Réveil à 3h30 après une courte nuit (Patrice s’est battu avec la moustiquaire). Diel, notre guide (prononcer Diéou) vient nous récupérer à l’heure dite. C’est un ancien pêcheur, né dans les Lençois. Sa maison a été engloutie par le sable et il s’est reconverti en guide car il connait les dunes comme sa poche. Une heure de 4X4 sur une piste souvent tellement inondée que le chauffeur s’y reprend à plusieurs fois avant de trouver la route. Début de la marche à 5h avec les lampes frontales. Ciel magique avec des nuées d’étoiles. Très beau spectacle sur les dunes et les lagunes dès que le jour pointe son nez.

Nombreuses traces d’animaux dans le sable, notamment de serpents. Le parc national des Lençois Marahenses a une superficie de 1550 km2. C’est une large bande côtière de près de 70kms formée d’un ensemble de dunes et de lagunes d’eau douce qui se remplissent à la saison des pluies.

Le paysage est unique et réellement magique. Certaines lagunes sont remplies d’eau claire, d’autres sont occupées par des végétaux et de nombreuses sternes, vanneaux, échasses viennent y nicher. Ils nous accueillent avec de grands cris lorsqu’ils considèrent que nous sommes trop près de leur progéniture. Pas de photo d’oiseaux car je n’ai pas emporté le télé à cause du sable et du vent. J’essaie de protéger au maximum le Nikon et j’utilise surtout le téléphone pour faire quelques clichés.

La marche dans le sable est assez facile car il est souvent tassé. Le plus pénible est de traverser les lagunes car on s’enfonce et on a du mal à retirer le pied, façon ventouse. Heureusement que nous avons pris les bâtons de marche. L’alternance eau-sable fait que l’on a continuellement les chaussures mouillées. La seule façon de ne pas se massacrer les pieds est de mettre des chaussettes avec les sandales de marche. L’esthétique est franchement limite mais c’est très efficace pour éviter les ampoules !

Diel est un homme de petite taille, tout sec. Il file comme un cabri et garde le même rythme sur terrain plat, en escaladant les dunes ou en pataugeant dans les lagunes. Chaque fois que je m’arrête pour faire une photo je me fais distancer et j’ai un peu du mal à raccrocher le wagon !

Arrêt dans une lagune pour piquer une tête avant d’atteindre l’oasis Baixa Grande notre destination du jour en fin de matinée. Quelques maisons simples entourées d’une clôture en bois, un peu de bétail (chèvres, cochon noir et volailles) et un micro-jardin.

Petite sieste dans un hamac avant de déjeuner (poisson, riz, haricots, spaghettis et salade). A défaut d’être bonne la nourriture nous cale. Une bonne bière fraîche et un café font glisser le tout. Quatre autres touristes partagent avec nous le local où sont suspendus les hamacs. Tout le monde s’abandonne à la sieste jusque vers 16h.

Nouvelle petite marche pour admirer le coucher du soleil. Au total nous avons parcouru 20 bons kilomètres dans la journée.

Repas du soir identique à celui de midi. Début de soirée avec nos jeunes compagnons de chambrée : un guide accompagné de sa copine française qui vit au Brésil depuis quelques années et un musicien avec son amie. Tout le monde parle anglais ce qui nous permet pour une fois d’échanger avec des locaux. Partage d’un tord-boyaux local avant de rejoindre nos hamacs respectifs.

Nuit en hamac, Oasis Baixa Grande, PN des Lençois