est magnifique avec les montagnes partiellement couvertes de neige. La route longe le lac Medicine qui semble, par endroits, comme vidé de son eau.
Un peu plus loin nous découvrons le lac Maligne dans son écrin de montagnes. Nous décidons de ne pas faire la croisière sur le lac (les bateaux sont pris d’assaut par de nombreux groupes d’asiatiques) mais de suivre le Mary Schäffer loop, une petite boucle de 3 kms qui passe derrière le hangar à bateaux de Curly Phillip (bâtiment historique), longe le lac puis traverse la forêt de sapins subalpins.
Lorsqu’on admire cette immense étendue d’eau, c’est tout à fait étonnant de penser que l’endroit n’a été découvert qu’en 1908 par Marie Schäffer accompagnée d’une petite expédition de montagnards. L’eau du lac prend par endroits une couleur bleue profonde qui rappelle celle de la méditerranée dans les calanques, c’est surprenant. Jolie promenade sous les arbres. La neige est très présente et le sol commence à peine à dégeler avec la percée du soleil dans le sous-bois.
Retour à Jasper par la même route jusqu’au téléphérique (Skytram).
Nous avons presque une heure d’attente avant de pouvoir prendre place dans une cabine. En quelques minutes nous nous retrouvons à 2225 mètres au niveau d’une plateforme d’observation. La vue est époustouflante sur la vallée et les montagnes.
Le sentier qui mène au sommet du mont Whistlers (environ 200 mètres plus haut) est recouvert de glace et est une vraie patinoire. Nous montons de quelques dizaines de mètres seulement (Patrice un peu plus que moi) en essayant de privilégier les zones enneigées et les quelques cailloux qui affleurent. Même sans aller au sommet le panorama est somptueux et nous restons un bon moment à l’admirer.
Nouvelle attente pour redescendre mais cette fois la chance nous sourit : il manque deux personnes pour compléter une cabine et, comme la plupart des gens sont en famille ou en groupe, nous zappons une bonne partie de la queue.
Sur les premiers kilomètres de la promenade des glaciers
Fin d’après-midi aux chutes d’Athabasca. Un parcours aménagé permet de voir les marmites (potholes) creusées par l’eau. Les chutes ne sont pas très hautes mais le débit de l’eau est impressionnant et sa couleur est une fois de plus étonnante, presque turquoise. Les chutes se trouvent environ 30 kilomètres après le début de la promenade des glaciers et le paysage est magnifique.
Retour aux Becker’s chalets
Repas du soir au restaurant Syrahs of Jasper qui propose un menu entrée, plat, dessert à 45 CAD. Très bon flétan pour moi et bœuf saignant pour Patrice. Par curiosité nous prenons le fromage en dessert et nous sommes un peu surpris par les accompagnements, dont une curieuse gelée au romarin. Très agréable soirée.
NB : Un peu partout on remarque des arbres morts dans le parc de Jasper. Les forêts sont malheureusement ravagées par le Dendroctone du pin, un coléoptère qui tue les arbres en quelques semaines.
Nuit à Jasper, Becker’s chalet