Jour 7 Environs de Pingyao : résidence du Clan Chang – Temples Jinci – retour à Pékin
Ce matin il y a toujours des problèmes d’électricité. Le petit déjeuner est servi à l’assiette, tout est froid et nous mangeons avec nos manteaux dans les courants d’air. Départ de l’hôtel un peu avant 9 heures. La rue est une vraie patinoire. La neige a été enlevée mais il a gelé fort et les patins seraient plus utiles que les chaussures. Petit arrêt près des remparts encore enneigés et très jolis avec un brin de soleil.
Arrêt dans une fabrique de lanternes à la demande expresse de plusieurs membres du groupe. Nous dévalisons leur version pliable qui reste malgré tout assez volumineuse. Nous achetons deux grosses lanternes avec leurs décors de pompons en espérant qu’elles tiendront dans la valise ! Le bus roule très doucement car la route est vraiment gelée. Nous croisons plusieurs accidents sur le trajet, à priori surtout de la tôle froissée car il est impossible de rouler vite. Nous avons repris la direction du nord et de Taiyuan. Arrivée à la résidence du clan Chang vers 11h30. Deux bonnes heures de visite pour ce magnifique ensemble de bâtiments. C’est une vraie ville avec 5000 chambres, 50 bâtiments et 13 jardins sur une surface de 600,000 mètres carrés. Seule une petite partie se visite.
Architecture fine avec des décors en bois sculptés et de fines peintures représentant des scènes de vie. Très beaux jardins sous la neige avec petits lacs gelés. Pagode depuis le sommet de laquelle on domine la propriété (on pouvait surveiller les champs et ceux qui y travaillaient).
Le clan Chang a commencé à prospérer à l’époque des Ming et a fait fortune en mettant en place le commerce du thé avec la Russie. Grande statue de Confucius dans le jardin. C’est lui qui aurait conseillé à l’un des fils Chang de devenir commerçant afin de changer de vie ; il est donc considéré comme le bienfaiteur de la famille et honoré en ce sens.
Une partie du domaine correspond aux appartements privés du propriétaire, de ses fils mariés, de ses fils non mariés et de ses filles. A noter qu’entre 13 et 15 ans les filles étaient enfermées à l’étage d’un bâtiment dont elles n’avaient pas le droit de sortir tant qu’elles n’étaient pas mariées !! Actuellement la résidence sert régulièrement de décor à des films en costume.
Nous arrivons à plus de 14h dans un restaurant installé dans une serre tropicale avec vrais et faux arbres, aquariums et oiseaux en cage. Il fait très chaud et nous avons beau nous découvrir, nous virons tous au cramoisi rapidement à cause de la différence de température. Repas un peu moins bon que d’habitude et surtout pas de thé car c’est trop tard !!
Visite du Temple Jinci, dont la construction a commencé sous la dynastie des Wei Bei (386-534) à la mémoire de Shuyu, le second fils du royaume Zhouwu. Le Pavillon de la Mère sacrée, construit entre 1023 et 1032 pendant la dynastie des Song, est l’édifice le plus impressionnant et le plus ancien du temple.
Curieux ensemble de dragons en bois sculptés s’enroulant autour des piliers du temple principal. Concert improvisé par un chinois en costume qui pousse un petit air d’opéra. Fontaine de jouvence : quelques imprudents (dont Patrice) y boivent une gorgé d’eau (eau non potable !!).
Pagode, petit lac gelé, l’endroit a beaucoup de charme et dégage une grande impression de sérénité. Le petit brin de soleil qui vient lécher les vieilles pierres rajoute du charme à l’ensemble.
Retour vers Taiyuan et direction restaurant car il faut manger avant le départ du train prévu à 19h25. C’est vraiment tôt et personne n’a faim mais nous arrivons quand même à goûter un peu de tout car le repas est très bon (nouilles à la badiane, viande bien pimentée, patates douces au caramel…la quinzaine de plats habituels plus la soupe et le dessert).
A la gare la foule est compacte, nous attendons tassés comme des sardines pour prendre le TGV chinois qui est en service depuis quelques semaines seulement. Le train est bondé, il finit par partir à 20h30 passés si bien qu’il est presque minuit quand nous arrivons à Pékin. Ici les petits gamins ont des culottes fendues et le derrière à l’air. J’imagine que cela permet d’économiser les couches, mais dans le train l’inconvénient est majeur : les enfants pissent partout ! Il y a d’ailleurs des femmes qui nettoient régulièrement le sol du train avec des serpillères… Transfert au Bamboo Garden Hôtel. Il a neigé sur Pékin et tout est blanc.