Jour 13 : Walvis Bay
Le ciel est un peu plus dégagé ce matin. Nous prenons le petit déjeuner à 7 heures dans une atmosphère très victorienne complètement décalée. Avec la musique d’ambiance, on se croirait presque à Disneyland. Route de Walvis Bay : à droite la mer, à gauche les dunes. 30 kms de route quasi droite. La brume de mer oblige à mettre les feux par endroits. A mi-chemin villages de vacances déserts et chantiers en cours. Un endroit vraiment bizarre.
A Walvis Bay nous trouvons sans difficulté l’embarcadère de Mola Mola, agence auprès de laquelle nous avons réservé notre journée. Plusieurs bateaux à quai attendent leurs touristes.
Nous embarquons sur le « Gambit » barré par une femme plutôt sympa. Elle nous fait boire d’emblée deux petits verres de sherry (très bon mais un peu raide à cette heure de la matinée). Pélicans blancs, goélands dominicains, otaries à fourrure : tout le monde vient sur ou autour du bateau pour quémander du poisson. Les pélicans sont magnifiques avec leur bec rayé de bleu et de rouge et leur couleur rosée. Leur vol est majestueux mais ils sont moins habiles que les goélands pour attraper le poisson et ils se font souvent coiffer sur le poteau par les volatiles plus petits. Spectacle particulièrement sympathique et régal pour la photographe amateur que je suis. Les phoques sont énormes (surtout celui qui se hisse dans le bateau en attendant son poisson). La commandante du navire nous explique qu’il n’est pas du tout apprivoisé mais que pour lui c’est plus facile de se hisser sur le navire que de pêcher lui-même son poisson.
Les positions sont parfois improbables pour essayer d’attraper un poisson !
Nombreuses fermes à huîtres. Etant donné la richesse en plancton de l’eau d’ici, il faut seulement 9 mois pour avoir une huître consommable (contre 3 ans chez nous).
Nous longeons la côte. Des colonies d’otaries à fourrure sont couchées sur le sable ou s’amusent dans l’eau. Nous les regardons faire des bonds hors de l’eau et jouer dans les vagues. Quand le poisson attrapé est trop gros pour être avalé d’un coup, les otaries en frappent violemment la surface de l’eau pour en détacher des morceaux. Assez impressionnant et pas très ragoutant. Les oiseaux en profitent pour attraper des « miettes » du festin. Nous apercevons également quelques dauphins mais ils sont plus difficiles à voir car ils filent sous l’eau et émergent juste le temps d’un saut ou d’une pirouette.
Vers 11h30 notre capitaine nous laisse sur une jetée vers « Pelican point » où nous trouvons trois Land Rover et leurs chauffeurs (tous blancs) qui nous attendent pour la suite de l’aventure. Nous sommes une dizaine (Angolais, Russes, Allemands et Africains du Sud). Départ dans le sable en direction du parc du Namib-Naukluft. Nous longeons des colonies d’otaries qui dorment sur le sable et quelques chacals à chabraque qui chassent les otaries les plus jeunes.
A l’occasion d’un arrêt, l’un des chauffeurs se met à creuser frénétiquement le sable et nous en extrait un petit lézard des dunes avec de gros yeux globuleux et un corps presque transparent. Après avoir fait l’objet de quelques photos la bestiole est replacée dans son trou.
Escalade des dunes en 4X4 : impressionnant et vraiment sympa.
Nous découvrons une curieuse plante du désert, le nara (Nara Acanthosicyos horrida) une sorte de liane épineuse produisant des fleurs vertes et d’énormes fruits riches en eau qui font le bonheur de la faune locale.
Installation pour le repas au milieu des dunes (avec tables, nappes et tout le tintouin). Sympathique repas à base d’huîtres locales, salades, boulettes de viande, calamars. C’est tout à fait agréable avec un petit verre de vin blanc pétillant d’Afrique du Sud.
Encore un lézard minuscule dont la peau laisse apparaître par transparence les organes internes
Nous prenons ensuite la direction de Sandwich Harbor, endroit où les dunes rejoignent la mer. Nous passons en voiture mais la mer monte rapidement et il faut s’en aller avant de se faire piéger par la marée. Magnifique. Gymkhana au milieu des dunes : c’est à celui qui descend la plus haute. Les pentes sont vraiment impressionnantes, les conducteurs se régalent et nous aussi (en espérant toutefois qu’ils savent ce qu’ils font).
Retour à Walvis Bay vers 17 heures en longeant les salines rouges et les colonies de flamants roses. Ravis de notre journée.
Rentrés à Swakopmund nous partons à la recherche d’un cadenas pour ma valise (j’ai une fois de plus égaré le mien). Tout est fermé à l’exception d’un supermarché où je trouve une fermeture de dépannage, pas très adaptée toutefois. Excellent repas chez Tug, un bateau transformé en restaurant où nous avions pris la précaution de réserver une table il y a deux jours. Huîtres chaudes, moules farcies et excellent poisson. Le restaurant est très touristique donc plus cher que hier, mais reste très raisonnable (50 euros pour deux).