Jour 7 – COPENHAGUE : Vor Frelsers kirke – Musée national – Nyholm
Pluie au réveil mais jolie lumière ensuite sur le canal sur lequel donnent nos fenêtres.
Nous avons réservé notre montée au clocher de l’église du Sauveur ou Vor Frelsers Kirke à 9 heures ce matin. Heureusement la pluie s’est arrêtée à temps et nous pouvons nous lancer dans l’ascension des 400 marches (l’accès est interdit en cas de pluie). Cette église protestante a été inaugurée en 1696 par le roi Christian V. La tour a été, elle, inaugurée en 1752. Elle est l’œuvre de l’architecte danois Lauritz de Thurah. Elle mesure 90 mètres de haut et a la particularité d’avoir un escalier extérieur avec des marches qui se rétrécissent au fur et à mesure de la montée.
Heureusement la plus grande partie des escaliers sont à l’intérieur et débouchent sur une plateforme d’où l’on peut profiter de la vue sur la ville sans poursuivre la partie vertigineuse. Il va sans dire que je m’arrête à ce niveau et je fais le tour le dos collé à la paroi. Patrice continue jusqu’en haut. Cette étonnante église mérite une visite, même pour ceux qui sont sujets au vertige.
Retour chez nous en passant par une boulangerie où nous achetons des viennoiseries locales (chausson à la rhubarbe et brioche à la cannelle). C’est bon mais nous voilà calés pour la journée !
Vers 10h nous faisons mouvement en vélo vers le musée national. Un peu de queue pour entrer mais l’attente n’est pas très longue. Une exposition sur les vikings attire de nombreuses familles avec des enfants. C’est un très grand musée que nous allons arpenter jusqu’à 15h en nous limitant aux choses qui nous intéressent le plus (et en passant malheureusement rapidement dans de nombreuses salles).
Une section entière est consacrée à l’histoire du Danemark depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, tout un programme ! En vrac quelques objets qui nous ont marqués dans la partie la plus ancienne : un squelette d’auroch, des bijoux vikings, des pierres gravées de runes, le chaudron de Gundestrup en or et argent, une copie d’anciennes cornes en or finement sculptées (les originales ont été volées et fondues !). Côté moyen-âge et renaissance on trouve entre autres des objets du quotidien, des statues et tableaux religieux, des reconstitutions d’intérieurs et le cabinet de curiosité du roi du Danemark.
L’exposition sur les Vikings est un peu décevante même si deux choses sont intéressantes : la carte reproduisant leurs raids jusqu’en Caspienne (par les fleuves), aux côtes du Canada et en Méditerranée ; et un petit film retraçant l’expédition du roi Bjorn (fils de Ragnar) vers Rome (qu’il n’a jamais trouvée). Les vikings ont pris la pâtée à Gibraltar sur le chemin du retour, l’émir de Séville n’ayant pas trop apprécié les pillages qu’ils avaient fait à l’aller, et sont revenus au Danemark avec seulement 20 bateaux sur les 62 qui avaient pris le départ. Poursuite de la visite par les riches collections ethnographiques que nous ne faisons malheureusement que survoler : Inde, Chine, Japon, Corée, Afrique, Papouasie, Groenland, et par l’histoire récente du Danemark.
Masques indiens, bottes du Groenland, meubles et vêtements danois, palanquin japonais, netsuke… et une très belle collection de maisons de poupées.
En sortant, nous remontons avec plaisir sur les vélos, fatigués d’avoir piétiné pendant plusieurs heures. Arrêt au niveau de la cour du château de Christianborg qui abrite le parlement danois, la cour de justice et le bureau du premier ministre. La construction est assez massive et relativement récente (le château a brûlé à plusieurs reprises). Les salles de réception se visitent : nous ne sommes guère tentés mais nous verrons demain en fonction de l’envie du moment.
Pour l’instant nous gagnons le quartier du port militaire et d’Urban Rigger avec ses « maisons containers ».
Nous y admirons de près la grue à mâts de Nyholm, construite en 1750 pour la Marine par un architecte hollandais, Philip de Lange, afin de hisser les mâts les plus lourds des voiliers. Jolie promenade à vélo dans ce quartier un peu excentré avec d’anciens hangars reconvertis en bureaux ou magasins.
Ce soir nous prenons un apéritif à la maison avec des sprats sur du pain noir local, puis nous allons déguster un plat de moules-frites au Cafe Wilder où nous avons déjà dîné.