Jour 5 : PALENQUE – SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS
Départ de Palenque à 7h30 pour un long trajet en bus. La route passe dans la montagne et le brouillard est encore très présent.
Nous repartons rapidement en direction de San Juan Chamula : la guide locale que nous avons récupéré en route nous signale qu’il est interdit de prendre des photos dans le village (les indiens pensent qu’on leur vole leur âme). Nous arrivons sur une place carrée bordée de couples de grandes croix vertes, au milieu de laquelle trône une église blanche dont la façade est peinte de décors floraux verts et bleus. L’intérieur n’a rien à voir avec celui d’une église. Le sol est recouvert d’aiguilles de pin (pour chasser les mauvais esprits). Sur le pourtour de l ‘édifice, appuyées sur les murs, sont installées des statues de saints. Chaque saint est installé dans une grande vitrine en verre et porte un miroir sur la poitrine qui permet aux fidèles de voir le reflet de son âme. Il y a des bougies partout. Les indiens s’assoient par terre, dégagent à la main une partie du carrelage devant eux, installent verticalement (en faisant couler un peu de cire chaude) des petites bougies de couleurs différentes en fonction de ce qu’ils veulent demander, allument le tout et commencent leurs prières. Certains boivent des boissons gazeuses (bière ou coca) et rotent ensuite pour chasser les mauvais esprits. L’encens est omniprésent. Il y a également une vierge sous cloche qui clignote en jouant des musiques de Noël. Dans un coin une indienne fait des incantations au dessus d’une personne couchée. Elle tient un poisson séché emballé dans un papier journal et le passe sur le corps de la « malade » tout en récitant des litanies. C’est vraiment un autre monde !!
A l’extérieur les enfants font la manche ou essaient de vendre des petites choses. Passage de la milice locale : un groupe d’homme habillés d’épaisses tuniques en laine avec chapeaux blancs, moustaches noires fournies et de gros bâtons portés en bandoulière (on préfère qu’ils restent à distance). Je regrette vraiment de ne pas pouvoir prendre de photo. Je tente quand même ma chance devant une boutique, fait demander à Hélène en espagnol l’autorisation de photographier et prends en photo une jeune femme tout sourire, habillée du costume local (grosse jupe en laine) et qui tient dans les bras sa petite fille.