Jour 7 – POSTDAM
Aujourd’hui il a fait beau et chaud (et même très chaud puisque le thermomètre a atteint 30°C cet après-midi avant que le temps ne vire à l’orage). Nous avons donc pu profiter pleinement de notre escapade à Potsdam.
Nous avons pris le métro jusqu’à la gare puis il nous a fallu environ une demi-heure de train pour arriver dans cette petite ville située au sud-ouest de Berlin. Depuis la gare, une courte marche permet d’atteindre le Parc royal de Sanssouci (3 km2) qui abrite plusieurs châteaux et édifices royaux. Très beaux jardins de styles variés avec fontaines, statues, grands arbres, pièces d’eau, parterres fleuris.
Château de Sanssouci : château de style rococo qui trône au sommet d’une série de terrasses (restanques) plantées de vignes et de figuiers. L’entrée se fait par une colonnade en demi-cercle qui offre une vue dégagée sur un ensemble de ruines. Il s’agit en fait d’un décor de « fausses ruines » installé au 18e siècle, à la demande de Frédéric II, propriétaire des lieux. Le château était une résidence d’été, une aile correspondant aux appartements de Frédéric II, l’autre étant destinée aux invités (dont notamment Voltaire qui y était souvent reçu).
A l’intérieur, on visite de très belles salles souvent meublées. Les thèmes du vin, de la vigne et de la nature sont très présents dans la décoration. Parmi les curiosités : une fausse commode qui cache un coffre à bois. Audioguide bien fait.
Dans un bâtiment à part on découvre la collection de peintures de Frédéric II, surtout des maîtres flamands et italiens alors que les français (en particulier Watteau) sont exposés dans les appartements du château. La galerie elle-même est impressionnante mais les toiles sont trop tassées à notre goût. On remarque un Saint Jérôme de Rubens, un beau Caravage (Saint Thomas touchant les plaies du Christ) et une copie (d’époque) d’une vierge de Raphaël.
Poursuite de notre promenade dans l’immense parc. Nous passons successivement devant un moulin à vent, l’orangerie (construite entre 1851 et 1860, elle abritait les appartements de Charlotte, sœur du roi, et de son époux le Tsar Nicolas Ier) et un adorable pavillon chinois décoré de statues dorées qui servait de maison de thé.
Le très élégant pavillon chinois
Avant de visiter le nouveau palais, nous faisons une pause dans la minuscule (et seule) buvette ouverte sur le site.
Cet imposant palais baroque est beaucoup plus grand que Sanssouci mais on ne visite que deux salles. Au rez-de-chaussée on découvre une sorte de fausse grotte décorée de créatures marines en coquillages. Juste au-dessus de cette curiosité, le premier étage est occupé par une immense salle de bal. Le poids de son sol en marbre étant beaucoup trop lourd pour les structures en bois censées le soutenir, un affaissement s’est produit seulement quelques années après la construction du château et de nombreuses rénovations ont été nécessaires depuis pour éviter l’effondrement.
En face du château, on remarque deux imposants bâtiments reliés par une colonnade, affublés chacun d’une double volée d’escaliers. Ils correspondaient aux logements des domestiques et aux cuisines. Comme probablement les plats arrivaient plus que froids sur la table, un passage souterrain a ensuite été construit pour relier la cuisine au château.
Nous quittons Potsdam enchantés par nos visites de la journée. Retour à Berlin vers 16h30 et pause à l’appartement avant de ressortir dîner au restaurant Marjellchen où nous avons réservé une table.
Très bon repas de spécialités prussiennes : saumon fumé maison puis filet de perche pour moi ; Patrice prend des harengs à la crème, un jarret de porc au chou et un dessert glacé. Petit vin blanc pour accompagner tout ça. Retour à pieds pour digérer cet excellent mais plantureux repas. Belle lumière et ciel d’orage.