22 septembre 11h du matin. Nous venons d’arriver à l’hôtel 28 à Séoul. C’est un joli hôtel en centre-ville (quartier de Myeongdong) avec une décoration sur le thème du cinéma. Il appartient au club des “Small Luxury Hotels of the World”. L’accueil est très sympathique. Comme la chambre était prête à notre arrivée en fin de matinée, nous avons pu nous installer tout de suite ce qui a été agréable après notre long voyage.

Petit retour en arrière sur la journée de notre départ. Jeudi, Marseille, 3h du matin. Le lever est un peu dur et il pleut des cordes depuis le début de la soirée. L’autoroute est partiellement inondée et on doit rouler doucement pour éviter l’aquaplaning. Nous nous garons au parking low-cost où nous avons prépayé une place et nous partons à pieds jusqu’à l’aérogare. Il y a un bon kilomètre à couvrir et nous arrivons dégoulinants, pantalons et chaussures trempés. Dehors il fait bon, mais à l’intérieur on est saisis par la climatisation et du coup frigorifiés avec nos vêtements mouillés. Le premier avion est à l’heure. A CDG nous avons quelques heures à tuer avant le second vol pour Séoul.  Le vol pour Séoul, dans un Boeing d’Air France est presque plein et l’enregistrement traine en longueur. Nous partons avec une bonne demi-heure de retard. Le plan de route passe très au sud de l’Ukraine, par la mer noire, la mer caspienne, le Kazakhstan, le désert de Gobi chinois et la Corée. Nous sommes à l’arrière de l’avion, presque au fond, et il y a pas mal de turbulences. Il m’est donc impossible d’échapper à ce mouvement latéral qui me décroche des cristaux dans les oreilles et me déclenche des vertiges. Douze heures de vol, 7h de décalage horaire, impossible de dormir… C’est long. Seul aspect positif : les plateaux repas d’Air France se sont améliorés. C’est tout à fait correct pour une fois !

Arrivée à l’aéroport de Séoul à 7H30 du matin, heure locale et à 10h30 à l’hôtel. Entre temps il a fallu passer la police, récupérer les bagages, changer et retirer de l’argent, acheter une carte T-money et la charger puis prendre le train et le métro (une bonne heure) pour arriver au centre-ville à proximité de l’hôtel. Bonne douche et sieste d’une heure qui me permet de calmer mes vertiges. En début d’après-midi nous sommes enfin opérationnels !

Nous partons à pieds vers le quartier historique. Passage devant Bosingak bell, un pavillon abritant une cloche qui était traditionnellement frappée lors de l’ouverture matinale des portes de la ville et leur fermeture la nuit et qui servait également à prévenir les habitants en cas d’incendie ou de danger. Le premier pavillon datait de 1396 mais il a été détruit et reconstruit à plusieurs reprises. La cloche d’origine a été déplacée au musée national.

Arrêt au Jogyesa temple, principal temple bouddhiste de l’ordre Jogye. Une fête est visiblement en train de se préparer. Des ouvriers habillent de fleurs et de mousses des faux arbres, des statues d’animaux et des statues de bouddha. Les escaliers menant aux pavillons sont recouverts de pots de chrysanthèmes, les arbres sont habillés de lanternes. Un moine psalmodie dans le pavillon principal et son chant est repris par de nombreuses personnes qui suivent la cérémonie depuis l’extérieur.

Bukchon Hanok village : quartier historique coincé entre deux grands palais. Il compte environ 900 maisons traditionnelles ou hanoks (des années 1920-1930 pour la plupart) qui sont en grande partie rénovées et protégées. L’endroit est charmant. Certaines maisons sont des espaces culturels ou des boutiques et on peut donc pénétrer à l’intérieur des petites cours autour desquelles s’organisent les différentes pièces. Le quartier est pentu et par endroit on découvre de jolies vues sur la forêt de toits en tuiles noires. De nombreuses personnes (aussi bien coréennes qu’étrangères) se promènent en costume traditionnel (Hanbok), loué pour l’occasion.

L’accès à l’une des maisons est payant (mais donne droit à une consommation). C’est une sorte de mini musée avec un café qui offre une très jolie vue sur le quartier. Nous sirotons notre boisson glacée au yaourt abricot en profitant du panorama et de l’adorable petit jardin qui entoure la maison. La partie sud du quartier abrite de nombreuses galeries d’art.

Retour en fin d’après-midi vers notre base

Dîner dans un restaurant nommé « 853 ». On y mange de la viande de porc cuite au barbecue coréen. Le petit établissement est plein et quelques personnes attendent dans la rue. Nous faisons comme les autres et nous inscrivons notre nom sur une feuille à l’extérieur. L’attente n’est pas très longue car les coréens (à l’inverse des français) ne passent pas des heures à table ! Le barbecue est au centre de la table. On fait cuire sa viande en la tournant avec une pince et on la coupe aux ciseaux. Le tout est accompagné de petites salades, de kimchi, de radis en saumure, d’ail et de diverses sauces. C’est très bon. Nous accompagnons le repas de bière coréenne.

Retour à l’hôtel assez tôt dans la soirée. Ce soir on ne fait pas long feu et on s’endort sur nos livres…

 Nuit à l’hôtel 28, Séoul