Jour 7 : SKYTREE – UENO- YANAKA – AKIHABARA
Encore une très bonne journée. Très beau temps ce matin. Réveil à 6h30. Je vais faire quelques courses à la superette pour le petit déjeuner : yaourts aux fruits, raisins, brioche que je pense être nature et qui en fait est fourrée au beurre de cacahuète (beurk).
Nous partons de nouveau de la maison à 7h30. Shibuya station. Ligne Ginza jusqu’au terminus, Asakusa puis nous nous dirigeons à pieds en direction du quartier de Sumida et de la tour la plus haute de Tokyo, la Sky Tree tower. Nous passons aux pieds du siège social d’Asahi surmonté de sa flamme dorée monumentale.
La Sky Tree Tower est ouverte depuis 8 heures du matin mais il y a encore relativement peu de monde quand nous y arrivons vers 9 heures (quelques groupes de touristes japonais âgés et des scolaires). La tour culmine à 634 mètres (elle a d’ailleurs été la plus haute tour du monde jusqu’en novembre 2011). Un ascenseur nous monte au 350ème étage à 30 km/heure. Au sommet je suis prise de vertige et j’ai le sol qui se met à osciller devant mes yeux (encore mon oreille interne).
La vue sur Tokyo est magnifique. On voit également parfaitement le mont Fuji. De la première plateforme (étages 340 à 350) on peut prendre un deuxième ascenseur jusqu’au 445ème étage. De là, une galerie circulaire permet de monter jusqu’au 450ème. Patrice monte jusqu’au sommet. Je préfère rester un peu plus bas et essayer de stabiliser mes oreilles pour pouvoir profiter de la vue. Nombreux groupes de très jeunes enfants. Ils ont leur uniforme d’école mais les chapeaux sont personnalisables et les mamans ont vraiment eu de l’imagination : cela va des lettres brodées, aux pompons de toutes les couleurs, aux oreilles de chats ou aux nounours !
Quelques vitrines de magasins et restaurants
Après la tour nous reprenons le métro jusqu’à Ueno et nous repassons par l’étang Shinobazu entrevu mardi sous la pluie. Il est franchement plus beau sous le soleil avec ses lotus géants. Beaucoup de canards et d’oiseaux (et de personnes qui leur donnent à manger) ainsi que des carpes. Petit arrêt devant le temple de Benten (sur une presqu’île). Plus loin l’étang est libre de végétation et on peut y faire du pédalo dans des bateaux en forme de canards géants ! Très jolie lumière et nombreux érables qui commencent à se parer de rouge.
Dans le parc Ueno , nous allons jusqu’au seul temple laissé intact par les tremblements de terre et les bombardements : le sanctuaire Toshogu (1617). On y arrive par une jolie allée bordée de lanternes de pierre. Malheureusement l’édifice lui-même est en restauration depuis plusieurs années et est complètement caché à la vue. Dans un coin du jardin, monument commémoratif d’Hiroshima avec une flamme emportée de l’incendie de la ville et alimentée depuis en souvenir.
En traversant le parc Ueno nous gagnons le quartier des universités puis le quartier Yanaka, un des rares quartiers relativement épargné par les destructions. Il y a encore pas mal de maisons en bois, des petits magasins traditionnels et de nombreux petits temples avec des arbres bien taillés et des jardins abritant quelques tombes. Nous déjeunons dans un petit café très sympa installé dans une maison traditionnelle juste en face du musée annexe de Shitamachi, une demeure en bois datant de 1910 où l’on vendait du saké (l’ensemble est tout reconstitué et bien présenté et en plus c’est gratuit). Je goûte un curry, Patrice prend des boulettes et après un petit dessert nous reprenons notre route. Achat de deux jolis bols (décidément nous n’arrêtons pas de craquer sur la vaisselle) et de thé vert avec des boîtes à thé. Nous finissons notre tour du quartier par la rue Yanaka-Ginza, très commerçante (thé, riz, socques en bois…) qui nous emmène jusqu’à Nippori.
Photo de droite : pratiques pour se repérer, les plans de quartier avec quelques précieuses indications en anglais !
Par endroits les rues sont très étroites mais les espaces devant les maisons, même petits sont toujours coquets et fleuris.
La très commerçante rue Yanaka-Ginza
Avant de gagner le quartier Marunouchi nous passons un petit coup de téléphone à notre fille (que nous réveillons involontairement). Elle nous dit qu’il est impératif de faire un arrêt à Akihabara, la ville électrique. Nous nous exécutons donc et changeons notre programme.
Mangas géants, matériel électronique, musique agressive, nous changeons de monde en un coup de métro. Nombreuses demoiselles déguisées en soubrettes court vêtues. C’est également ici que fleurissent les Maid café, ces cafés où les fameuses soubrettes tiennent compagnie aux consommateurs. C’est quand même un peu bizarre comme ambiance. Il y a des magasins entiers de mangas sur plusieurs étages où les filles dessinées sont de plus en plus déshabillées au fur à mesure que l’on monte. Ce qui est un peu déstabilisant pour nous, c’est qu’elles ont un look d’écolières…
Nous passons un moment dans le magasin Don Quirote : de tout sur plusieurs étages, beaucoup de cochonneries mais aussi toutes les panoplies et les costumes de soubrettes. Vaut vraiment le coup d’œil. Les derniers étages sont consacrés aux jeux. Nous regardons, avec étonnement et une certaine admiration pour la performance, des jeunes garçons et filles, transpirer devant des écrans en tentant de reproduire les chorégraphies projetées.
Nous finissons la journée par le quartier de Marunouchi. Il fait déjà nuit noire quand nous arrivons mais nous avions vraiment envie de faire un petit tour dans le Tokyo International Forum dont l’architecture est vraiment magnifique.
Retour à Shibuya pour manger. Nous avons goûté un peu plus tôt dans la rue de petits beignets aux haricots rouges mais on a quand même un petit creux. Ce soir c’est Yakitori (brochettes) dans un restaurant repéré par Patrice et signalé dans nos guides. C’est un restaurant en sous sol avec un grill devant lequel s’activent plusieurs cuisiniers. Patrice essaie diverses brochettes de poulet (cœur, ailes, cuisses, boulettes). J’opte pour salade et brochettes de champignons. Les portions sont plus copieuses que l’autre soir et le rapport qualité-prix bien plus correct. Ambiance feutrée sympathique.