Jour 11 : KAWAH IJEN – PEMUTERAN (BALI)
Très belle route au milieu d’une forêt dense avec des fougères arborescentes de plusieurs mètres de haut, des arbres immenses et un sous-bois impénétrable. Il nous faut parcourir une vingtaine de kilomètres pour gagner l’entrée du parc du Kawah Ijen. Nous laissons la voiture et commençons l’ascension à pieds.
Le cratère culmine à 2400 mètres d’altitude. Il y a trois kilomètres de montée, et les deux premiers dans la forêt sont particulièrement raides. Je dois m’arrêter assez souvent pour prendre mon souffle alors que les enfants filent comme des lapins. Nous apercevons quelques singes noirs qui sautent de branche en branche et de nombreux oiseaux chanteurs trop loin pour être identifiés. Très jolie végétation avec en particulier de nombreux casuarinas , semblables à des pins avec des aiguilles pendulaires. Nous croisons régulièrement des porteurs de soufre qui avancent à petits pas. La charge répartie entre deux paniers suspendus à un fléau peut aller jusqu’à 80 kilos. C’est vraiment impressionnant d’autant que ces hommes ont de tous petits gabarits.
Nous reprenons notre montée. Le chemin devient moins difficile et la vue sur la montagne est magnifique.
Arrivés sur le bord du cratère nous découvrons le lac d’acide sulfurique qui en occupe presque tout le fond. Il est de couleur bleu turquoise avec des trainées de soufre jaunâtre par endroits et un nuage de vapeur blanche à la forte odeur de soufre s’échappe du fond et s’étiole au gré du vent. Spectacle magnifique. Nous longeons le bord du cratère mais ne descendons pas dans le fond. Nous suivons des yeux les porteurs qui tour à tour émergent en crachant leurs poumons ou s’enfoncent dans la purée de pois toxique.
Notre guide est toujours là, muet comme une carpe, il marche deux mètres derrière nous et aujourd’hui nous l’avons baptisé « Fantômas ». Nous nous installons un moment en surplomb du cratère pour admirer le paysage en grignotant un paquet de biscuits.
Puis c’est la descente, beaucoup plus rapide que la montée, même si les genoux souffrent car la pente est vraiment raide et le sable s’échappe sous les pieds. Il faut vraiment être vigilant pour ne pas tomber, surtout Patrice qui n’a pas de chaussures ad hoc.
Poursuite du voyage vers Pemuteran. Nous arrivons à l’hôtel Taman Sari Bali cottages en début d’après-midi. C’est un ensemble de petits bungalows construits en bord de mer. L’endroit est très joli et après une installation rapide nous allons nous baigner.
Grosses vagues qui nous roulent dans le sable. Le soir nous sirotons un petit cocktail avec le bruit de la mer en fond et la musique de Jack Johnson. Repas sur place. Salade thaï et thon aux épices excellents pour Hélène et moi. Les garçons craquent d’abord pour une pizza puis essaient ensuite des plats locaux. On ne fait pas long feu ce soir… A noter que d’emblée Bali nous a semblée beaucoup plus « touristique » que Java On sent qu’ici les gens vivent du tourisme. On verra bien si cette impression se confirme par la suite.
Nuit à l’Hôtel Taman Sari Bali cottages