Beau temps ce matin. Petit déjeuner léger car nous avons encore un peu le repas de hier soir sur l’estomac. Direction Checkpoint Charlie au nord du quartier de Kreuzberg. Entre 1961 et 1989, c’était le seul point de passage entre Berlin est et Berlin ouest. Une réplique de guérite est fichée au milieu de la rue pour rappeler le fameux passage. Un peu anecdotique, mais probablement un passage quasi obligé pour tous les touristes qui viennent à Berlin !

Promenade dans Kreuzberg jusqu’à la Berlinische galerie dont nous vérifions les horaires d’ouverture (nous avons eu plusieurs mauvaises surprises).

 On croise régulièrement des kiosques au décor de fraise qui vendent fraises fraîches et confitures.

Sans réellement les chercher, nous apercevons quelques œuvres de street art dans Kreutzberg, mais moins que ce que nous pensions trouver. Il y a beaucoup de tags sur des immeubles squattés mais peu de grands dessins.

Poursuite en direction du marché situé à l’extrémité de Oranien strasse. C’est un marché couvert assez classique avec quelques marchands bio. Fromages, légumes, viande, vin, pain et quelques stands proposant des produits élaborés (sauces, confitures). Curieusement, si en ville on voit souvent des superettes, épiceries, boulangeries, fleuristes et vendeurs de fraises, nous n’avons pour l’instant vu ni primeur, ni boucher, ni poissonnier.

Traversée à pieds de l’Oberbaumbrücke, le pont en briques qui traverse la Spree pour gagner Friedrichshain et plus précisément les entrepôts et la friche de Raw Gelände.

C’est une ancienne friche industrielle reconvertie en bastion des arts de la rue. Les bistrots ouvrent à peine (il est midi et l’endroit est plutôt connu pour son ambiance nocturne) mais nous en trouvons quand même un pour siroter une petite bière au milieu des fresques et graffitis.

Au fur et à mesure de nos promenades, les berlinois nous apparaissent de plus en plus comme les rois de la « récup » : quelques planches, de vieux fauteuils, un coup de peinture, quelques pots de fleurs et on improvise un café champêtre. Dans la rue, l’espace aux pieds des arbres est souvent aménagé avec un banc fait de cagettes ou de palettes, des fleurs des champs ou des herbes aromatiques. Avec trois fois rien ces petits bricolages donnent un charme particulier à la ville.

Petit trajet en train pour rejoindre la gare centrale qui est très proche de l’ancienne gare de Hambourg (Hamburger bahnhof) transformée en musée. Cette fois nous avons pris des billets par internet pour ne pas faire la queue. Bonne salade composée pour moi et hamburger au pulled pork pour Patrice dans le restaurant du musée, avant la visite. Pause très agréable car nous déjeunons dehors, en bordure de canal. 

Intéressante exposition de Katharina Grosse, une artiste allemande connue pour ses installations à grande échelle mêlant architecture, sculpture et peinture. L’œuvre très colorée que nous découvrons occupe tout le hall de l’ancienne gare et se répand à l’extérieur, sur le sol et les murs. L’expérience visuelle est assez étonnante. Selon nous, le reste du musée ne vaut vraiment pas tripette.

Après un passage par l’appartement, nous repartons passer la soirée autour de la Bergmann strasse, dans le sud du quartier de Kreuzberg.  L’endroit est très animé avec de nombreux restaurants aux pieds d’immeubles bourgeois. Nous prenons place autour d’une des tables extérieures d’Antonello’s, une « cevicheria » très sympathique. La jeune serveuse parle le français alors que nous avons du mal à aligner trois mots d’allemand. Bons pisco sour et très bons ceviches bien servis et bien relevés. Panna cotta en dessert. L’endroit est agréable et nous passons une très bonne soirée.