Jour 9 : DE UXUM A SAMARCANDE
Ce matin au réveil il y a toujours beaucoup de vent et en plus il pleut. Les gouttières débitent des ruisseaux d’eau et le jardin est transformé en champ de boue. Le chauffeur, qui avait laissé ses chaussures dehors, les retrouve détrempées et demande à notre hôtesse des sacs plastique pour s’en recouvrir les pieds avant de se rechausser. Il est très inquiet car il a peur de ne pas pouvoir sortir la voiture du village et remonter les pentes du chemin de terre avec l’eau qui dévale dans les ravines. Du coup nous partons juste après le petit déjeuner en emmenant la tante de la maison qui veut aller au bazar de Samarkand (qui est quand même à quatre heures de route !)
La pluie se calme et la voiture franchit les obstacles sans problème. Bien que le ciel reste chargé, le paysage est joli tant que l’on est dans la montagne.
Une fois dans la plaine nous retrouvons une route monotone et une chaussée complètement défoncée. Les ouzbeks conduisent plutôt mal (non-utilisation des clignotants, arrêts non annoncés et dépassements improbables à droite comme à gauche). Ce qui rend la route encore plus dangereuse c’est la cohabitation de voitures récentes et rapides et de voitures sans âge dont les morceaux semblent tenir par l’opération du Saint Esprit et qui sont souvent surchargées.
Après deux heures de route, la tante nous quitte subitement à la grande surprise du chauffeur. Elle a finalement décidé de revenir au village !! Arrivée à Samarkand vers midi après avoir évité quelques chauffards. Déjeuner chez des particuliers qui accueillent des touristes. L’endroit est agréable et la nourriture bonne et copieuse.
Petits chaussons à la viande, raviolis, divers légumes et baklavas. En fin de repas on nous ramène une assiette de chaussons à la viande. Je suggère que c’est pour la table à côté, mais Patrice et le chauffeur se sont jetés dessus et les avalent en deux temps, trois mouvements, comme des voleurs, ce qui me fait bien rire !
Installation à l’hôtel Méros, un joli établissement à la limite du quartier russe. Il est très proche des restaurants, mais un peu loin des sites historiques. Après une petite pause, nous partons à pieds pour un premier tour de ville. Nous commençons par le monument le plus proche de l’hôtel, la statue de Tamerlan assis sur son trône.
Nous poursuivons par le mausolée Gour Emir qui abrite les sépultures de Tamerlan (Amir Timour), de deux de ses fils et deux de ses petits-fils dont le célèbre Ouloug Beg. A l’origine, Timour a fait bâtir le mausolée pour Mouhammad Sultan, son petit-fils préféré qui devait être son successeur, mort prématurément en 1403. L’intérieur du bâtiment est somptueux.
Derrière le mausolée Gour Emir, nous allons visiter le petit mausolée Ak Saray. C’est un édifice cruciforme du XVe qui a été entièrement restauré. Très belle coupole.
Poursuite de notre promenade en direction de la vieille ville
Nous poussons jusqu’à la place du Registan. Nous avons prévu de visiter les différents monuments demain, mais en faisant le tour de la partie clôturée, on a déjà une belle vue sur l’ensemble monumental. Les escaliers qui dominent la place sont un arrêt de choix pour les groupes de touristes et des familles qui se prennent en photo. Nous continuons d’ailleurs à être très sollicités pour prendre des photos avec les gens.
Nous passons ensuite devant la mosquée Bibi-Khanoum et poursuivons jusqu’au bazar Siab qui est juste à côté. C’est un très grand marché où l’on trouve bien sûr un peu d’artisanat destiné aux touristes, mais aussi une majorité de produits alimentaires pour les habitants : fruits secs, confiseries, pains et galettes, légumes, viande, fromages, vêtements… Le marché est encore assez animé même si l’heure de fermeture est proche (19h).
Nous sommes à environ 7kms de l’hôtel et maintenant il faut revenir vers notre base. Arrêt pour manger un morceau dans un café du quartier russe (café Avesto). Décor agréable, pizzas copieuses et plutôt bonnes accompagnées de mojitos sans alcool (bien désaltérant). Environ 15 euros pour deux.
Nuit à l’hôtel Méros, Samarcande