Jour 5 : RYOGOKU – PARC UENO
La météo nous a prévu pour aujourd’hui une journée entière de pluie donc nous avons programmé une journée musées. Nous paressons un peu au lit (enfin tout est relatif car à 7h30 nous sommes debout. Après la douche je fais un tour au petit Maretsu pour faire le plein de yaourts, jus de fruit et brioches.
Départ pour le Edo Tokyo Museum. Il nous faut plus d’une heure pour arriver car aujourd’hui les changements de métro ne sont pas commodes. Nous arrivons au musée en même temps que plusieurs groupes d’écoliers qui attendent pour faire des photos de classe. Tout le monde en uniforme, en rang quasi militaire, pas un bras qui dépasse, impressionnant!
Nous passons 2 heures et demie dans ce beau musée retraçant l’histoire d’Edo (la future Tokyo). Beaucoup de magnifiques maquettes (résidence de Samouraï, zone d’habitation d’artisans, défilés pour les fêtes…) mais aussi des reconstitutions grandeur nature (théâtre, boutiques, pont en bois de Nihonbashi). La visite se termine sur le Tokyo d’après la deuxième guerre mondiale. C’est très aéré, joliment présenté et vraiment intéressant. Il reste peu de choses anciennes à Tokyo qui a subi plusieurs tremblements de terre particulièrement dévastateurs dont celui de 1923 qui a pratiquement détruit la ville (secousses importantes et incendies). Si on rajoute à cela les bombardements américains de la dernière guerre on comprend qu’il y ait peu de vestiges debout. D’où probablement cette idée de reconstituer entièrement d’anciens quartiers et monuments.
En sortant nous reprenons le métro en direction du parc Ueno. Il fait comme prévu un temps pourri et on ne peut pas vraiment profiter de l’étang de Shinobazu rempli d’énormes lotus.
Juste au bord de l’étang se trouve le musée de Shitamachi, destiné à préserver la mémoire de ce quartier qui a beaucoup souffert de la guerre et des tremblements de terre. C’est un tout petit musée où se trouve la reconstitution d’une ruelle de Shitamachi au début du 20ème siècle avec un magasin de confiseries, un puits, une maison de marchand, une échoppe d’artisan du cuivre. A l’étage une expo avec des photos de la ville après le tremblement de terre de 1923. Il y a encore plusieurs classes de scolaires qui mettent de l’animation dans les lieux car ici on peut presque tout toucher, jouer avec les jeux anciens, pénétrer et s’assoir dans les boutiques. Sympa.
Traversée d’une partie du parc Ueno sous la pluie pour gagner le musée national de Tokyo. Patrice meurt de faim (nous n’avons mangé que deux cracottes depuis ce matin) mais on ne trouve rien à grignoter sur place, il n’y a que de vrais restaurants. Il y a plusieurs bâtiments mais nous avons seulement le temps de visiter le bâtiment principal ou Honkan qui présente des trésors de l’art japonais. Il y a de très belles pièces, bien mises en valeur. En vrac : sculptures religieuses, armes et sabres, armures de samouraï, laques, estampes (Hiroshige et autres peintres), paravents, kimonos, une magnifique collection de netsuke, céramiques… L’ensemble vaut vraiment le détour. Nous trouvons un livre sympa sur Hiroshige juste avant la fermeture de la boutique du musée.
Quand nous sortons vers 17 heures, il fait nuit. Il y a encore quelques gouttes de pluie et du brouillard qui donne une drôle de lumière et un air un peu fantastique et irréel au paysage. Le temple Kiyomisu Kannon-do est éclairé et semble rose dans la brume.
Petite promenade dans le marché d’Ameya Yokocho. C’est un fourre-tout de magasins en tout genre (friperies, restaurants, alimentations, médecine traditionnelle avec serpents vivants en vitrine, sex-shops, salles de jeu…) le tout coincé sous les voies du métro aérien. On goûte une saucisse et une brochette en marchant.
Retour à Shibuya. Apéro à la maison (vodka-orange) en grignotant des crackers locaux avant d’aller manger à Gompachi, un restaurant de cuisine japonaise situé au 14ème étage de la Space Tower, pas très loin de chez nous. Le cadre est sympathique. Il y a beaucoup de japonais (surtout des groupes d’hommes, visiblement des repas d’affaires). C’est bon mais cher car les portions sont ridicules (11 euros quand même la brochette de boeuf avec deux mini bouchées). On s’en tire pour 50 euros par personne et on va prendre un dessert chez nous !