Jour 3 BERLIN : Ile aux musées – Zeughaus
Ce matin le fond de l’air est frais et la météo nous annonce de la pluie. Nous devons être au Panorama-Pergamon à 10h (visite réservée par internet). Nous allons jusqu’à Unter den Linden en métro, passons devant la statue équestre en bronze de Frédéric II, puis nous gagnons la Gendarmenmarkt, ancienne place du marché fondée en 1688. Elle est encadrée de deux massives églises (église française et église allemande) et en son centre trône une imposante salle de concert. Malgré la taille des bâtiments, la place reste harmonieuse.
A gauche l’imposante statue équestre de Frederic II et au centre, deux élégantes balustrades de ponts qui permettent de traverser la Spree pour gagner l’île aux musées
Ile aux musées (Museumsinsel) : ce qui frappe lorsque l’on franchit le premier pont qui permet de gagner l’île, ce sont les travaux omniprésents aussi bien au niveau de la voirie, que des ponts et des bâtiments qui sont pour la plupart partiellement ou totalement emballés ou couverts d’échafaudages. Contrairement à ce qui était noté sur le site du musée, le Pergamon est complètement fermé à la visite et en travaux jusqu’en 2023 !
Le Panorama-pergamon est un bâtiment à part et la visite se résume à quelques belles statues récupérées sur le site de Pergame en Turquie et à une reconstitution graphique du site (360°) qui ressemble en moins bien à ce que l’on peut voir dans un jeu vidéo comme Assassin creed.
L’ensemble est décevant par rapport à la richesse du Pergamon et l’entrée est très chère par rapport à ce qui est présenté (12 euros par personne).
Une petite idée des pièces maîtresses du Pergamon photographiées en 2009 lors d’une précédente visite
Retour en 2020. Après une visite rapide de l’exposition panorama pergamon, nous allons vers la Cathédrale de Berlin (Berliner dom, entrée 5 euros) : cathédrale néobaroque achevée en 1905. L’ensemble est assez chargé mais vaut le coup d’œil.
Un peu plus loin, toujours sur l’île, nous passons devant la Ribbeckhaus avec un toit à pignons et de jolies grilles en fer forgé, un des rares témoignage architectural de l’ancienne Berlin (même si le portail a été refait à l’identique en 1960).
Märkisches Ufer : huit maisons au bord de la Spree qui permettent d’imaginer à quoi pouvait ressembler Berlin aux 18e et 19e siècles. A l’exception d’un pont en rénovation, cette partie du quartier est relativement épargnée par les travaux. Arrêt pour se recharger en calories dans le restaurant italien « Verona » installé en bordure de rivière. L’emplacement est agréable, pizzas et salades sont plutôt bonnes, thé rafraichissant au gingembre frais et à la menthe, bon tiramisu. Une adresse sympathique à prix raisonnables.
Nous voilà prêts pour entamer la visite du Zeughaus (DHM), le musée de l’histoire allemande. Très riche musée installé dans l’ancien arsenal. Sur deux vastes étages on découvre un panorama de l’histoire allemande des origines à la chute du mur de Berlin. Tout est bien présenté et, même si on se perd parfois un peu dans les Léopold et les Friedrich et que l’on laisse tomber la chronologie, il y a beaucoup de choses intéressantes et d’objets insolites.
Quelques exemples : nombreux tableaux dont plusieurs de Lucas Cranach l’ancien, un masque de médecin pendant la peste, un Christ en bois du 17e « écorché », des chopes à bière, des tables à jeux multiples, un appareil antique de radioscopie, une poupée avec sa dînette intégrée, une Trabant, une maison de poupée avec une photo d’Hitler et de Mussolini sur le mur, des affiches de propagande, de nombreuses photos…
Nous sortons juste avant la fermeture en ayant malheureusement survolé de nombreuses salles. Ce musée a été un vrai coup de cœur. A noter que l’entrée des expositions permanentes est gratuite. Il y a toujours un peu de pluie lorsque nous sortons mais le ciel se dégage peu à peu. Arrêt dans un magasin Ampelmann qui vend un tas d’objets avec la silhouette chapeautée du petit bonhomme vert ou rouge des feux piétons de l’ancien Berlin Est. Passage par les Nouvelles Galeries (architecte Jean Nouvel) dont l’intérieur s’organise autour d’un espace vide en forme d’ogive. Juste à côté, le passage de la Friedrich strasse a un air art déco mais le gardien interdit les photos…