Jour 14 : De la Sierra de la Muerte à Alajuela
Nous avons très bien dormi mais ce matin il fait un froid de canard dans la chambre : dès que l’on sort un bout de peau de dessous les couvertures, on se gèle. Ce n’est guère motivant pour se lever et encore moins pour se doucher ! Petit déjeuner vers 7 heures. Nous trainons un peu du côté des colibris avant de partir vers notre nouvelle (et malheureusement dernière) étape. Les serviettes mouillées que nous avons oubliées depuis plusieurs jours dans un sac plastique empestent littéralement la voiture : il va falloir rouler toutes fenêtres ouvertes !
Nous n’avons pas beaucoup de kilomètres à faire puisque nous devons nous rendre à Alajuela, une petite ville au nord de San José et près de l’aéroport. Pourtant le GPS nous trace une route qui passe à la frontière du Nicaragua (décidément c’est une obsession) et nous promet des heures de voiture ! A force de le faire recalculer, Patrice arrive à lui arracher un trajet décent qui nous emmène en 2 heures à notre point de chute. En fait, avec les embouteillages dus à des travaux combinés à un accident sur le contournement du centre ville de San José, nous allons mettre un peu plus de temps. Le Tacacori écolodge est situé sur les hauteurs d’Alajuela. Nous arrivons trop tôt pour nous installer mais nous laissons nos affaires et partons immédiatement pour une promenade dans le parc national du volcan Poas, une trentaine de kilomètres plus au nord. La route monte rapidement en altitude jusqu’à 2500m.
Le parc national ferme à 15h30 mais nous avons largement le temps de faire la randonnée fléchée, d’abord jusqu’au cratère principal encore actif avec son « lac » d’un bleu laiteux et ses fumerolles, puis jusqu’à la lagune, un vrai lac entouré de végétation dense. C’est vraiment joli. La végétation d’altitude est superbe : on retrouve d’énormes Gunnera, les parapluies du pauvre, mais aussi des broméliacées et de très jolis buissons remplis de petites fleurs mauves. Côté animaux, nous croisons quelques écureuils et des oiseaux, bruants chingolo et grives à bec noir.
Retour au lodge et installation dans un sympathique bungalow au milieu d’un très joli jardin. L’établissement est tenu par une française originaire des vosges (nous avons appris un peu plus tard qu’elle venait de perdre son compagnon). Nous commençons par une bonne douche puis nous nous attaquons aux valises qu’il faut complètement refaire en prévision du départ. A 17h30 le loueur de voiture vient comme convenu récupérer la caisse : tout est OK.
Vers 18h30 nous partons à pieds jusqu’au restaurant de l’hôtel Xantori que notre hôtesse nous a recommandé. Il y a environ 500m à faire en descente. Nous partons avec des lampes de poche car la route est assez étroite et sans trottoir et il y a quand même des voitures. La salle de restaurant ouvre sur l’extérieur et offre un magnifique panorama sur les lumières de San José. Le maître d’hôtel qui nous installe, nous attribue un garçon parlant français. Nous n’en demandions pas tant mais c’est bien agréable et nous allons pouvoir nous faire expliquer les plats. Nous commençons par déguster deux piscos sour puis un excellent ceviche de loup aux petits oignons et aux avocats. Patrice prend ensuite des pâtes fraîches avec une sauce aux câpres et aux anchois et j’essaie un plat de riz typique avec des crevettes (très bon et très parfumé) accompagné de beignets de banane. Avec un dessert, une bouteille de vin blanc et deux cafés notre addition se monte à 140 dollars. Le repas a été excellent et nous sommes ravis. A la boutique de l’hôtel nous achetons deux jolis masques de Diables en balsa (ce sont des masques fabriqués pour une fête traditionnelle du sud du pays, côté pacifique). Retour au lodge avec nos lampes de poche. Ca monte mais c’est finalement assez rapide et la petite promenade a le mérite de nous faire digérer.
Nuit au Tacacori Ecolodge
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