J7 : Monteverde – Manuel Antonio
Bonne nuit sous nos couettes et couvertures. Ce matin il fait très beau, le ciel est dégagé avec du vent. Aujourd’hui nous partons vers la côte pacifique. Le paysage change très rapidement au fur et à mesure que nous descendons vers la mer et la température augmente considérablement. En une heure nous passons d’une vingtaine de degrés à près de 35°C ! L’herbe devient vite jaune mais il y a quand même beaucoup d’arbres dont certains en fleurs, notamment des Tabebuia rosea entièrement recouverts de fleurs roses.
Nous marquons, comme tous les touristes, un arrêt avant de traverser le rio Tarcolès. Depuis le pont, on aperçoit de nombreux crocodiles. C’est curieux, on se demande ce qu’ils mangent… peut être quelque touriste imprudent ?
En tout nous avons une étape d’environ 200 kms pour gagner Manuel Antonio où nous devons passer la nuit. Nous mettons pas mal de temps car la route est très encombrée et même embouteillée par endroits. La route n’approche le bord de mer que sur la fin du trajet et n’offre que de rares échappées sur la mer. Nous arrivons à l’hôtel Playa Espadilla vers 13h. La chambre n‘est pas prête et nous allons boire une bière en face de la plage qui n’est qu’à une centaine de mètres de l’hôtel en attendant 14h. Nous nous arrêtons en route pour acheter un chapeau en bambou pour moi (le soleil tape vraiment fort) et des tee-shirts dans la même matière extra douce. L’hôtel est un peu vieillot (années 80) mais les chambres sont agréables, le personnel est très gentil, il y a une piscine sympathique avec un bar et l’emplacement est particulièrement pratique puisque l’on peut rejoindre l’entrée du parc national Manuel Antonio en quelques minutes à pieds. C’est ce que nous faisons d’ailleurs dès notre installation, même si le parc ferme à 16h ce qui ne nous laisse pas beaucoup de temps (avec un billet d’entrée qui est quand même à 16 dollars).
Nous allons jusqu’aux plages de sable frangées de forêt tropicale qui sont vraiment très belles. En chemin nous croisons pas mal d’animaux : un raton laveur, un paresseux, des singes capucins, des dizaines de bernard l’hermite qui cavalent sur le sable, un singe hurleur et un magnifique iguane noir ou ctenosaure.
Nous repassons par l’hôtel avant d’aller faire un tour sur la partie de la playa espadilla qui ne fait pas partie du parc national et qui est donc publique. Patrice pique une tête dans la mer, je me contente de mouiller les pieds en admirant le coucher du soleil sur l’eau. L’endroit est très touristique mais a quand même du charme car il a échappé aux constructions anarchiques (rien de dépasse des arbres) et on est loin des foules de chez nous.
Agréable trempette dans la piscine de l’hôtel avant de boire un verre au bar (à partir de 17h c’est « happy hour » et on nous apporte deux cocktails chacun, heureusement qu’ils sont peu chargés en alcool). Ce soir nous allons manger au restaurant de l’hôtel la Mariposa qui nous a été recommandé par le réceptionniste de notre hôtel. Nous mangeons à l’extérieur, sur une terrasse dominant la mer. Il fait nuit mais il y a un orage au large sur la mer, dont les éclairs illuminent par moment toute la côte et nous laissent par là même profiter de la vue. Le repas est excellent : ceviche puis plat de thon mariné aux épices et enrobé de sésame, servi avec des petits légumes croquants. Avec une bonne bouteille de vin chilien et un dessert, nous nous en tirons pour environ 90 dollars à deux. Une excellente adresse.
Nuit à L’hôtel Playa Espadilla