Jour 6 : Monteverde
Sixième jour au Costa Rica : j’ai envie de dire « déjà » car comme toujours le temps en vacances passe fort vite. Nous avons passé une très bonne nuit. La literie était nickel et la température beaucoup plus fraîche (nous avons supporté la couette et les couvertures). Il pleut lorsque nous émergeons mais une heure plus tard le ciel est bleu et il y a un grand soleil. Espérons que cela va durer.
Petit déjeuner agréable dans le restaurant des Trapp. Nous levons le camp vers 8h en direction de la réserve biologique de Monteverde et sa forêt de nuages. Nous décidons de commencer la journée par une visite ornithologique guidée. Nous sommes accompagnés d’un couple de canadiens et d’un couple de jeunes allemands. Le guide est intéressant et passionné. Il promène d’énormes jumelles montées sur pied qui permettent de faire des photos avec des téléphones portables ou des petits compacts.
Nous apprenons que le Merle fauve qui est assez terne a été choisi comme oiseau national du Costa Rica parce qu’il est présent dans tout le pays et parce que son joli chant annonce la saison des pluies. Depuis de longues années les paysans costariciens se servent de ce repère pour décider du moment des semailles. Grâce à notre guide nous pouvons observer de nombreux petits oiseaux (parfaitement invisibles sans puissantes jumelles). Nous avons également la chance de voir deux Quetzals resplendissants, les vedettes du lieu. Il faut dire qu’ils sont superbes avec leur ventre rouge, leurs plumes bleu-vert métallisés, leur air décoiffé et un peu dans la lune et leur longue queue.
Nous admirons aussi un bon moment un Araponga tricaronculé avec ses espèces de moustaches qui nous fait un vrai concert. Autre curiosité : une guêpe morte dans laquelle « pousse » un champignon. L’insecte a été contaminé par le champignon qui s’est servi d’elle comme terreau jusqu’à la tuer. Selon notre guide la même mésaventure peut arriver à la tarentule. Un gros insecte ailé s’installe incognito sur son dos, l’anesthésie et en profite pour pondre ses œufs dans l’araignée qui ne se doute de rien. Après éclosion des œufs, les larves dévoreront la tarentule de l’intérieur !! Franchement horrible comme mort.
Après notre visite « guidée » nous faisons un petit break au Café colibri, situé juste à l’entrée de la réserve. C’est un petit troquet où l’on peut prendre un café avec sandwiches ou pâtisseries tout en admirant des dizaines de colibris qui viennent se nourrir dans les mangeoires. C’est impressionnant de les entendre bourdonner et de les voir d’aussi près. Je me régale avec l’objectif macro, même si je n’en ai encore qu’une maîtrise approximative.
Après nous être rechargés en carburant calorique, nous repartons nous promener en forêt, seuls cette fois. La forêt est splendide et les chemins bien balisés. De plus, une carte des sentiers est fournie avec le billet d’entrée et on croise régulièrement des panonceaux qui permettent de se repérer aisément. Nous faisons une superbe balade, d’autant qu’il fait un temps magnifique. Nous montons jusqu’au Mirador la Ventana qui offre un panorama sur la ligne de partage des eaux. On aperçoit même la péninsule de Nicoya et la mer. Nous entendons beaucoup d’oiseaux, mais sans jumelles, ils sont difficiles à voir. Par contre nous repérons quelques insectes étranges dont une mouche particulièrement velue et une sorte de guêpe entièrement bleue.
Nous ne résistons pas au plaisir d’aller faire un nouvel arrêt au Café colibri pour admirer une dernière fois le ballet coloré des oiseaux avant de regagner l’hôtel en fin d’après midi, histoire de se mettre un peu les pieds en éventail.
Ce soir nous allons manger dans une pizzeria recommandée par notre voyagiste, la Tramonti pizzeria e ristorante. Le cadre est assez agréable bien qu’un peu vieillot avec une décoration toute en bois. Patrice choisit une pizza et un mélange de fritures, moi une salade de cœurs de palmier et une « marmite » de poisson alliant soupe, crabe et quelques coquillages. La salade est très moyenne (quelques rondelles de cœurs de palmiers qui se courent après avec quelques feuilles de salade), la friture assez grasse et le reste plutôt bon. L’addition est quand même un peu trop élevée pour la qualité du repas : 43 800 colons, soit environ 80 euros (2 entrées, 2 plats, 1 dessert et du vin au verre).
Nuit au Trapp Family Lodge