Jours 1& 2 : France – Buenos Aires
Départ pour l’aéroport avec la petite voiture (l’autre est tombée en panne hier) et les lunettes de soleil sur le nez pour Patrice (il a égaré hier ses lunettes de vue et nous avons passé l’après-midi à les chercher sans succès). Premier vol à 9h du matin vers Roissy CDG dans un airbus. A l’arrivée il faut un peu courir pour changer de terminal et se mettre dans la queue pour l’autre vol dont l’embarquement est déjà bien avancé. C’est un gros Boeing 777 bondé (même les premières sont pleines). On se retrouve au fond et au centre, coincés comme des sardines et pour près de 13 heures de vol ! Patrice a pris l’Ipad ce qui lui permet quand même de s’occuper sans ses lunettes. Vol long, quelques turbulences. Ils nous font manger à plus de minuit puis extinction des feux. Pas le courage de regarder un film car le son est mauvais. On arrive tant bien que mal à dormir un peu.
Après avoir longé les côtes françaises jusqu’au Portugal, l’avion a suivi une diagonale pour traverser l’Atlantique jusqu’au Brésil. Depuis Recife nous avons retrouvé la terre et nous sommes descendus jusqu’à Buenos Aires. Tout le trajet s’est effectué de nuit (de toute façon nous étions fort loin des hublots). Arrivée à 7h30, heure locale, après avoir parcouru 11200 kilomètres. Nous avons de l’avance sur l’horaire prévu mais, le temps de passer le barrage de la police, de récupérer les bagages, de traverser la douane et de changer un peu d’argent en pesos argentins (1 euro = 5,9 pesos), il est près de 9 heures. Nous repérons vite la personne de l’agence qui est venue nous récupérer. Elle ne parle pas « d’idiomas » et comme notre espagnol n’est pas terrible, les échanges sont franchement limités.
Il y a 35 kms de l’aéroport à notre hôtel, un hôtel-boutique dans le joli quartier de Palermo viejo. L’hôtel s’appelle Mine, la décoration design est très sympa. Nous avons de la chance, les chambres sont prêtes et nous pouvons nous installer tout de suite.
A la réception on nous donne plan et renseignements sur la ville, ainsi qu’une liste de restaurants et de spectacles de tango pour lesquels ils peuvent nous réserver des places. Dans la liste, nous retrouvons la Cabrera, un restaurant qui nous a été fortement recommandé par des amis. Nous irons donc ce soir et nous leur faisons également réserver des places pour un spectacle de tango demain soir. Après avoir pris une bonne douche et nous être changés, nous sommes opérationnels pour partir à la découverte de Buenos Aires. C’est lundi 15 août mais à priori le jour n’est pas férié en Argentine. Le temps est gris avec une température de 13°C et curieusement les gens sont très couverts (bonnets, gants, manteaux).
Métro jusqu’à la place de Mai (plaza de Mayo), la grande place du centre ville. Elle n’est pas vraiment jolie ni harmonieuse. Son seul intérêt est peut-être historique, puisque son nom évoque le 25 mai 1810, jour de la formation du premier gouvernement argentin indépendant. Sur cette place on trouve une église très massive style panthéon (bof), une église blanche (style mexicain), un palais présidentiel rose bonbon (la casa rosada), une obélisque mastoc, ainsi que des vétérans de la guerre des malouines qui manifestent.
La première tâche de la journée est d’aller chez un opticien dont j’ai trouvé l’adresse sur tripadvisor. Le magasin Hector Camejo se trouve dans une galerie marchande du centre ville, donnant sur la rue Florida, une rue piétonne très commerçante et animée. C’est un peu difficile de donner des explications pour faire refaire des « gafas graduadas » mais l’opticien arrive à nous comprendre, relève la correction des lunettes sur les solaires de Patrice et nous promet une nouvelle paire pour demain après-midi (surprenant car en France le délai est de plusieurs jours) !
Repas de midi sur le pouce, empaňadas (moyens) et sandwiches accompagnés d’une bonne bière pour faire un petit break. Traversée de l’avenida 9 de julio, 125 mètres de large : franchement moche même s’il s’agit paraît-il de la plus large avenue du monde.
Construit en 1908 le théâtre a été récemment restauré et il brille de toutes ses dorures. Magnifique. Immense salle avec près de 4000 places et une acoustique excellente. Assez séduits par l’endroit, nous prenons des places pour Pelléas et Mélisandre, opéra de Debussy qui se joue mercredi soir.
On remarque tout de suite deux sortes de voitures dans les rues : quelques voitures neuves dernier modèle et énormément de vieilleries qui semblent rouler grâce à l’opération du Saint Esprit, principalement des vieilles françaises style R12. Les bus ont des airs années 70, comme le métro.
Quelques exemples d’architecture
Retour à l’hôtel à la nuit tombée, principalement à pieds mais avec un petit bout de métro. Nous sommes quand même bien cuits car les distances sont trompeusement longues.