Jour 23 : PN des LENCOIS MARAHENSES – Trek Oasis de Baixa Grande vers Barreirinhas
Très courte nuit. Les hamacs sont confortables mais mon voisin de hamac (un des jeunes touristes) ronfle, il pleut de grosses gouttes sur le toit en métal, les biquettes discutent, les cochons grognent et j’ai laissé les boules Quiès au fond du sac ! A 3 heures du matin le réveil sonne. Petit café accompagné d’œufs et d’une crêpe de manioc roulée (sans rien à l’intérieur). La première bouchée de la crêpe de manioc est très gluante et me colle au palais. J’ai toutes les peines du monde à déglutir. J’arrête là l’expérience et me concentre sur une banane !
Il pleuviote au moment du départ. Nous mettons nos lampes frontales et suivons Diel qui se déplace aussi facilement de nuit que de jour sans perdre sa route alors que pour nous, toutes les dunes se ressemblent ! Il est adorable mais a du mal à concevoir que nous ne comprenons pas le brésilien. Il nous parle de plus en plus fort et de plus en plus lentement, mais rien n’y fait !
Lever de soleil timide à cause des nuages mais le temps s’arrange au cours de la matinée. Les nuages donnent un autre aspect au paysage, ils se reflètent dans les lagunes et semblent se répéter à l’infini.
Les lagunes sont de plus en plus nombreuses et le plus souvent remplies d’eau bleu, plus profonde que hier. Diel fait des détours pour trouver les passages adéquats. Souvent l’eau nous monte au-dessus de la taille ce qui n’est pas désagréable car cela nous rafraîchit. Il faut juste porter le sac à dos au-dessus de la tête. On ne se lasse pas de ce paysage somptueux.
Aujourd’hui il nous faut parcourir 24 kms. Les derniers sont un peu plus rudes car les dunes sont plus hautes et le sable sec roule sous les pieds.
Après la Lagoa Bonita nous avons la surprise de retrouver subitement la végétation en franchissant le sommet de la dernière dune. La forêt s’étend à perte de vue. L’endroit est un point de vue pour ceux qui veulent simplement avoir un aperçu des Lençois sans faire de marche. Il y a donc des escaliers pour gagner le pied de la dune et un troquet à l’arrivée.
Nous dégustons une bonne bière fraîche avec Diel en attendant le 4X4 qui doit nous amener à Barreirinhas. Le périple commence par quelques kilomètres de piste ensablée très défoncée et souvent inondée. Il faut ensuite traverser le rio Preguiças en bac pour retrouver la route goudronnée de l’autre côté de la rivière. La petite ville de Barreirinhas est plutôt vivante et commerçante et les véhicules à deux roues bravent les traces encore bien présentes des récentes inondations.
Installation à la pousada Encantes do Nordeste, ensemble de petits bungalows dans un splendide jardin arboré. L’extérieur des bâtiments est mignon, l’intérieur un peu vieillot avec un évier de salle de bains qui refoule (probablement à cause de toute cette pluie). La climatisation fait un bruit monstrueux, mais il fait tellement chaud que nous la mettons en route. Sieste réparatrice.
Caïpi près de la piscine puis dîner assez tôt dans le restaurant Bambaê attaché à l’hôtel et situé au bord de la rivière. Nous mangeons sur une jolie pelouse devant l’établissement de très bonnes pizzas (trois fromages pour Patrice et crevettes/poivrons pour moi) accompagnées d’une deuxième caïpi. Musique live agréable même si le musicien n’est pas vraiment à la hauteur. A 9h et des poussières nous sommes au lit, crevés !
Nuit à la Pousada Encantes do Nordeste, Barreirinhas