Jour 23 – MALOUINES : Stanley
Le vent souffle à 30 nœuds ce matin et il fait 8°C. la mer est bien formée et le ciel est dégagé. Après le petit-déjeuner, Martin nous présente les oiseaux les plus fréquemment observés aux îles Falkland. Ils sont nombreux et j’espère que nous aurons l’occasion d’en voir une partie. Les Falklands ou Malouines en français sont situées à environ 500 kms à l’Est de l’Argentine. L’archipel se compose de 778 îles et îlots, mais il y a deux îles principales, East Falkland (Grande Malouine) et West Falkland (Malouine Orientale) séparées par un large chenal, le détroit des Malouines. La majorité des 3500 habitants vivent à Stanley, la capitale, située sur la côte Est de la Malouine orientale. Le point culminant est le mont Usborne (705m). Avant le percement du Canal de Panama, les Falklands jouaient un rôle important dans la navigation commerciale. Elles étaient un arrêt quasi obligatoire pour les bateaux ayant besoin d’eau, de provisions ou de réparations avant ou après le passage du Cap Horn. Actuellement, les activités principales sur place sont la pêche et l’élevage des moutons.
Ce matin il est difficile de rester sur le pont à cause du vent violent, mais les albatros sont particulièrement à leur aise et de nombreux spécimens volent à proximité du bateau.
Nous longeons un moment la côte de la Malouine orientale avant de nous engager dans une passe étroite qui ouvre sur une baie où s’étale la petite ville de Stanley. Vers midi les premiers zodiacs commencent à faire la navette pour débarquer les passagers. Je ne regrette pas d’avoir gardé mon sur-pantalon et mes bottes (qui n’étaient pas obligatoires ici) car il y a des vagues et nous prenons quelques paquets d’eau dans le zodiac.
Promenade dans la petite ville, très anglaise avec ses cabines téléphoniques et ses boites postales rouges coiffées de la couronne britannique. Les maisons ressemblent assez à des cottages anglais même si les jardins sont beaucoup moins apprêtés. Les façades sont majoritairement blanches avec des toits très colorés (rose, bleu, orange vif). L’impression d’ensemble est plutôt gaie.
Arrêt à la Christ Church Cathedral, un peu massive à l’extérieur mais avec une jolie voûte en bois à l’intérieur et des bancs équipés de drôles de petits coussins brodés. Juste à côté se dresse la Whalebone Arch (comme son nom l’indique, une sorte d’arche en os de baleine). Nous entrons également dans l’église catholique St Mary, toute en bois, très claire avec de grandes fenêtres et des vitraux.
Un peu plus loin, la maison du gouvernement avec son toit bien vert et sa jolie pelouse est agrémentée d’une élégante verrière. Un monument commémore la libération des îles par les anglais en 1982 lors de la guerre des Malouines. Plus de 200 soldats anglais et 600 argentins ont perdu la vie pendant le conflit.
Côté oiseaux, nous ne sommes pas déçus. Nous avons la chance de voir un bihoreau gris, des brassemers des Malouines (un canard endémique inapte au vol), des urubus à tête rouge, des huitriers noirs, des couples d’ouettes de Magellan et des cormorans de Magellan.
Nous n’avons pas vraiment le temps de visiter le musée et préférons déambuler dans les petites rues avec quelques pubs, une distillerie de gin, quelques magasins de souvenirs, une poste, la prison adossée au poste de police et le journal local (Penguin news). Nous faisons quelques emplettes avant d’aller prendre un verre et manger un morceau dans un salon de thé (nous avons volontairement sauté le repas de midi). Scone farci aux fruits rouges et à la crème avec un verre de cidre pour moi, hamburger et bière pour Patrice. Ambiance très cosy et bien agréable.
Pour demain, Pippa nous annonce une journée ventée avec probablement des difficultés pour descendre à terre … et une nuit bien agitée ! Nous ne nous attardons pas après le dîner et passons la soirée bien sagement dans notre cabine.
Nuit sur le Hondius