Jour 11 : LE CAIRE – Palais du Baron Empain – Le Caire fatimide
Nuit correcte dans le train (bien meilleure qu’à l’aller). Les WC sont également utilisables ce qui est quand même plus pratique que la dernière fois. Arrivée au Caire vers 8h du matin.
Nous retrouvons le même chauffeur qu’au début du voyage et il nous accompagne à l’hôtel Baron. Moyennant 20 euros de supplément, nous arrivons à avoir la chambre tout de suite. Une bonne douche nous met en forme pour la journée.
Visite du palais du baron Empain, un industriel belge richissime qui a fait fortune en implantant des métros et tramways un peu partout dans le monde à la fin du 19ème siècle. Au Caire il a mis en place le tramway et il est à l’origine de la construction d’un quartier entier, Héliopolis, conçu avec trois architectes français. Églises, mosquées, hôtel, habitations, palais pour le Sultan, le projet était très ambitieux.
Il reste quelques bâtiments de l’époque dont le palais de style indo-cambodgien qu’il avait fait construire pour lui et qui a été restauré. Il y a peu de choses à voir à l’intérieur, si ce n’est l’historique du quartier. Depuis le toit terrasse, jolie vue d’ensemble sur les alentours.
Nous prenons ensuite un Uber pour le quartier copte. Le chauffeur roule comme un malade mais par chance nous arrivons entiers sans avoir renversé de piétons ! Nous refaisons un tour dans le quartier. Une fête se prépare à l’église Saint Georges avec un orchestre de scouts et des popes sur leur 31 ! Nous attendons un moment, mais impossible d’en apprendre plus, personne ne parle trois mots d’anglais ! Nous pensions que le quartier allait au-delà des quelques églises que nous avons déjà visitées en début de séjour, mais il n’en est rien. Le quartier est vraiment petit et nous sommes, du coup, un peu déçus d’être revenus ici alors que tout déplacement en ville est très chronophage.
Déjeuner sur place dans un petit troquet de très bons shawerma (galettes fines grillées et fourrées avec de la viande de poulet et des légumes, accompagnées de légumes au vinaigre, de piment et d’une petite sauce à l’ail). En dessert nous goûtons un très parfumé riz au lait. Depuis le quartier copte, Patrice essaie de commander un autre Uber mais aucun véhicule n’est disponible (on imagine que surtout ils ne veulent pas venir à cause des embouteillages). Finalement nous montons dans un taxi qui nous propose la course jusqu’au quartier de la mosquée el-Azhar pour 200 livres égyptiennes (soit environ 6 euros pour 8 kms). On lui dit OK pour 200 livres mais pas plus et il acquiesce. Naturellement au bout d’une dizaine de minutes il commence à dire qu’il y a du monde et que ce n’est pas assez. La moutarde me monte un peu au nez car la façon locale de fonctionner est réellement pénible : ce n’est pas la peine de marchander un prix de départ puisque de toute façon à l’arrivée on vous demandera plus ! Je commence à en avoir assez de me faire prendre systématiquement pour un pigeon. Du coup, nous lui disons de s’arrêter immédiatement, nous lui donnons ses 200 livres et nous sortons de la voiture. Il nous dit que nous allons nous faire agresser dans ce quartier qui n’est pas du tout touristique. Peu importe son avis, hors de question de rester dans ce tacot.
Heureusement que nous avons Maps.me sur le téléphone. Patrice nous guide dans un dédale de petites rues, de passages couverts et de cours où les gens ont visiblement peu l’habitude de voir des étrangers. Boulangers, ferronniers, artisans fabricant des narguilés, mini échoppes vendant du café. C’est très chouette de promener au milieu de tous ces petits artisans. En prévision du ramadan, de nombreuses rues sont décorées de rubans dorés ou argentés et de tentures colorées.
Nous finissons par retrouver le quartier musulman plus touristique avec ses anciens palais, ses madrassas et ses mosquées. On manque de temps pour faire des visites mais on admire tous les édifices de l’extérieur.
Le spectacle est aussi dans la rue avec des armées de chats qui attendent devant la charrette du vendeur ambulant de têtes de mouton bouillies, des embouteillages dans de minuscules rues autour d’une voiture coincée par des deux-roues, des ânes et des piétons. Tout le monde crie, s’invective puis finit par se taper sur l’épaule !
Nouvel Uber pour rentrer à l’hôtel. Cette fois c’est un jeune homme avec une conduite beaucoup plus zen ce qui est bien agréable. Nous retrouvons dans le hall de l’hôtel les membres du groupe qui ont pris le train en même temps que nous et nous décidons de dîner ensemble ce soir. Petit apéro dans notre chambre en regardant le soleil se coucher sur le palais du baron pour notre dernier soir au Caire. Repas du soir un peu folklorique à l’hôtel. Nous voulons manger à la carte, mais comme nous sommes neuf, l’attente est très longue : plus d’une heure avant de voir arriver nos plats. Quant au dessert, il faut aller le chercher à la pâtisserie de l’hôtel qui est en dehors du bâtiment ! Original. Nous quittons ce soir les derniers membres de ce groupe très sympa des Khéops.
Nuit à l’Hôtel Baron au Caire