Jour 4 : Buenos Aires – Colonia del Sacramento – Buenos Aires
Normalement la météo nous prévoit un temps plus clément pour aujourd’hui, mais c’est toujours franchement couvert quand nous montons dans le taxi qui nous emmène vers 7 heures au port pour prendre notre bateau pour Colonia del Sacramento, une petite ville fondée par les portugais au 17e siècle. Elle se trouve en Uruguay, sur l’autre rive du Rio de la Plata, cet estuaire un peu large qui marque la frontière entre Argentine et Uruguay. Passage par l’immigration puis petit café en attendant le départ. Nous prenons un bateau « rapide » qui fait la traversée du rio de la Plata en 1 heure.
La jetée est dans la brume au départ et c’est pareil quand nous arrivons de l’autre côté à Colonia del Sacramento.
La ville ancienne, ou Barrio historico, est toute petite et on en a vite fait le tour : quelques remparts, des maisons basses aux enduits craquelés et colorés, beaucoup d’arbres et de verdure (malgré la saison), de très vieilles voitures, des oiseaux partout (notamment des perruches vertes qui font un bruit d’enfer) et des chiens couchés sur les vieux pavés. La seule chose qui manque vraiment au tableau, c’est le soleil.
La charmante calle de suspiros, une toute petite rue pavée aux maisons jaunes et orangées.
Les vieilles et très vieilles voitures sont très nombreuses dans le village (et elles roulent)
Plusieurs petits musées (vraiment petits) dans d’anciennes maisons (un peu de mobilier, des azulejos). Sinon, il y a principalement des boutiques de souvenirs peu intéressantes. Nous nous arrêtons pour manger dans un restaurant au décor assez joli, Dos Puertos, mais la nourriture est vraiment moyenne. Nous prenons une parillada pour deux : la viande est trop cuite, sans saveur et quasi inexistante lorsque l’on a enlevé les os et le gras. Au milieu du plat trône un morceau de boudin sucré à la cannelle, vraiment écœurant. Le rapport qualité prix est mauvais puisque pour quelques morceaux de viande grasse et osseuse, un verre de vin et deux cafés, nous nous en sortons pour l’équivalent de 50 euros à deux ! Autre inconvénient du restaurant : il n’est pas chauffé. L’humidité nous gagne tout au long du repas et nous sortons congelés.
Montée au petit phare pour dominer l’ensemble du village et sa gracieuse plaza Major. Nous retournons à l’embarcadère à 15h30 pour prendre notre bateau une heure plus tard après avoir franchi la « migracion ». Bilan du détour par l’Uruguay : joli village inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, mais qui est vraiment trop petit pour y passer la journée. De plus on perd énormément de temps avec le bateau et les formalités frontalières.
Retour à l’hôtel en taxi (cette fois nous n’avons pas eu le courage de revivre la séance pénible du métro de hier). A 19h30 nous reprenons le taxi en direction du théâtre Colon où nous allons assister à une représentation de Pelléas et Mélisandre de Debussy. Nous sommes installés au 5ème étage du théâtre, la vue est magnifique bien que j’aie un peu le vertige, ce qui m’oblige à rester collée à mon siège. Musique sympa, décor très simple mais pas mal, par contre la mise en scène est minimaliste et nous partons à 22h30 à l’entracte (nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls) très contents quand même car le théâtre est vraiment magnifique et le son excellent.
Retour en métro à l’hôtel et coucher rapide.
Nuit à l’hôtel Mine