Jour 9 : MONTAGU – DE HOOP NATURE RESERVE
Excellent petit déjeuner dans notre très jolie pension avec des jus de fruits maison : orange/ avocat + ananas + citron/ ananas + citron + gingembre + pomme. Tout le reste du buffet est également très frais et très goûteux (pain maison, yaourts, charcuterie, fromages et œufs pour ceux qui le souhaitent). Nous plions les bagages, chargeons la voiture et partons en promenade dans Montagu. Passage par le petit marché artisanal du samedi installé sous de grands ficus : l’ensemble fait un peu fête de patronage avec des objets divers, quelques bijoux, des fruits secs bio, du miel, quelques stands pour se restaurer et des bouquins d’occasion. Sympathique.
Visite de la maison Joubert : plus intéressante que celle d’Oudtshoorn. Quelques bénévoles âgés donnent des explications dans les différentes pièces. Curieux sol en noyaux de pêches, jolis plafonds avec des cannisses locales. Charmant jardin d’herbes où embaument des buissons d’artemisia afra et de très nombreux pélargoniums dont les feuilles ont toutes des parfums différents. Nous y voyons également une belle euphorbe (Euphorbia mauretanica) dont le latex blanc est du poison. Nous perdons Jean-Jacques qui, ne nous voyant plus, rentre à l’hôtel alors que nous sommes dans le jardin. Heureusement, alors que nous sommes à sa recherche, il est raccompagné par le propriétaire de notre guesthouse !
Arrêt dans un magasin de fruits secs (c’est la spécialité du coin) où Mireille trouve son bonheur puis visite du petit jardin botanique municipal, agréable avec son plan d’eau et ses arbres. Parmi les plantes remarquées : des lotus bleus, de nombreux aloès et un caroubier qui est plutôt un arbre des régions méditerranéennes.
Départ en début d’après-midi vers la De Hoop Nature Reserve. Il y a une centaine de kilomètres à parcourir dont 45 kms de piste. Paysage montagneux puis la piste en terre nous fait traverser des kilomètres de champs. La récolte a été faite il ne reste donc que les chaumes jaunes et des moutons.
Une fois les limites du parc franchies (entrée payante 50 rands par personne, 40 si on loge à l’intérieur), la route descend vers la mer au milieu du fynbos. On n’aperçoit pas l’eau mais une barrière de dunes blanches qui marque l’horizon.
Nous gagnons le bâtiment de la réception de De Hoop Opstal puis nous allons nous installer dans une maison qui porte le nom de « Black Oyster catcher » (huîtrier). C’est un grand cottage avec un salon-salle à manger, une cuisine séparée, trois chambres et une salle de bains. Heureusement les toilettes sont séparées ce qui est plus pratique à quatre.
Autour de la maison on remarque immédiatement de grandes antilopes élégantes, des damalisques à front blanc (bontebok en anglais) qui promènent nonchalamment avec leurs petits (beaucoup plus clairs de robe et sans marque frontale blanche). Après avoir réservé des promenades guidées pour les deux prochaines matinées, nous partons faire une marche balisée de 3,5 kms le long du lac (vlei). Cette étendue d’eau s’est formée lorsque des dunes ont bloqué l’arrivée de la rivière dans l’océan. Actuellement il y a 2,5 kms de sable entre les deux et un écosystème particulier s’est développé autour de l’eau prisonnière. Le vent est violent et déplace de nombreux nuages, mais nous faisons quand même une promenade agréable qui nous fait découvrir pas mal d’oiseaux : autruches, colious rayés, pies grièches, boubous, flamants roses, foulques, corbeaux à nuque blanche, grand-duc africain …
Après un petit apéritif dans notre cottage (on peut acheter du vin au bar), nous allons manger au restaurant du complexe hôtelier. C’est bon et en plus il y a de vrais efforts de présentation : roulés saumon-épinard, crevettes ou agneau (très tendre) et gâteau au café en dessert. Seules les crêpes Suzette choisies par les garçons pour finir leur repas sont très éloignées de leurs cousines françaises.
Nuit à De Hoop Opstal, de Hoop Nature Reserve