Ce matin le navire évolue au milieu d’icebergs de toutes les tailles et formes. Il fait un degré en dessous de zéro et il neigeote mais heureusement il n’y a pas de vent. Un vrai temps d’antarctique selon Pippa.

Nous arrivons à proximité de Fish Island vers 8h30. Nous nous équipons rapidement et gagnons les zodiacs pour la mise à l’eau. Il s’arrête assez vite de neiger pendant que nous contournons de très près les blocs de glace. Leur couleur dépend de leur âge de leur densité et de la teneur en air de la glace. Très jeunes ils sont blancs, après ils sont bleus et ils deviennent ensuite de plus en plus transparents.

Certains sont de vraies œuvres d’art. On a l’impression qu’ils ont été façonnés par un maître verrier ou un habile sculpteur. C’est tout à fait magnifique.

Entre ces morceaux de glace plus ou moins volumineux, de nombreux îlots accueillent des colonies de manchots Adélie assez facilement reconnaissables avec leur œil cerclé de blanc.

Débarquement de quelques minutes sur un îlot occupé par des manchots et des skuas, pas du tout ravis que nous envahissions leur territoire, même si nous restons très à distance.

Retour sur le bateau qui reprend la direction du sud. Le ciel s’est dégagé. Belle navigation entre des icebergs qui maintenant brillent au soleil.

A 17h15 nous franchissons la fameuse ligne virtuelle qui marque le cercle polaire antarctique (66°33’S / 67°08’W). Le bateau donne de la corne et nous avons droit à une petite « cérémonie » sur le pont : séance de photos avec des membres de l’équipage déguisés en pingouin, en pêcheur et en pirate, musique et verre de chocolat chaud au rhum. La tradition veut que l’on embrasse un poisson (en papier) au passage du cercle polaire. Pour marquer le coup, nous buvons une bouteille de champagne avec Maryse et Jean-Pierre. Dominique et Jean-Jacques, un sympathique couple de varois, vient se joindre à notre mini groupe francophone en amenant une autre bouteille.  Agréable moment ensemble avant d’aller manger.

Au débrief quotidien nous apprenons que demain nous continuons un peu plus au sud. C’est également l’occasion de répondre aux questions des passagers déposées dans la « boîte à questions ». C’est Sasha, le guide russe, qui s’y colle et qui répond avec beaucoup d’humour à des questions aussi cocasses que : combien emmène-t-on d’œufs pour le voyage ? ou Sacha est-il marié ?

 Nuit sur le Hondius