Jour 26 : ILHA DOS POLDROS – JERICOCOARA
Le gardien nous redescend à la rivière en tracteur après le petit déjeuner et nous retrouvons Julio et son petit bateau à moteur à 8h tapantes.
Sur le trajet vers le petit port de Tatus nous apercevons des singes hurleurs et quelques martins pêcheurs. Le rio Parnaiba que nous remontons sur quelques kilomètres marque la frontière entre l’État du Maranao et celui du Piaui où se trouve le village de Tatus.
Une voiture vient nous récupérer. Le chauffeur est un type sympa qui boîte, parle quelques mots d’anglais et se signe devant toutes les églises. Au début la route est goudronnée avec pas mal de trous. Nous croisons des carrioles à cheval, des troupeaux de chèvres, des chevaux et des attroupements d’urubus autour de cadavres d’animaux en bord de route. En traversant une autre rivière, nous changeons d’État et passons dans le Ceara. Le revêtement de la route s’améliore immédiatement et le paysage change : ici la campagne est parsemée d’énormes rochers. Au village de Chaval, nous grimpons jusqu’à un sanctuaire installé sur un de ces rochers pour découvrir ce curieux paysage.
A Carocim le chauffeur dégonfle ses pneus puis nous prenons un bac pour traverser la rivière Coreaù.
En face, il n’y a plus que du sable et nous voilà partis pour des kilomètres directement sur la plage. Un motard nous aide à passer un bras de mer en trouvant un passage pas trop profond puis disparaît au loin car il roule beaucoup plus vite que nous.
Le paysage est étonnant et c’est tout à fait inhabituel de circuler ainsi à quelques mètres du bord de mer. Nous passons dans des hameaux, traversons des ponts en bois.
Au niveau de Guriu, de nombreux arbres morts montrent le recul de la mangrove et l’avancée du sable dans les terres. Avec le ciel d’orage, c’est assez impressionnant.
A Tatajuba, il faut emprunter un deuxième bac pour traverser le Riacho Tucunduba. Cette fois il s’agit d’un bac pour une seule voiture et les pilotes se précipitent vers le chauffeur pour proposer leurs services.
Ensuite c’est tout droit !
Nous arrivons à Jericocoara en début d’après-midi. L’accès au village est soumis à une taxe touristique. Nous nous installons à la Vila Kalango, un très joli hôtel, certainement le plus luxueux depuis le début du voyage. Magnifique bungalow en bois qui nous fait tout de suite penser aux hôtels de Bali : tout est très soigné avec fleurs, coussins, hamacs, voilages. Très agréable.
Nous laissons nos affaires et partons découvrir le fameux village que l’on appelle ici « Jeri ». Nombreux restaurants et boutiques mais heureusement les rues ne sont pas goudronnées, les bâtiments sont bas, l’ensemble reste à taille humaine et, s’il y a des touristes (c’est la première fois que l’on en voit vraiment depuis le début du voyage), l’affluence reste raisonnable. Grande plage avec la mer au loin (c’est marée basse).
Nous partons en direction de la Pedra Furada, un imposant rocher en forme d’arche qui est l’emblème du coin, en passant par la colline au milieu des cactus, mais il fait presque nuit avant que nous l’atteignions et nous faisons demi-tour. Très belle vue et joli coucher de soleil.
Excellent repas au restaurant Pescador avec musique live bien agréable. Ceviche tropical, poulpe, risotto aux crevettes, pâtes pour Patrice et tiramisu correct. Les prix sont ceux de chez nous. Très bonne soirée, service très sympa et décor particulièrement soigné.
Nuit à la Vila Kalango, Jericocoara