Jour 12 : de Twyfelfontein à Swakopmund
Bonne nuit même si comme d’habitude le réveil est franchement matinal. J’ouvre la tente pour profiter du paysage et aperçoit un daman, planté sur un rocher devant notre tente qui me regarde sans bouger. Il me laisse même aller chercher tranquillement l’appareil photo sans se déplacer d’un iota. Petit déjeuner copieux sans se presser puis nous prenons notre longue route vers Swakopmund. Le trajet commence par plus de 200 kms de piste, en état correct car assez sablonneuse. Patrice conduit tout le temps car il a peur de crever une deuxième fois. Je le remplace quand nous retrouvons la route goudronnée, environ 130 kms de route toute droite qui traverse un paysage désolé, désertique avec quelques rares touffes de végétaux, et qui descend petit à petit jusqu’à la mer et à Swakopmund. Nous trouvons vite le garage qui doit nous changer le pneu et la chose est faite en quelques minutes.
En route vers Swakopmund
Le climat a radicalement changé. Ici il fait franchement frais, nous avons enfilé la polaire sur les tee-shirts et nous sommes dans une espèce de brouillard froid, humide et collant.
Nous nous installons à l’hôtel Eberwein, mignon comme tout dans le style victorien. Une grande chambre avec sa salle-de-bain, reliées par une mini antichambre équipée de deux fauteuils crapaud et d’un guéridon sur lequel nous attend une petite carafe de porto et deux verres. Très sympathique attention.
La ville est petite mais avec pas mal de commerces. Son plan est à l’américaine avec des rues qui se croisent à angle droit, mais tous les noms sont en allemand. C’est tout à fait bizarre mais non surprenant puisque la Namibie est une ancienne colonie allemande. Promenade dans le centre. Certaines rues sont piétonnes et assez agréables. Nous trouvons assez facilement (moyennant quelques sous) une agence de voyage qui nous confirme les vols de retour puis nous passons un grand moment dans une librairie et nous achetons des guides sur les animaux et les plantes pour remplacer ceux que nous avons égarés. Il y a beaucoup de magasins de souvenirs, mais rien à l’intérieur qui nous branche vraiment (ou alors très cher). Retour à l’hôtel. A noter que la manipulation du gros 4X4 en ville n’est pas évidente en particulier pour faire des créneaux et pour se garer dans le parking souterrain de l’hôtel (heureusement que Patrice a l’habitude des places étroites et des manœuvres délicates).
Le bord de mer est sauvage mais la température n’invite pas à la baignade. La saison touristique ici est plutôt pendant l’été austral.
Pour demain soir nous avons réservé une table au Tug, un restaurant en bord de mer installé dans la coque d’un ancien navire, mais pour ce soir nous n’avons rien prévu. Nous ressortons donc vers 19 heures pour aller manger et là, mauvaise surprise, les restaurants sont pleins et les autochtones ont visiblement l’habitude de réserver à l’avance.
Nous faisons chou blanc pour les six premières tentatives, mais nous finissons par trouver un restau qui a une table pour deux non réservée. Il est tenu par des noirs et l’ambiance est très sympa. Très bon repas avec des escargots pour Patrice, des moules farcies pour moi et ensuite un gros morceau de bœuf chacun avec ses accompagnements. La personne qui nous sert est ravie de nous voir « torcher » nos plats et saucer nos assiettes (c’est très bon et nous n’avons rien mangé depuis le petite déjeuner de ce matin) ! Avec le vin et un dessert nous en avons en tout pour 33 euros, ce qui n’est vraiment pas cher. Retour à l’hôtel sous une légère bruine et dodo quasi immédiat.