Jour 17 – GEORGIE DU SUD : Cooper Bay et St Andrews Bay
Nous nous réveillons vers 7h du matin avec les côtes de la Géorgie du Sud en vue, après une nuit un peu agitée à cause d’un gros rhume et d’une toux tenace. L’île fait environ 170 kms de long pour 40 de large (3755 km2). Elle est située à 1450 kms des Falkland et à 2050 kms du cap Horn. Plus de la moitié de son territoire est sous la glace. Son climat est subantarctique. Elle possède 13 montagnes de plus de 2000 mètres d’altitude, la plus haute étant le mont Paget qui culmine à 2934 mètres. Il n’y a pas d’habitants permanents, hormis trois officiers du gouvernement britannique. Des stations de recherche accueillent quelques chercheurs en été.
Bref historique de l’île
- Elle a été repérée pour la première fois par un marchand anglais en 1675
- En 1775, Cook y débarque et réclame le territoire pour le roi George III
- 1904 : une station baleinière est établie à Grytviken et le massacre des cétacés commence. La dernière station baleinière sera fermée seulement en 1965 !
- 1916 : Shackleton et cinq de ses compagnons arrivent en Géorgie du Sud après le naufrage de leur bateau sur l’île Éléphant.
- 1922 : Shackleton meurt d’une crise cardiaque à Grytviken alors qu’il partait pour une nouvelle expédition.
- 1969 : une station scientifique britannique est installée à King Edward Point
- 1982 : occupation de l’île pendant 22 jours par l’armée Argentine (guerre des Malouines)
- 1985 : La Géorgie du Sud et les îles Sandwich deviennent officiellement des territoires d’outremer anglais.
Après le petit-déjeuner, nous faisons partie des derniers à prendre le zodiac en direction de Cooper bay à l’extrémité sud-est de la Géorgie du Sud. Le paysage montagneux avec des falaises évoque un peu l’Islande, les côtes sont découpées, des icebergs flottent un peu partout. La végétation est assez présente avec de grandes herbes vertes (tussac grass) et des lichens orange.
Côté faune, c’est un régal pour les yeux : pétrels géants, cormorans, skuas, goélands, chionis blancs, albatros, pipits, sternes adultes et juvéniles. Les pétrels courent sur l’eau pour décoller.
Il y a en plus des centaines de manchots, dont deux espèces que nous n’avions pas encore vues, le macaroni penguin (gorfou doré) avec sa touffe de cheveux jaunes qui lui donne un air décoiffé et le manchot royal (king penguin) très élégant avec sa tête jaune et noire (le plus grand des manchots après le manchot empereur).
Les otaries à fourrure sont encore plus nombreuses que les manchots. Les jeunes jouent, se bousculent et colonisent tous les rochers.
Léopard des mers et éléphants de mer sont également présents. Nous en prenons plein les yeux !
Le paysage n’est pas en reste avec ses falaises escarpées
Retour au bateau pour déjeuner vers 13h. La mer est bien agitée et c’est un peu rock and roll de sortir du zodiac ! L’après-midi nous faisons une deuxième sortie en zodiac dans la baie de Saint Andrews connue pour abriter une colonie de manchots royaux de plus de 150.000 individus.
Le paysage est moins beau que ce matin (et en plus le ciel est couvert), mais c’est assez magique de voir tous ces manchots magnifiques à perte de vue, sur la plage et sur les collines environnantes.
Au milieu de cette marée de manchots, de jeunes otaries s’ébrouent, quelques énormes éléphants de mer se prélassent sur le sable et des pétrels survolent toute cette foule animale. Très belle sortie, même si nous sommes gelés à l’arrivée.
Ce soir, c’est barbecue sur le bateau. Vu mon rhume, je mange sagement au chaud, mais une bonne partie des passagers mange dehors, puis tout le monde rentre pour faire un peu la fête dans le lounge. Ambiance sympa. Nous allons nous coucher après un tour de piste et un dernier verre.
Nuit sur le Hondius