Ce matin nous quittons La Laguna pour de bon et prenons la route panoramique (TF24) qui part de La Laguna et va jusqu’au parc national du Teide et au volcan du même nom. Au fur et à mesure que la route s’élève, nous traversons de magnifiques forêts d’eucalyptus puis de pins des Canaries avant de trouver une végétation plus rase à l’approche du volcan.

De nombreux points de vue sont aménagés et nous marquons de fréquents arrêts pour admirer le paysage. Alors que nous sommes tranquillement en train de profiter de la promenade, coup de fil d’une personne de l’agence qui nous propose, pour cause de mauvaises prévisions météo, d’avancer à demain la sortie en bateau qui était programmée dans 48 heures. Nous sommes un peu surpris car nous pensions avoir notre réservation pour le téléphérique du Teide demain après-midi. En fait nous nous sommes trompés et nous devons monter sur le Teide cet après-midi !

Le paysage du Parc National du Teide est dominé par le pic du Teide, le plus grand volcan d’Espagne, dont la dernière éruption remonte à 1798.

Le Teide culmine à 3718 mètres d’altitude et est entouré de la caldeira de Las Cañadas (17 km de diamètre) qui s’est formée à la suite de l’effondrement d’un volcan.

Arrêt au centre des visiteurs d’El Portillo qui propose notamment un petit parcours botanique autour des plantes qui poussent en altitude sur les zones volcaniques : Echium rouge (Echium wildpretii), Crapaudine des montagnes de Tenerife (Sideritis oroteneriffae), Erysimum scoparium, une espèce de giroflée arbustive à fleurs violacées, des centaurées comme la Cheirolophus du Teide (Cheirolophus teydis), ou encore des genêts du Teide (Spartocytisus supranubius).

Nous continuons la route qui serpente à 2000m d’altitude dans un paysage lunaire, désertique à l’exception de bouquets de végétation qui ont réussi à braver les difficiles conditions climatiques. De nouveau quelques arrêts qui nous permettent de surplomber la caldera.

Installation au Parador de las Canadas del Teide, une bâtisse un peu austère mais qui a le grand avantage d’être située au cœur même du Parc National, à quelques kilomètres du pied du volcan.

Le parador bien caché dans le paysage

et le téléphérique du Teide

Nous prenons le téléphérique du Teide un peu avant l’heure prévue car il y a assez peu de monde (surtout des français). Nous avons un permis pour monter jusqu’au sommet, soit près de 200 mètres plus haut que le terminus du téléphérique qui nous débarque à 3550 mètres. J’ai emporté un anorak mais il est totalement inutile.

La montée est un peu pénible (on manque rapidement d’oxygène) mais se fait bien si on reprend son souffle régulièrement. La seule chose qui m’inquiète est d’avoir le vertige et de ne pas pouvoir redescendre.

Patrice gagne le bord du cratère mais je cale à quelques mètres du sommet sur une montée de marches face au vide ! Qu’importe, la vue d’ici est magnifique et je suis quand même très contente d’être montée jusque-là.

 Les nuages sont présents mais circulent vite si bien que le paysage change constamment.

Nous redescendons par le téléphérique et enchainons par la randonnée Los Roques de Garcia (dénivelé 211m – 3,5 kms balisés).

Le chemin part à proximité du Parador, au belvedère de la Ruleta. Il fait le tour des formations rocheuses puis descend dans une plaine au milieu des anciennes coulées de lave.

Beaucoup de fleurs, notamment des buissons de fleurs jaunes qui ressemblent à des genêts (Adenocarpus viscosus), des bouquets blancs de marguerites du Teide et d’autres buissons plus gros dont les extrémités des longues tiges portent de petites fleurs jaunes (Descurainia bourgeauana).

Après être passés sur la gauche de la Cathédrale, une cheminée volcanique dite « phonolitique » (conduit de sortie de lave qui s’est solidifié sans que la lave émerge à la surface), nous remontons par une pente raide jusqu’à notre point de départ.

La promenade est très facile et elle est réellement magnifique en particulier avec la lumière de la fin d’après-midi.

Bonne douche à l’hôtel avant d’aller prendre un petit verre et d’aller dîner. Le repas sans être de la grande cuisine est plutôt bon (croquettes au poisson et porc pour Patrice, crevettes panées et morue aux asperges pour moi). Le dessert trop lourd est à oublier. Curieux vin rouge dont la couleur tire complètement sur le violet. Ici la pension complète est obligatoire (il faut dire que le premier restaurant n’est pas à côté).

Nuit au Parador de las Canadas del Teide, parc national du Teide, Tenerife