Ce matin nous prenons la direction de Zaamin à l’extrémité sud-est du pays, à proximité de la frontière avec le Tadjikistan.

Début du trajet sur une grande route rectiligne qui monte vers Tachkent. Beaucoup de camions mais chaussée en bon état. Ensuite nous bifurquons dans une route plus petite mais dont l’état reste globalement correct. Nous retrouvons les habituels vendeurs installés en bordure de route qui proposent des glaces, du fromage, du miel, du pain… Il y a environ quatre heures de route.

A la moitié du trajet le paysage devient vraiment joli. Arrêt pour admirer un point de vue sur un lac de retenue entouré de collines arides avec en toile de fond des montagnes enneigées.

Il y a même un chameau de Bactriane qui nous fait un premier plan sympathique !

Ensuite la campagne devient de plus en plus verte avec de grands arbres. La voiture donne des signes de faiblesse et peine dans les montées. Quelques arrêts avec le capot ouvert pour voir d’où vient le problème, mais notre chauffeur n’est pas mécanicien et, une fois les vérifications de base faites, il semble très perplexe. A l’entrée du parc national de Zaamin, il faut montrer les passeports et s’acquitter d’un droit d’entrée de 16500 soums par personne. Ensuite nous nous engageons sur une très belle route dans la montagne. Nous passons le sanatorium et la route s’élève encore.

On se demande si la voiture va arriver jusqu’au bout… Notre point de chute est l’hôtel Ramada encore, une construction toute neuve en bout de route que nous finissons par atteindre. Le chauffeur nous quitte aussitôt pour aller faire réparer la voiture. On espère qu’il trouvera un garage compétent pas trop loin ! Nous nous installons dans une jolie chambre avec tout le confort et un balcon donnant sur les montagnes. Déjeuner à l’hôtel. Ici la pension complète est obligatoire, il n’y a rien à des kilomètres ! Repas façon cantine avec salade, soupe et boulettes de mouton accompagnées de frites. Nous partons ensuite en balade avec nos bâtons. Je demande à la réception s’il y a des chemins de randonnée à proximité de l’hôtel et la réponse me laisse sur ma faim : vous pouvez aller partout. Nous voilà bien ! Nous décidons de suivre une trace en terre qui gravit la montagne (et que Patrice arrive à repérer sur Mapsme). Le chemin doit être parfois emprunté par des 4×4 car il y a quelques traces de roues.

Le paysage est magnifique avec une vue splendide sur les montagnes enneigées qui culminent à près de 4000 mètres. Belle végétation avec des genévriers aux troncs tortueux et plein de petites plantes fleuries. Le chemin est très raide et je suis un peu essoufflée car nous sommes en altitude (l’hôtel est à 2500 mètres). Nous marchons pendant trois bonnes heures et montons jusqu’aux premiers reliquats de neige puis redescendons tranquilous. Dans ces montagnes, il y a quelques espèces en danger de disparition, en particulier le lynx, la panthère des neiges et l’ours brun d’Asie. Côté faune nous n’avons fait aucune rencontre pendant notre promenade, même pas un petit oiseau même si nous en avons entendu quelques-uns au loin.

Repas du soir à l’hôtel. Nous avons une collection impressionnante de couteaux et de fourchettes, mais de nouveau un repas de cantine :  une soupe grasse, une salade de betterave et deux morceaux de poulet accompagnés de deux rondelles de carottes perdus au milieu d’une grande assiette. Aucun choix, pas de dessert, pas moyen d’avoir une bière ou un verre de vin ! Ce dîner est un peu glauque, dans une immense salle où nous sommes les seuls clients à l’exception d’une table occupée par des employés du chantier voisin. Ce n’est pas grave, nous retournons rapidement bouquiner dans notre chambre qui, elle, est plutôt agréable.

Nuit à l’hôtel Ramada encore, parc national de Zaamin