Jour 12 : PEMUTERAN – UBUD
Très bonne nuit et très agréable petit déjeuner au bord de la plage. A 9 heures nous trouvons notre nouveau guide à la réception de l’hôtel. En cinq minutes il nous parle plus que l’autre en 4 jours !! Nous partons dans une voiture qui a réduit de taille mais qui a l’air plus neuve (6 places au lieu de 12 pour le dernier véhicule qui n’avait plus d’amortisseurs).
Nous continuons à longer la côte nord. Chaque habitation possède son propre temple (au fond du jardin ou sur le toit) et les habitants font des offrandes quotidiennes (banten= offrandes aux divinités). La religion locale est un mélange d’hindouisme et d’animisme. Cette croyance dans les esprits des éléments explique qu’il y ait des temples pour tout : le vent, la pluie, la mer, les volcans, le riz, etc. L’hindouisme balinais reconnait quant à lui un seul dieu (qui prend plusieurs formes) et un système de castes plus simple qu’en Inde. En gros, il y a une classe supérieure (30% de la population) divisée en trois – les brahmanes, les nobles et les guerriers – et une classe inférieure (70% de la population) pour les travailleurs manuels. Autre différence majeure avec Java : ici il semblerait qu’il y ait peu de chômage et du coup le niveau de vie est franchement plus élevé (d’ailleurs à part quelques touristes qui suent sous le soleil on ne voit personne à vélo, tout le monde circule en voiture ou en moto).
Nous longeons le bord de mer jusqu’à Seririt. La route est en très bon état et le chauffeur roule à vitesse « normale » ce qui nous change également de Java où nous n’avons jamais dépassé le 50 kms/heure et encore en vitesse de pointe ! A Seririt nous rentrons dans les terres en direction de Munduk. Très belles rizières en terrasses. En plus du riz, le bord de ces terrasses accueille de longs bâtons pour faire pousser des haricots géants (plus de 50 cm de long !).
Après Munduk nous empruntons une jolie route de crête qui surplombe deux lacs volcaniques : le danau Tamblingan et le danau Bayan qui sont juste séparés par une langue de terre. Beaux points de vue depuis la route.
Salaks ou fruits du serpent (marron), mangues (vertes), grenadilles (jaunes), ramboutans (rouge et poilus), cyphomandres (rouges et allongées)
Sur la route d’Ubud
A Ubud, nous nous installons pour trois nuits à l’hôtel Waka Namia, un ensemble de pavillons autour d’une piscine principale, certaines villas ayant leur propre piscine. Les chambres sont agréables avec d’immenses lits à baldaquin et des salles-de-bain superbes (douche extérieure au milieu des plantes et baignoire creusée dans le sol).
Nous partons rapidement faire un tour à pieds dans Ubud. Il nous faut environ ¼ d’heure pour gagner le centre ville. Au passage nous empruntons un pont en très mauvais état, dont une partie des lattes en bois ont déjà terminé leur existence dans la rivière en contrebas. Naturellement c’est très touristique et plein de boutiques mais l’ensemble est plutôt mignon, même s’il y a beaucoup de voitures, beaucoup de bruit et que tout cela est très fréquenté.
Au marché nous trouvons notre bonheur pour faire de petits cadeaux (après marchandage obligatoire) : sarongs, sets de table et autre bricoles. C’est sympa et pas cher mais de qualité inférieure à ce que nous avons acheté à Java. Je fais également l’acquisition d’un masque de Barong (seigneur de la forêt) avec sa longue langue rouge bordée de dorure et son air menaçant. Avec ses dents qui pointent je ne sais pas trop comment je vais le faire rentrer dans la valise !
Retour à pieds à l’hôtel et petite pause avant de repartir manger. Cette fois c’est un véhicule de l’hôtel qui nous descend en ville. Nous essayons un restaurant signalé par le Routard, le café Wayan. C’est plein, mais après un petit moment d’attente une table se libère près de l’entrée. Nous mangeons par terre, assis en tailleur le dos calé par des coussins. Excellent repas avec des rouleaux au thon ou à la viande, du canard grillé pour les uns et du poulet à l’ail pour les autres puis des gâteaux (chocolat sauce chocolat/ moka-noisette). Vraiment très bon et copieux. Du coup nous réservons une table dans le jardin pour après-demain. Retour via un véhicule de l’hôtel et dodo.
Nuit à l’Hôtel Waka Namya