Jour 13 : Sierra de la Muerte

Sous nos six couvertures nous avons rapidement sombrés hier soir. Du coup, le réveil est assez matinal et nous lisons un moment au lit (avec un café car la chambre est équipée d’une cafetière) avant de rejoindre le restaurant à 6 heures. Nouveau petit café puis nous partons avec un guide pour une journée d’observation des oiseaux. Il fait un froid de canard ce matin et j’ai rapidement les pieds gelés dans mes chaussures de marche qui n’ont pas séché depuis notre randonnée au Corcovado. Nous passons un bon moment à admirer un couple de Quetzals resplendissants. La végétation est particulière : de grands arbres colonisés par des mousses et des broméliacées, ainsi que des Gunnera ou parapluies du pauvre en quantité (une grande plante avec de très larges feuilles et des inflorescences rouges).

Nous retournons au lodge pour prendre un bon petit déjeuner puis repartons, cette fois en voiture, toujours avec notre guide ornithologue vers une autre zone de la forêt. Le soleil est plus haut dans le ciel et la température devient plus clémente ce qui rend l’attente à proximité d’un nid de quetzals plus plaisante que ce matin. Madame quetzal après beaucoup d’hésitations finit par rentrer dans son nid et nous reprenons notre promenade. Il y a beaucoup d’oiseaux mais ils sont difficiles à voir malgré le télescope de notre guide car la végétation est dense avec beaucoup de bambous, de fougères, de mousses. Nous voyons quand même des sucriers à ventre jaune, quelques colibris, un merle fuligineux et un petit troglodyte des volcans dont l’habitat est limité à cette zone de forêt d’altitude.

Retour au lodge pour le repas de midi qui est l’occasion d’admirer une nouvelle fois les colibris (on ne se lasse pas de ce ballet multicolore) et de découvrir également un couple de ptilogons à longue queue.

Dans l’après midi nous nous installons un moment dans le jardin d’une maison où notre guide remplit quelques mangeoires et nous attendons les oiseaux : bruants chingolo, pics glandivores, pirangas à dos rayé, merles fauves et tangaras évêque, ils sont nombreux à venir picorer.

Enfin, nous guettons la venue d’un quetzal dans le jardin d’un paysan, mais cette fois la chance ne nous sourit pas et nous rentrons bredouilles. Il nous montrera seulement quelques plumes de queue ramassées sur ses terres. Le lodge Paraiso del Quetzal travaille avec une sorte de coopérative de paysans locaux. Ceux qui repèrent un nid de quetzals dans leur propriété s’engagent à le préserver et le protéger afin que les oiseaux puissent se reproduire et ils informent le lodge des allées et venues des oiseaux ce qui permet aux touristes de les observer avec un guide, sans les déranger. La journée a été sympathique même si nous n’avons pas, comme certains passionnés, la patience d’attendre des heures pour pouvoir observer un oiseau et que nous préférons marcher et observer ce qui s’offre spontanément à nos yeux.

Joli coucher de soleil depuis la terrasse du lodge. La lumière est magnifique et met en valeur les couleurs métallisées des colibris. Petit verre de vin blanc devant le feu de bois du salon avant de prendre notre repas sur place (nous reprenons de la truite, mais cette fois le beignet qui l’accompagne est aux bananes et c’est bien meilleur). Coucher comme des poules sous nos nombreuses couvertures.

Nuit au Paraiso quetzal lodge

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