Jour 4 BERLIN : Street art – Pinacothèque – Hackesche Höfe
Il fait un peu frais ce matin mais le ciel s’est dégagé. Nous avons pour projet d’aller voir l’Urban Nation, un musée d’art de la rue situé à une station de métro de chez nous. Avec la covid19 les horaires d’ouverture ont changé et le bâtiment n’ouvre qu’à 11h. Il faudra donc repasser.
Même si nous avons fait chou blanc, la promenade dans le quartier qui recèle de très nombreuses œuvres de street art vaut vraiment le coup (plus de photos dans la rubrique sur les murs de Berlin).
Nous gagnons ensuite à pieds le Kulturforum où nous avons prévu les visites de la pinacothèque (Gemäldegalerie) et du musée des arts décoratifs (Kunstgewerbe museum). Ce deuxième musée est malheureusement fermé jusqu’à nouvel ordre pour cause de covid19.
Heureusement il nous reste la pinacothèque qui possède une très riche collection de peintures européennes des 13e au 18e siècles. Nous sommes pratiquement les seuls visiteurs dans ce grand musée, ce qui est plutôt agréable car nous avons tout le loisir d’admirer les tableaux sans bousculade.
Il y a en particulier de très belle œuvres de maîtres flamands et allemands (Cranach, Bruegel l’ancien, Rubens, Hals, Rembrandt, Dürer, Vermeer…)
mais également quelques français et italiens (Caravage, Botticelli, Raphael, Mantegna, Bellini, Canaletto, De la Tour, Chardin, Vigée-Lebrun et bien d’autres). Le musée propose également une petite exposition sur le pop-art autour de Warhol et Lichtenstein.
A la fin de notre visite il pleut des cordes et nous devons patienter un moment dans la boutique du musée (heureusement riche en ouvrages d’art) avant de pouvoir remettre le nez dehors. Direction la Postdamer platz et le Sony center.
Installation sur une terrasse. Patrice se régale d’un schnitzel et moi de petites saucisses de Nuremberg sur de la choucroute. A l’entrée du Sony center on remarque l’ancienne salle de bal de l’Esplanade, seul souvenir d’un palace disparu où venaient danser Chaplin et Marlène Dietrich.
Tentative de visite de la Hamburger bahnhof, l’ancienne gare de Hambourg qui a été transformée en musée d’art contemporain. Comme nous n’avons pas de e-ticket (réservation internet recommandée), il y a une heure et demie d’attente. Nous renonçons et essayerons de revenir un autre jour. Nous n’avons pas eu de chance aujourd’hui avec les visites ! Toujours dans le quartier de Prenzlauerberg (mais plus en direction d’Alexanderplatz), nous nous arrêtons un bon moment dans la librairie Zadig, une librairie francophone où nous trouvons notre bonheur au milieu d’un grand choix de livres en français sur Berlin ou dont l’action se situe à Berlin. C’est un peu plus loin dans le même quartier que l’on trouve des « arrière-cours » ou Hinterhöfe qui représentent l’un des éléments caractéristiques de l’urbanisme berlinois. Il s’agit d’ensembles de cours étroites bordées par des immeubles qui dessinent des sortes de labyrinthes.
Hackesche Höfe est un de ces ensembles qui a été entièrement rénové. Il s’articule autour de 9 cours et offre un sympathique dédale où l’on trouve cafés, ateliers d’artistes et magasins. Certains immeubles qui datent de 1906 ont des façades décorées de carreaux de céramiques dans le style Sécession. L’ensemble, dans les tons bleus, est magnifique.
Dans la même rue (Rosenthal strasse), un peu plus loin, un passage conduit à une autre cour beaucoup plus modeste qui a été investie par des graffeurs.
Alexanderplatz : c’est un incontournable de la ville sur lequel trône la tour de télévision (Fernsehturm) qui culmine à 368 mètres de hauteur et qui est visible d’un peu partout à Berlin. La place en elle-même est peu élégante avec des éléments disparates, posés là comme par hasard, une grosse fontaine de Neptune, une horloge circulaire et une église gothique qui semble perdue au milieu de tout ça !