Jour 6 : SEOUL
Départ vers le City hall après un petit déjeuner un peu tardif et une promenade dans les salles de l’hôtel où sont exposés des objets et des affiches de cinéma. Ce matin il pleuviote. En fait, on a plutôt l’impression d’une brumisation mais à la longue, ça mouille !
Le bâtiment est l’œuvre de l’architecte Yoo Kerl. Tout en courbes et en verre, il est assez impressionnant avec son immense mur végétal intérieur. Un ascenseur conduit jusqu’au 9ème étage jusqu’à un café qui offre une petite vue sur la Seoul Plaza en contrebas.
Le palais Deoksu est dans le même quartier. Il a été construit au XVe siècle et a servi de résidence temporaire à différents monarques jusqu’au XXème siècle. On promène au milieu de plusieurs pavillons dans un grand parc planté de beaux arbres taillés et cerné d’immeubles très modernes. Dans la salle du trône on retrouve les attributs royaux : des dragons au plafond et le trône lui-même avec à l’arrière une peinture porteuse d’espoir et de prospérité pour la nation représentant cinq montagnes, une lune et un soleil. Quelques autres salles sont ouvertes mais vides. Un pavillon métallique date de 1900 (architecte russe). C’est le premier bâtiment de style européen dans un palais coréen. D’autres bâtiments modernes (1910) ont été transformés en musée.
Passage devant la statue de l’amiral Yi Sun-Sin (1545-1598), héros de l’histoire navale coréenne. Grace à ses bateaux tortue (équipés d’une sorte de cuirasse), il a envoyé par le fond de nombreux bateaux japonais au XVIème siècle. Un peu plus loin, une autre statue monumentale représente le roi Sejong le grand, à l’initiative de l’alphabet coréen (hangeul) au XVème siècle. Le 9 octobre est un jour férié commémorant cette invention.
National Folk Museum : très intéressant musée sur la culture et les traditions coréennes. A l’extérieur on trouve la reconstitution de plusieurs commerces des années 70 ainsi que d’une maison de paysans de la période Joseon (Ochon house) avec sa cour intérieure autour de laquelle s’ouvrent plusieurs petites pièces meublées. Le jardin est planté de divers légumes (dont de belles courges) et accueille les jarres à kimchi. Sur les pelouses ont été installées de grandes statues en pierre représentant des personnages officiels retrouvées dans la tombe d’un général, ainsi que des gardiens et des statues de grand-père (Dol Hareubang) coiffées d’un chapeau rond. Elles protègent des mauvais esprits et sont un symbole de fertilité (spécifiques de l’île de Jeju).
L’intérieur comprend trois ailes (dont une est en restauration). Nous visitons donc une aile consacrée aux âges de la vie et aux cérémonies qui vont avec (la fête des 100 jours après la naissance, l’anniversaire de la première année où le bébé choisit un objet qui donnera des indications sur son futur métier, l’école, le mariage, l’anniversaire des 60 ans, la mort et les funérailles). Il y a également une section sur le chamanisme encore présent en Corée. La deuxième aile est consacrée aux saisons et aux fêtes traditionnelles. L’ensemble est très bien présenté. On finit par une exposition sur les knots (nœuds coréens ou maedeup) qui font partie de l’artisanat coréen traditionnel. En sortant, le ciel bleu est revenu et nous pouvons enfin ranger les parapluies.
Palais Gyeongbok. Pour moi, c’est le plus beau de ceux que nous avons vus jusqu’à présent. C’est un dédale de cours et de bâtiments ceints de murs d’enceinte individuels. Il y a beaucoup de variété dans la construction des pavillons : certains sont peints, d’autres sont en bois naturel, les murs d’enceinte ont des décors en briques ou en pierre. Comme les autres palais il a été détruit et reconstruit au XIXe.
Parmi les bâtiments remarquables on peut citer la salle du trône avec sa grande cour pavée, un pavillon sur pilotis qui accueillait les fêtes et réceptions et une bibliothèque (dans laquelle on peut entrer en enlevant ses chaussures). L’environnement est magnifique avec plusieurs plans d’eau et une colline en toile de fond.
En sortant nous découvrons une curiosité locale, une machine à air comprimé en libre-service pour nettoyer les chaussures ! Toujours à pieds, nous gagnons le Jongmyo shrine en traversant le quartier Insadong, un quartier animé et commerçant. Certaines ruelles étroites ne sont qu’une succession de restaurants à BBQ avec leurs cheminées fichées au centre de tables rondes. La visite du temple est un peu décevante car il est en travaux (mais on paye quand même plein pot l’entrée). Reconstruit en 1608, c’est d’après le guide vert, un bel exemple d’architecture confucéenne de l’époque Joseon. Le sanctuaire principal est complètement recouvert d’une bâche et le sanctuaire secondaire est fermé, on ne voit que l’extérieur des bâtiments. Reste le parc autour, magnifique avec ses arbres immenses et ses chemins en pierre réservés aux esprits.
Retour à l’hôtel par un quartier où il n’y a que des fabricants de bijoux et des vendeurs d’or et de pierres. Cocktail agréable au bar de notre hôtel avant d’aller manger dans un restaurant situé au 2ème étage du même immeuble. Il s’appelle Din Tai Fung, c’est un restaurant chinois qui fait des xiaolongbao, des sortes de raviolis dont la farce intérieure baigne dans un bouillon. Ceux que nous prenons sont bons mais pas assez relevés à notre goût. Petit bémol : le restaurant ne prend plus de commande à partir de 20h et on sent bien qu’ils n’ont qu’une idée c’est de fermer boutique ! Pas très agréable quand on est à table. Nous nous retrouvons donc assez tôt dans la rue. Patrice prend un tortillon aux pommes de terre en complément et moi un très bon mochi fourré à la mangue. Ce soir nous avons un peu mal aux pieds et nous sommes contents d’enlever les chaussures !
Nuit à l’hôtel 28, Séoul