Jour 4 : DUBAI (Madinat Jumeirah – Marina – Palm Jumeirah) ABU DHABI (skyline – marchés – Qasr al Hosn)
Dernière matinée à Dubaï. Nous retrouvons Théodore pour aller à Madinat Jumeirah. Alors là, pour le coup, c’est Disneyland. Nous nous trouvons dans un complexe hôtelier et commercial construit de toutes pièces, censé rappeler un souk traditionnel ! Jardins, canaux, petits bateaux : c’est Las Vegas sans le fun !
Vue sur l’hôtel Burj al-Arab, cet hôtel de luxe conçu en 1999 par Tom Wright. Avec sa forme de toile de boutre, il est construit sur une île artificielle et donne l’impression de voguer sur l’eau. Malheureusement nous sommes un peu loin pour bien apprécier l’architecture de l’édifice.
Petit tour à pieds dans la marina. Jolie vue sur un alignement d’immeubles dont un qui semble s’enrouler sur lui-même. Dans un endroit où ce n’est pas la place qui manque, la densité des bâtiments est étonnante. Un jour on habite au 30ème étage avec vue sur la mer et quelques mois plus tard on n’a plus vue que sur le salon du voisin !
Le chauffeur nous emmène ensuite sur une sorte de digue en construction depuis laquelle nous avons une jolie vue sur l’ensemble des gratte-ciels de la marina et Dubaï Ain (l’œil de Dubaï), la roue géante la plus grande du monde, installée sur une île artificielle. A noter que le ciel n’est pas bleu mais plutôt légèrement jaune (on hésite entre sable et pollution).
Le Palm monorail permet de longer le tronc de cette curieuse île artificielle en forme de palmier qui porte le nom de Palm Jumeirah. J’essaie de me faufiler dans le premier wagon pour voir le trajet. Il faut un peu jouer des coudes pour apercevoir le monorail. A l’extrémité du palmier et terminus de la ligne, trône le très massif hôtel Atlantis, cerné d’un parc aquatique et d’une incontournable galerie marchande sur le thème de la mer. Tout cela est encore très kitsch.
Déjeuner au restaurant Zor. Très bonne cuisine ouzbèke : galette fourrée à la viande, brochette de saumon, terrine de légumes au poisson. C’est encore très copieux et vraiment bon. Le restaurant donne sur le bord de mer (une des branches du fameux palmier) et offre une jolie vue sur l’hôtel Atlantis qui est moins mastoc de loin.
Trajet en bus jusqu’à Abu Dhabi. Environ 130 kms de route et deux bonnes heures de car. Le paysage n’est pas folichon mais donne une bonne idée de la topographie locale : usines de désalinisation le long du bord de mer, paysage sableux et plat avec des touffes de végétation rase, parfois quelques groupes de maisons autour d’une mosquée, et longues bandes de mangroves. Certains espaces sont clos et ont été reboisés, on y aperçoit même quelques antilopes du désert.
En arrivant à Abu Dhabi on découvre le dôme du Louvre bâti sur la petite île de Saadiyat.
Le chauffeur du bus nous accompagne jusqu’au port où nous retrouvons une jeune femme nommé Terminale, qui va être notre guide pour Abu Dhabi.
La corniche d’Abu Dhabi : une promenade aménagée de près de 8 kilomètres, bordée d’une route et d’une haie de gratte-ciel.
Nous embarquons rapidement dans un petit bateau qui va remonter le bras de mer le long de la corniche ou skyline. Certains buildings sont superbes. L’ensemble est plus à taille humaine qu’à Dubaï et plus à mon goût car les plages sont remplies de baigneurs, les promenades de promeneurs et toute cette vie est bien sympathique après les décors vides de Dubaï.
Notre groupe s’est partagé entre deux petits bateaux. La guide n’est pas avec nous, donc pas d’explications mais nous évitons aussi les vieux grincheux et bavards si bien que nous apprécions tous ce très agréable moment sur l’eau au calme.
Quelques boutres anciens sont amarrés dans le port. Joli coucher de soleil sur l’eau et les bateaux.
Petite visite dans la zone des marchés de Mina. Nous passons devant le marché aux plantes pour gagner la halle aux poissons. Les étals sont remplis de très beaux poissons, mais aussi de crabes et de langoustes à des prix défiant toute concurrence. Les vendeurs sont vêtus de bleu et les nettoyeurs (ceux qui vident et écaillent le poisson) ont un costume rouge. Les client(e)s font leur marché, font nettoyer leur poisson puis peuvent ensuite le manger sur place dans l’un des nombreux restaurants qui bordent la halle ou encore le faire cuisiner par l’un des restaurant et aller manger chez eux. Très sympathique.
Nous poursuivons par le marché aux dattes et autres fruits secs. Il fait déjà nuit mais il y a encore des clients. Les boutiques se succèdent avec les mêmes types de produits. On y propose des dattes de toutes tailles avec des couleurs allant du jaune pâle au marron très foncé. Les dattes des émirats sont goûteuses mais toutes petites. Les autres viennent des pays voisins.
En plus des dattes « nature », les vendeurs nous font goûter des dattes fourrées aux amandes et enrobées de chocolat ainsi que des dattes en croûte de pistache. Tout cela est très calorique mais excellent. Je repars avec des dattes très foncées et peu sucrées (recommandées ici pour les diabétiques), de minuscules figues séchées d’Iran, du miel du Yémen et de la confiture de dattes !
Passage par le Warehouse 421, un entrepôt transformé en espace culturel où sont présentées des œuvres d’artistes locaux. Nous n’y passons que quelques minutes ce qui enlève tout intérêt à la visite. Il fait nuit noire lorsque nous arrivons au Qasr al Hosn, le fort historique d’Abu Dhabi. C’est le bâtiment le plus ancien de la ville, à l’origine une tour et des remparts érigés en plein désert pour protéger les biens de la tribu nomade ancêtre des actuels dirigeants du pays.
Le fort s’est peu à peu étoffé et a abrité le siège du gouvernement. Il a été restauré en 2018. Superbe lumière nocturne qui donne beaucoup de charme aux bâtiments et intéressante visite menée par un émirati. Les murs très épais de la plus ancienne des tours sont faits d’un impressionnant compactage de coquillages.
Les anciennes pièces d’habitation sont joliment meublées. En raison de l’heure tardive nous sommes obligés d’abréger la visite ce qui est bien dommage.
Installation vers 21h à l’hôtel Southern Sun Abu Dhabi qui est de meilleur standing que le précédent. Nous avons une grande chambre au 21ème étage avec une vue dégagée. Le dîner est libre mais, une fois les formalités faites, il est un peu tard pour aller cavaler dehors. Nous allons boire un verre au 25ème et dernier étage de l’hôtel, accompagné de deux petites brochettes pour moi et d’une pizza pour Patrice.