Jour 15 : Sossusvlei

Réveil à 5 heures, petit déjeuner à 5h30 et départ à 6 heures pour les dunes de Sossusvlei avec un couple de new-yorkais et un couple d’anglais. Joli lever de soleil avec une montgolfière dans le paysage. Notre guide utilise une entrée privée pour accéder au parc national si bien que nous arrivons très tôt aux pieds de la dune 45 à l’assaut de laquelle nous partons vaillamment.

Le paysage est vraiment magnifique. Couleurs somptueuses, les dunes offrant toute la palette des teintes du rouge au jaune, avec même par endroits un peu de mauve. Nous enlevons les chaussures et grimpons pieds nus en espérant que notre passage ne va pas déranger quelque bestiole piqueuse. C’est haut, mais coup de bol je n’ai pas le vertige. La descente se fait par le côté, plus ou moins sur les fesses, comme des gamins.

Curieusement quelques acacias survivent dans ce paysage de sable et leur vert franc tranche avec l’orange des dunes. Nous croisons également quelques autruches et des corbeaux pie.

Nous poursuivons la balade jusqu’à Deadvlei, une zone complètement désertique où des squelettes d’arbres morts dressent leurs branches noires au milieu d’une cuvette de sel. C’est l’un des paysages désertiques les plus connus de Namibie, naturellement très photogénique avec tous ces arbres décharnés. Certaines plantes ont l’air mortes mais un petit arrosage suffit à les faire s’ouvrir en quelques minutes. Impressionnant !

L’endroit a beau être désertique, il est très habité, notamment par les Tok tokkies, les scarabées locaux hauts sur pattes qui se déplacent à toute vitesse dans le sable, mais aussi par de petits lézards quasi transparents et par de grosses fourmis du désert au tronc violine et au derrière blanc et noir. Nous apercevons même un petit serpent marron avec une rayure jaune (inoffensif selon le guide) mais il va se réfugier dans un buisson et c’est impossible de le déloger, donc pas de photo… Il y a également de nombreuses petites souris qui filent dans leurs trous à notre approche.

Au bout du chemin, nous nous installons sous un énorme camel thorn (Acacia erioloba avec des fleurs jaunes semblables à celles du mimosa de chez nous et d’énormes gousses marron) pour prendre un sympathique repas froid. Des dizaines de petits serins alario viennent picorer nos miettes de pain et je ne résiste pas au plaisir de leur donner à manger.

Retour au lodge vers 13 heures. Le pneu a été réparé et nous n’avons plus qu’à espérer que cela va tenir jusqu’à la fin du voyage. En début d’après-midi nous reprenons la route en direction du canyon de Sesriem en compagnie de nos deux new-yorkais (lui d’origine chinoise et elle d’origine coréenne). C’est une gorge peu profonde creusée dans le calcaire par une ancienne rivière. Nous la parcourons à pieds. C’est joli mais sans plus.

Au fond de la gorge, alors que nous sommes en petites sandales, notre chemin croise celui d’une jeune vipère cornue (Bitis caudalis) ! Joli serpent, mais plus sympathique de loin que de près !

Coucher de soleil dans le lit asséché d’une rivière avec un apéro très sympathique. A l’arrivée au lodge, on nous attend avec un petit sherry (c’est fou ce que l’on picole ici !). Repas vers 19h30, coucher vers 21 heures et on ne fait pas long feu…