Jour 3 : BUENOS AIRES – USHUAIA
Réveil spontané avant 6 heures, le décalage horaire n’est pas encore complètement absorbé. Aujourd’hui nous faisons mouvement vers Ushuaia. Patrice change quelques dollars en pesos directement à l’hôtel à un taux de change meilleur que ce que nous avons vu jusqu’à présent. A 9h30 nous allons en taxi jusqu’à l’aéroport national Jorge Newbery, beaucoup plus proche du centre-ville que l’aéroport international. Les formalités sont assez rapides et nous voilà à attendre midi, heure prévue pour l’embarquement. Le bagage de Patrice dépassant les 15 kgs autorisés nous payons 4 dollars pour la surcharge. L’avion est un Boeing de moins de 200 places. Nous sommes complètement au fond et je sais d’avance que cela va être pénible pendant le voyage de près de 4 heures, entre les nombreuses turbulences et les déplacements latéraux qui ne vont pas manquer de faire bouger des cristaux dans mes oreilles (vertiges assurés à l’arrivée). Belle vue sur les environs d’Ushuaia (même si je ne suis pas directement à côté d’un hublot), mais je suis vraiment contente quand nous finissons par nous poser sur une piste balayée par de très forts vents.
Nous avons réservé via booking les deux prochaines nuits dans un studio appartenant à un certain Diego et nous lui avons demandé par la même occasion de nous trouver un taxi pour aller jusqu’au logement. Le chauffeur s’appelle Gustavo et il nous attend comme convenu à l’arrivée. Il nous accompagne jusqu’au studio qui est un peu sur les hauteurs d’Ushuaia mais à distance très raisonnable à pied du « centre-ville ». Il faut un code pour entrer dans l’immeuble mais nous ne l’avons pas. Le Diego-loueur est en vadrouille et non joignable par téléphone. Heureusement Gustavo est débrouillard et après quelques coups de fil arrive à arranger nos affaires. Le studio est au 5ème étage, les clés sont sous le paillasson et elles sont accompagnées d’un badge pour la porte d’entrée générale. Ouf!
Nous voilà au bout du monde, du moins dans la ville la plus australe de notre planète à environ 2400kms de Buenos Aires. Ushuaia est la capitale de la terre de feu et son nom dérivé de ush au fond) et waia (baie) provient de la langue yamana. La vue depuis notre logement est superbe, sur le canal de Beagle et plus loin les montagnes chiliennes aux sommets enneigés. Nous nous entendons avec Gustavo pour qu’il vienne nous chercher demain à 9h pour aller au parc national de la Terre de Feu situé à quelques kilomètres d’Ushuaia.
Promenade dans la petite ville d’Ushuaia et recherche assez rapide d’un restaurant car nous n’avons rien mangé depuis le petit-déjeuner et il est plus de 18h. Les maisons sont un peu de bric et de broc, mais assez colorées. Certaines sont décorées de « murals » assez sympas.
Dîner à la Taverne du Vieux Loup (Taberna del viejo lobo). On accède à la salle de restaurant en longeant une galerie thématique occupée par des personnages de bagnards grandeur nature. L’ascenseur ressemble à une cellule de prisonnier. Le restaurant est très agréable avec un décor bois façon marine et une vue sur le port. Patrice choisit de la viande, moi un assortiment de poissons avec des beignets de crevettes, du poisson blanc frit et une sorte de ceviche de moules et de calamars.Très bonne soirée.
Retour au studio sous une pluie fine vers 21h. Il fait encore jour.
Nuit à Live Ushuaia Beagle View, Ushuaia