Nous avons dormi comme des bébés sous une bonne couette et dans un lit moelleux. A 6 heures, un membre du personnel nous laisse derrière la porte un thermos d’eau chaude et du lait. Nous pouvons ainsi nous faire un petit café avant d’aller déjeuner. Le journal du jour célèbre la victoire des Sud-Africains contre les anglais en finale de la coupe du monde de rugby. 

Très agréable petit déjeuner à 7h. Tout est excellent : charcuterie, fromages, yaourts, pain maison et divers fruits. Les plats chauds au choix sont à commander. Un bulbul du Cap nous chante une sérénade et nous fait l’ambiance musicale.

Départ à 8 heures pour notre game drive dans le parc national Addo. Avant d’atteindre l’entrée principale, nous traversons la forêt et apercevons un touraco magnifique (malheureusement je n’ai pas le temps de le prendre en photo). Également des babouins, des tortues léopard, des singes vervet, une buse rounoir installée sur un poteau, un très coloré souimanga malachite et un boomslang (mort récemment) que le guide va nous décrocher d’un arbre (probablement tué par un oiseau de proie et perdu en vol).

Le safari dans le parc est intéressant, et même si la faune n’a pas la richesse des parcs de l’ouest, nous voyons de nombreux animaux : tortues, mangoustes jaunes, suricates, koudous, phacochères, éléphants, zèbres de Burchell, buffles, bubales du Cap. Côté oiseaux : outarde korhaan, ouettes d’Egypte, autour chanteur, hérons, boubou, autruches, choucadors, tisserins…

Le paysage est vallonné avec une végétation assez dense par endroits mais pas très haute.  Quelques espèces végétales identifiées dans le parc : nombreux acacias aux épines impressionnantes et aux petites fleurs jaunes façon mimosa, euphorbes toxiques, wild plum (Harpephyllum), véritables forêts de pourpriers dont les éléphants sont parait-il très friands et jolis buissons aux fleurs rouges que notre guide appelle « black storm bush ».

Pause collation au sommet d’une colline qui nous offre une vue dégagée sur le parc et nous permet de sortir de voiture pour nous dégourdir les jambes. Nous finissons notre découverte du parc par la visite d’un point d’eau où toute une famille d’éléphants est en train de se désaltérer.

Retour au lodge vers 13h. La sympathique collation dans le parc ne nous empêche pas de nous laisser tenter par une salade pour certains et une pizza pour les autres !

Mireille opte ensuite pour un bain pendant que nous partons pour une promenade à pieds, histoire de digérer un peu. 8 kms qui se révèlent plus hygiéniques qu’intéressants, même si la route nous offre par endroits quelques vues sur la vallée et que ses bas-côtés sont riches en plantes et en odeurs. La végétation est dense autour du lodge qui est situé en pleine forêt et légèrement en altitude : nombreuses cactées, énormes ficus (d’où le nom Fig Tree du lodge), pourpriers en arbre, cussonia, acacias, polygalas, aloès et touffes fleuries de cotyledon orbiculata.

Retour au camp avec un joli coup de soleil sur le nez pour moi et Patrice qui n’avons pas pris garde au soleil voilé. En fin d’après-midi nous avons la visite sur notre terrasse de deux calaos couronnés pas du tout farouches.  Apéritif devant un bon feu qui ronronne dans la cheminée du salon. Le temps s’est couvert et il y a une petite fraîcheur. Encore un très bon repas ce soir avec carpaccio de springbok, timbale de légumes pour Mireille et moi, agneau pour Patrice et Jean-Jacques. Ambiance assez feutrée et très agréable dans la salle à manger du lodge.

Nuit au Camp Figtree