Jour 6 ABU DHABI : Mosquée Cheikh Zayed – Masdar City – Désert du Rub’Al Khali
Ce matin après un bon petit déjeuner, nous gagnons en bus les abords de la mosquée Cheikh Zayed, la plus grande des Émirats construite en 2007. Avant de pouvoir y entrer, les femmes du groupe doivent revêtir des abayas, ces robes noires qui comme des sacs nous emballent de la tête aux pieds. Il faut ensuite mettre un foulard sur la tête. Ces costumes de fortune ne sont pas adaptés et on a tendance à marcher dessus. De plus, avec la chaleur on a l’impression d’être dans un sauna sous ce tissu synthétique. En fait cet accoutrement est superflu : il suffisait pour entrer dans la mosquée d’être vêtues décemment selon les critères locaux, à savoir bras et jambes couverts avec un vêtement ample descendant sous les fesses !
L’entrée des touristes se fait par le centre commercial situé sous le bâtiment (à noter que les enseignes n’ont rien à voir avec la religion). Trois vérifications des tickets plus tard, nous arrivons enfin sur l’esplanade devant la mosquée. L’extérieur est monumental, blanc immaculé avec des touches de dorures, le pavement est en marbre incrusté de motifs fleuris.
L’ensemble est majestueux, même si les détails sont un peu grossiers en particulier les chapiteaux des colonnes en forme de palmiers. Le trajet est encadré par des gardiens, les photos sont autorisées mais seulement au niveau des points photos !
Je suis personnellement moins séduite par l’intérieur avec ses dorures et ses lustres extrêmement kitsch. Ici on est encore dans les superlatifs : le lustre le plus lourd, le plus grand, le tapis le plus long… chacun ses critères de jugement. L’ensemble mérite quand même bien la visite.
Deuxième arrêt à Masdar City, une cité expérimentale visant au « zéro carbone et zéro déchet ». Pour l’instant, plusieurs agences comme l’IRENA (Agence internationale des énergies renouvelables) travaillent sur des projets permettant de consommer moins d’énergie. Nous découvrons quelques réalisations architecturales intéressantes présentées par une des ingénieures travaillant sur le site. Au regard des constructions alentours, ce projet semble un peu vain…
Déjeuner dans un restaurant de poisson donnant sur les mangroves. Nous voyons passer de nombreux canoés mais malheureusement pas d’oiseaux à l’exception de quelques mouettes. Le repas est bon avec plusieurs plats de poissons : crevettes, calamars en sauce et en beignets, poisson grillé et friture.
En fin de repas nous sommes rejoints par le responsable de l’agence Emirates Falcon Tourism et nous nous répartissons dans plusieurs véhicules 4X4 en direction du désert du Rub’Al Khali. Nous quittons l’autoroute au bout de quelques kilomètres pour une route de terre qui nous emmène jusque dans un élevage de dromadaires.
Les bestiaux sont magnifiques et très affectueux avec leur soigneur. Ce sont toutes des femelles. Le seul mâle de l’élevage est à l’écart car il est trop agressif pour le laisser libre comme les autres. Très sympathique visite.
Ensuite les chauffeurs dégonflent les pneus et nous voilà partis à l’assaut des dunes. Dérapages et descentes improbables. Nous sommes bien secoués mais c’est très drôle et on en redemande.
Arrêt dans le désert. On profite un peu du paysage en attendant que le soleil soit moins haut dans le ciel.
Nous assistons ensuite à une démonstration de fauconnerie. Il s’agit de l’entraînement à la chasse d’un jeune faucon. Un des fauconniers l’emmène à quelques centaines de mètres de notre groupe, un autre fait tournoyer un pigeon (qu’il a tué quelques minutes avant). Après avoir retiré le masque du faucon, le fauconnier lâche l’oiseau. Celui-ci repère immédiatement la carcasse du pigeon et fond dessus.
Alors qu’il revient en volant presque au ras du sol vers le premier dresseur, le faucon se fait attaquer par un autre oiseau (genre très gros corbeau). Affolement chez les fauconniers. Heureusement le faucon n’est pas blessé, mais il met un bon moment à se remettre de sa frayeur. Son soigneur lui découpe des petits morceaux de pigeon qu’il lui présente à la main, le vaporise pour le rafraîchir, lui parle et le caresse. Il se remet de ses émotions et s’attaque à sa carcasse de pigeon (dans l’histoire, tout le monde se moque du pauvre pigeon qui a été sacrifié) avant de retrouver la protection de son petit masque.
Passage par une écurie de chevaux (il fait malheureusement déjà nuit) puis nous gagnons un campement émirati, toujours dans le désert et nous nous installons à la belle étoile pour déguster un repas traditionnel. Excellent plat de riz parfumé accompagné de poulet et arrosé d’une sorte de yaourt. Très agréable soirée.
Courte nuit car nous arrivons à l’hôtel vers 22h30. Il faut boucler les bagages et le lever est prévu à 3h30.
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