Jour 9 : ABOU SIMBEL – ASSOUAN
Lever à 3h du matin. Notre bateau s’est rapproché d’Assouan et a fait mouillage près d’une route. Départ à 3h30 en minibus en direction des temples d’Abou Simbel. A 4h30 nous sommes englués dans une file de bus et véhicules en tout genre qui attendent l’ouverture de la route du sud à 5h. Il y a ensuite 300 kms à faire dans le désert (plat et assez moche) jusqu’aux fameux temples. Nombreuses maisons en construction à l’approche d’Abou Simbel et quelques zones irriguées avec des cultures. Nous arrivons au parking vers 8h30. Notre chauffeur respecte la limitation de vitesse mais ce n’est pas le cas de tout le monde et nous nous faisons dépasser par des dizaines de bus qui roulent (et doublent) comme des fous.
A l’arrivée, la foule est impressionnante. Il faut refaire la queue pour les tickets. Hamed ne rentre pas à l’intérieur du site avec nous (les guides ne sont pas autorisés pour éviter les groupes qui stagnent). Nous avons environ 1h15 pour voir les deux temples. Ils ont été déplacés entre 1964 et 1968, bloc par bloc, au moment de la construction du haut barrage sur le Nil.
Le temple de Ramsès II est le plus grand. Sa façade est occupée par quatre statues monumentales du pharaon à des âges différents de sa vie. L’intérieur est orné de scènes de la bataille de Qadech contre les Hittites où le pharaon est présenté en grand vainqueur (même si cela ne correspond pas à la réalité historique). Malheureusement, la foule compacte qui se presse à l’intérieur et la faible luminosité rendent la visite peu agréable. On est obligé de suivre le flot, sans vraiment pouvoir s’arrêter !
A côté, le temple de Néfertari, épouse de Ramsès II, présente le même type de façade en moins monumental. Patrice arrive à y entrer. Moi je renonce à cause de la queue interminable et je me concentre sur les extérieurs. J’ai personnellement trouvé cette visite très décevante et je ne recommanderai à personne de la faire dans ces conditions.
Retour vers Assouan par la même route. Déjeuner de sandwiches aux fallafels dans le bus. Nous retrouvons les deux Khéops qui n’ont pas fait l’excursion ce matin avec nous (et qui n’ont eu aucune activité de remplacement proposée) et nous prenons un petit bateau jusqu’à l’île d’Agilkia où s’élève le temple de Philae depuis son remontage (il a été également déplacé et sauvé des eaux car il était pratiquement immergé à chaque crue du Nil).
Selon la légende, Seth après avoir tué son frère Osiris le découpa en morceaux et en cacha un sur l’île de Biggeh (à côté de Philae). C’est là qu’Isis rendit la vie au cadavre de son époux (en réalisant la première momification) et qu’en s’unissant à lui elle conçut leur fils Horus. Elle choisit ensuite Philae pour s’installer. Le complexe du temple d’Isis occupe la plus grande partie de l’île qui était une véritable cité avec de nombreux édifices religieux secondaires autour du temple.
Passage par le temple d’Hathor avec des représentation du dieu Bès (un gnome barbu) et le kiosque de Trajan. Les temples sont majestueux et prennent une couleur dorée avec la lumière de fin d’après-midi. Vol de cigognes et également de gros rapaces (trop hauts pour être identifiés) au-dessus de nos têtes. J’ai complètement arrêté d’écouter les explications embrouillées d’Ahmed et je profite juste de l’endroit qui est très beau.
Passage par un magasin d’huiles essentielles et de parfum (copie conforme de la visite que nous avons déjà subie au Caire) avant de revenir au bateau qui est au mouillage à quelques kilomètres d’Assouan. On ne fait que traverser Assouan ce qui est vraiment dommage. Une fois de plus l’organisation est un peu déficiente. Deux des Khéops reprennent l’avion ce soir. Plutôt que de les accompagner directement à l’aéroport et de leur éviter un gros stress avant le départ, Ahmed les ramène au bateau avec le reste du groupe (une bonne heure de route) et ils sont obligés de partir immédiatement à toute vitesse (et de refaire le chemin en sens inverse) avec la boule au ventre et la peur de rater leur avion ! Heureusement ils l’attrapent in extremis et tout finit bien… Dernier dîner à bord. Ce soir nous vidons quelques bouteilles tous ensemble en profitant de notre dernière soirée sur le Nil.
Nuit sur le bateau