Jour 6 : Vieille ville de PINGYAO

Heureusement que les pétards nous réveillent à 7h1/4 car le réveil n’a pas sonné ! Petit déjeuner buffet très chinois à l’hôtel : soupe, riz, viande et légumes en sauce, petits pains vapeur à la viande. On nous apporte également la spécialité culinaire de la fête des lanternes : les yuan xiao. A l’origine, la fête des lanternes qui est célébrée lors de la première nuit de pleine lune qui suit la fête du printemps, est une fête pour faire offrande à la lune et aux étoiles. Les chinois ont coutume de manger « ces boulettes de pâte de riz glutineux, farcies de saindoux, de sucre, de noix, de grains de sésame et de fleurs de cannelier. Une fois bouillies, ces boulettes d’un blanc luisant, aussi rondes que la pleine lune, sont servies dans leur eau de cuisson. La consistance molle, élastique, collante et glissante de la pâte est très remarquable. Un coup de dent suffit à faire jaillir à l’intérieur de la bouche le saindoux fondu, richement sucré et aromatisé » (extrait de Fêtes et banquets en Chine, Chan Tat Chuen). On a l’impression de croquer dans un œil et personnellement je trouve cela horrible. Patrice n’est pas aussi catégorique, mais globalement ce curieux dessert a très peu de succès parmi les membres du groupe.

2010-Chine -Pingyao
2010- Pingyao - banque Rishengchang
2010- Pingyao - banque Rishengchang

Ce matin le ciel est très bas et il fait très froid. La journée doit être consacrée à la visite de Pingyao intra-muros. La ville de Pingyao, après avoir été un centre marchand florissant sous les Ming, est devenue un important centre financier sous la dynastie Qing (à partir de 1644), de nombreuses banques s’y sont développées. Les transferts d’argent interbancaires y ont été créés. Des escortes ont également été formées aux arts martiaux chinois pour accompagner les transports de fonds. Il reste de nombreux bâtiments anciens dont les remparts de l’époque Ming (1370).  Nous commençons par la Banque de traite Rishengchang, l’ancêtre des banques chinoises. Le nom signifie « la prospérité à chaque lever de soleil ».

2010- Pingyao - banque Rishengchang
2010- Pingyao - banque Rishengchang

La banque occupe 1400m2, 21 bâtiments agencés autour d’une série de cours. Quelques reconstitutions de scènes de vie avec des personnages en costume, quelques meubles et objets. L’ensemble est très joli et la visite intéressante car l’histoire des banques colle à celle de la ville.

2010- Pingyao - banque Rishengchang
2010- Pingyao - banque Rishengchang
2010- Pingyao - banque Rishengchang

Yamen : ancien bureau du district, le plus grand bâtiment de la ville. Dans la Chine ancienne c’était le siège de l’administration où étaient traitées les affaires administratives, juridiques et pénales. Visite des prisons, du tribunal et de plusieurs salles consacrées aux tortures et supplices divers infligés aux prisonniers pour les faire parler ou les punir. Très imaginatif et assez sordide !

2010- Pingyao- le Yamen la prison
2010- Pingyao- Yamen
2010-  Pingyao- Yamen -Tribunal
2010- Pingyao- le Yamen la prison
2010- Pingyao- Yamen costume de magistrat
2010- Pingyao- le Yamen la prison

C’est vraiment immense (299 pièces), les bâtiments une fois de plus s’agençant autour d’une enfilade de petites cours.

2010- Pingyao- le Yamen
2010- Pingyao- Yamen
2010-Pingyao-Yamen
2010- Pingyao- Yamen
2010- Pingyao- Yamen
2010- Pingyao- Yamen
2010- Pingyao- Yamen

Dans les rues de Pingyao

2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao

L’arrêt au restaurant pour le repas de midi est le bienvenu, non pas tant parce que nous avons faim mais parce que nous avons tous besoin de nous réchauffer ! Le restau en question est équipé d’un chauffage à gaz (style parasol) plutôt agréable car pour une fois il fait relativement bon à l’intérieur, on peut enlever les manteaux et même les faire chauffer à proximité du chauffage ! Bon repas et curieux dessert à base de patates douces caramélisées. Pendant le repas il s’est mis à neiger. La neige tombe de plus en plus fort et tient au sol.

2010- Pingyao
2010- Pingyao

le Temple des dieux de la ville est superbe sous la neige qui peu à peu habille les lanternes et les tuiles vernissées des toits. Les tuiles vernissées ont d’ailleurs ici de très jolies couleurs, un bleu profond et un vert très lumineux.

2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville
2010-  Pingyao- temple des Dieux de la ville

Nous continuons par le temple taoïste Qingxu qui abrite le musée de la ville.  Jolie collection de personnages en papier mâché représentant des figures du théâtre chinois traditionnel.

2010- Pingyao- temple de Confucius
2010- Pingyao- temple de Confucius

Visite d’une maison de transport de fonds. Avant de pénétrer dans l’enceinte nous nous réfugions quelques minutes chez le gardien. Les femmes de la maison sont en train de fabriquer les raviolis pour le soir. Très gentiment elles nous laissent assister à la confection de différents raviolis (à chaque farce, une forme).

2010- Pingyao- temple de Confucius
2010- Pingyao- maison de transport de fonds

Raviolis familiaux

2010- Pingyao- maison de transport de fonds
2010- Pingyao- maison de transport de fonds

Dans la cour se trouve l’ancienne école d’arts martiaux

2010- Pingyao- maison de transport de fonds
2010- Pingyao- maison de transport de fonds

Retour à l’hôtel un peu congelés. Après un bon thé nous ressortons faire une course mais nous ne traînons pas dehors car il neige toujours. A l’hôtel on nous a changés de chambre car le quartier n’a plus d’électricité depuis quelques heures et l’aile dans laquelle nous étions hébergés ne dispose pas de système de secours (donc pas de chauffage). La nouvelle chambre ressemble un peu à la précédente, à l’exception de la porte (sommaire et peu ajustée aux dimensions de l’ouverture) qui est doublée par une sorte de tenture très épaisse qui évite à la bise de rentrer dans la pièce.

2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao
2010- Pingyao changement de chambre

A 18 heures nous retrouvons le groupe pour aller faire des raviolis dans le restaurant où nous allons manger ce soir. Nous mettons donc la main à la pâte au sens propre puis après un petit apéro nous mangeons sur place. Très bon repas, avec notamment un plat de bœuf bien relevé, des pâtes à l’ail et au piment et du poulet au caramel. Nos raviolis ne sont pas mauvais mais manquent un peu de sauce et d’assaisonnement.  Pendant le repas nous sommes attirés dans la rue par les pétards et fusées du feu d’artifice du quartier qui est tiré à quelques mètres de l’entrée du restaurant. Heureusement que tout est humide car les fusées atterrissent sur les toits des maisons en bois ! Après le repas nous partons voir le feu d’artifice de la ville dans un petit véhicule électrique ouvert à tous les vents. On se gèle sérieusement !  Installation à distance de l’aire de tir, sur un bord de trottoir en plein vent. Très beau spectacle avec des fusées originales et une débauche de couleurs. Près de ¾ d’heures de spectacle. Au bout d’un moment nous nous réfugions dans un troquet avec un verre d’alcool de sorgho à la main et nous continuons à regarder au chaud à travers les vitres.

2010- Pingyao- entrée du restaurant

Tirs de pétards de tous les côtés, feux d’artifice dans les maisons, les chinois sont fous de lumières et de pétards ! De retour à l’hôtel, Patrice se joint à une partie de notre petit groupe qui a décidé d’aller allumer ses propres pétards. Après une bonne douche chaude, je me réfugie sous la couette de notre chambre pour retrouver l’usage de mes doigts et de mes orteils !

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