Jour 6 : Diégo Suarez – Joffreville
Nous partons vers 9h pour une promenade le long des trois baies. Sur la route de Ramena nous faisons un arrêt pour admirer deux variétés de baobabs : le baobab malgache que nous avions déjà vu et le baobab de Suarez avec un tronc en bouteille et des branches qui partent du sommet.
Avant le village de Ramena, nous prenons une piste sableuse de quelques kilomètres en direction de la baie des Sakalava, départ de notre promenade à pieds. Cette première baie qui ouvre sur l’océan indien, est très grande, magnifique et très ventée. Plusieurs kite-surfeurs se font tracter par leurs voiles et décollent sur les vagues. L’endroit est apparemment très propice au wind et au kite-surf car il est protégé de la grosse houle par une barrière de corail. Nous continuons notre promenade à pieds sur le sable blanc bordé d’élégants filaos dont les fines branches évoquant à tort les pins de chez nous offrent une ombre douce. Le reste de la végétation donne une impression de force et de rusticité. Les buissons trapus collent au terrain pour échapper au maximum au vent. Les seuls à braver Eole semblent être les pommiers d’accot remplis de petits fruits.
Nous poursuivons en voiture jusqu’au cap miné où quelques restes de fortifications et des canons rappellent le passé colonial de Madagascar. Belle vue sur l’entrée de la baie de Diego Suarez et sur la mer d’émeraude. Nombreux oiseaux de mer, principalement des phaétons à bec jaune. Nous apercevons même une baleine à bosse. La route se poursuit à travers une base militaire dont les bâtiments sont en ruines ou retournés à l’état de gravas. Nous nous installons sur un reste de carrelage, à l’ombre d’un badamier et face à la mer pour déjeuner. Aujourd’hui c’est la femme de Jean-Yves qui a préparé le repas et nous nous régalons d’un poulet à la sauce poivrons-tomates-oignons bien réduite et très parfumée. A la sortie de la zone militaire un planton vient nous alléger d’un billet. La taxe serait destinée à l’entretien des lieux, mais on se demande bien ce qu’ils entretiennent !
Petit tour dans la ville de Diego-Suarez. Nous commençons par le quartier administratif et indo-pakistanais qui est ville-morte cet après-midi (tout est fermé le samedi après-midi et le dimanche). Le long de la rue Colbert restent quelques maisons coloniales avec des galeries et des balcons. Les constructions neuves sont rares, par contre il y a beaucoup de bâtiments en ruines, notamment l’hôtel de la marine et le kiosque à musique voisin. Au bout de la rue Joffre, on découvre le port marchand. Bien qu’assez délabré, le quartier a du charme. Malheureusement, c’est un peu tristounet car complètement désert aujourd’hui
A l’inverse, le quartier malgache où nous nous rendons ensuite est très animé, le marché bat son plein et c’est beaucoup plus agréable. A ma demande Jean-Yves nous emmène dans un magasin de tissus où je fais le plein d’étoffes au mètre pour confectionner des coussins à notre retour.
Nous reprenons la route pour nous installer aux pieds de la Montagne d’Ambre, un peu en altitude, à une trentaine de kms de Diégo. Le nature lodge est un très bel établissement : 12 bungalows confortables et décorés avec goût, offrant une vue sur la montagne et au loin sur la baie de Diego. La salle à manger et les coins salon sont particulièrement soignés. Joli jardin très fleuri. Après un excellent punch coco maison, agréable repas sur place.