Mexique Guatemala 2005 - J07 - Quetzaltenango - Panajachel - Patrice & Dominique

Jour 7 : QUETZALTENANGO – PANAJACHEL

Nouveau tour de la place avant le petit déjeuner. La cathédrale possède une belle façade ancienne mais le reste a été détruit par un tremblement de terre. De retour à l’hôtel, il faut faire la queue pour le petit déjeuner car plusieurs groupes sont déjà sur les rangs. Ce matin les bananes plantain sont en gratin (très bon) et il y a également d’excellents pancakes. Le chauffeur a bricolé le bus hier soir (il était à l’œuvre quand nous sommes sortis) et de nouveau ce matin (il avait toujours les outils à la main lorsque nous avons fait notre promenade matinale). Nous reprenons donc le même véhicule avec un peu d’appréhension, mais à la première côte nous sommes rassurés : le bus a retrouvé de la vigueur, espérons que cela va durer !

Arrêt au village de San Pedro Almolonga et promenade dans le marché de gros. Nous sommes d’abord frappés par la densité de population puis par les couleurs. Il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin au milieu des porteurs qui charrient d’énormes ballots de légumes, des femmes qui portent les légumes sur leurs têtes et des vendeurs.

Menthe, coriandre, choux, carottes, citrons, radis, fleurs : tout est présenté en ballots. Les acheteurs viennent de toute la région pour alimenter les marchés locaux. Les costumes sont magnifiques : blouse, jupe et tablier brodés pour les femmes, ainsi qu’une coiffe plate à pompons sur laquelle elles installent leur panier. Il y a bien quelques touristes mais ils sont noyés dans la masse. Un bain de foule extraordinaire.

Partout c’est une explosion de couleurs

Nous repartons en direction du village quiché de Santa Catarina Xunil, au pied du volcan Xunil. En route Manuel nous apprend que l’arbre national du Guatemala est le kapokier (ceïba en guatémaltèque) et que le pays abrite plus de 1300 variétés d’orchidées. A Xunil le marché est installé à l’intérieur d’une halle. Il s’agit cette fois d’un marché au détail. Je prends quelques photos après avoir demandé aux indiennes leur accord. La plupart acceptent très gentiment et rient ensuite beaucoup de se voir sur l’écran de l’appareil numérique. On regrette vraiment de ne pas pouvoir leur laisser une photo.

On retrouve les mêmes légumes qu’à Almolonga, mais aussi du fromage et de la viande autour de laquelle volètent de nombreuses mouches. Il y a peu de morceaux nobles et plutôt des abats de bœuf, foie, rognons et aussi poumons (très utilisés dans la soupe). Nous achetons des blocs de chocolat vanillé à faire fondre dans l’eau ou le lait. Selon Brigitte le résultat est moins goûteux qu’avec une tablette de chocolat classique. On verra bien une fois rentrés, mais en attendant le paquet sent particulièrement bon.

Nous montons ensuite au sommet du village jusqu’à la place principale où trône l’église puis au cimetière qui domine le village et la vallée et qui semble émerger de la brume. Les tombes sont blanches, vertes ou bleues, chacune possède un petit foyer pour faire brûler de l’encens ou cuire des aliments car les indiens viennent partager des repas avec leurs morts, notamment à la Toussaint. La plupart des tombes n’ont ni nom ni croix (toutes les religions sont représentées et les mayas ne mettent pas de croix sur les tombeaux). L’endroit a un charme très particulier.

Nous continuons notre tournée des villages avec San Francesco de Alto. Comme son nom l’indique, le village est au sommet d’une colline et nous voilà donc partis à pieds. Là encore il y a un marché, cette fois d’objets et de tissus. Sur l’esplanade située tout au sommet du village se tient le marché aux bestiaux. On y vend de tout : volailles, cochons, oies, chats, chiens, vaches et veaux, chevaux, tortues, moutons, chèvres. Le ciel devient noir subitement et nous faisons un repli stratégique vers le bus, non sans avoir essuyé une bonne rincée. A noter que les hommes portent ici un costume avec chemise, pantalon très coloré et une espèce de jupe épaisse par dessus le pantalon.

Ici les bus ont fière allure (même si sous le capot ce n’est pas terrible)

La bière nationale

Bien que moins coloré que celui des femmes (et également moins souvent porté) le costume des hommes est également assez bariolé.

Repas vers 14 heures. Aujourd’hui c’est très bon avec en particulier un bœuf excellent et de l’ananas local. Route en direction de Panajachel : pluie, embouteillages et brouillard ! Traversée périlleuse d’un village où une fête se prépare. Les rues sont particulièrement étroites et il est impossible de se croiser. Pedro avance au culot et à coups de klaxon. C’est le plus gros qui passe, les guatémaltèques fonctionnent à l’intimidation. C’est vraiment folklorique et nous applaudissons tous lorsque l’obstacle est franchi. Il y a vraiment ici des endroits où on a du mal à s’imaginer au volant. Arrêt de la pluie, la vue se dégage et nous arrivons au lac Atitlan, magnifique, bordé de trois volcans. Il fait plus chaud que hier (il faut dire que nous sommes passés de 2300 mètres d’altitude à 1600 seulement au bord du lac). Nous prenons nos quartiers dans le très bel hôtel Posada de Don Rodrigo à Panajachel. De l’hôtel, il y a une vue magnifique sur le lac. Très beaux jardins également avec des hamacs pour se prélasser.

Ce soir le dîner est libre et nous nous installons tous les quatre sous la paillote du Sunset Café avec le lac devant les yeux. Très bonnes Margaritas puis burritos et faritas non moins bons. Très agréable soirée et petite balade dans le village de Panajachel avant le coucher.

Nuit à la Posada de Don Rodrigo à Panajachel

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