Jour 13 : AUTOUR D’UBUD
Notre guide est là à 9 heures tapantes et nous prenons la direction du musée Néka. Musée privé d’un collectionneur et marchand d’art (Sutéja Néka) où l’on peut admirer dans une habitation balinaise pavillonnaire et au milieu d’un beau jardin, des œuvres classiques magnifiques de peintres balinais et quelques tableaux contemporains très réussis. Nombreuses toiles d’un peintre hollandais et de ses élèves qui ne trouvent grâce aux yeux d’aucun des membres de la famille, belle collection de photographies en noir et blanc de la Bali ancienne et superbe exposition de kriss (le couteau traditionnel en forme de serpent).
Goa Gajah, grotte de l’éléphant. Comme pour tous les sites religieux, il faut ici revêtir un sarong (ou au choix un pantalon) et une ceinture de prière pour pouvoir entrer. On emprunte ensuite un petit escalier qui descend jusqu’à un grand bassin double dont les fontaines sont des personnages féminins. A côté, une grande tête sculptée à même la roche marque l’entrée d’une grotte. A l’intérieur une statue de Ganesh semble particulièrement vénérée. Le site est très ancien (vestiges hindo-bouddhiques s’étendant du 8ème au 14ème siècle). L’autre intérêt de l’endroit, c’est sa végétation, luxuriante à souhait avec la présence d’eau un peu partout.
Source de Tirta Empul : encore un joli endroit. Ici ce sont les bains qui sont sacrés (il paraît que Sukarno s’était fait construire une énorme villa dominant le site afin de pouvoir tranquillement se rincer l’œil, mais tout cela ma bonne dame ce ne sont que des commérages). Les pèlerinages sont apparemment fréquents : pendant notre visite un groupe de japonais arrive avec des offrandes et un des prêtres commence une cérémonie. Nombreuses statues et environnement végétal très agréable.
Le pénjor est un bambou orné dont l’extrémité évoque la queue de Barong. Ici il annonce qu’il y a un mariage dans la maison.
Retour à Ubud. Nous sommes vraiment surpris du nombre de fabriques artisanat de tous les pays qui bordent les routes. Pendant des kilomètres, nous avons sous les yeux tous les objets plus ou moins « exotiques » qui seront vendus chez nous ces prochains mois : meubles, lampes marocaines en peau, masques africains, pères Noel, Pinocchio, phares bretons. Le catalogue complet de Maison du Monde ou Exopotamie ! Le tout est destiné à l’exportation et il faut avouer que c’est assez déprimant ! Retour à l’hôtel après avoir acheté une provision de timbres car il devient vraiment urgent d’envoyer les cartes postales. Il faut noter à notre décharge que nous n’avons trouvé aucune carte postale à Java. Nous nous faisons raccompagner au « centre-ville » par le chauffeur de l’hôtel et c’est parti pour une heure de shopping.
Nous enchaînons par un spectacle de danses balinaises, la danse du Légong ou danse de cour. Le spectacle a lieu juste en face du marché. De nous quatre, seul Patrice est convaincu. Personnellement je trouve les danses pas mal (quoique la symbolique m’échappe complètement), les costumes magnifiques, mais la musique épouvantable. C’est une musique effroyablement dissonante et par moments je suis obligée de me boucher les oreilles ! La gestuelle des danses est bizarre avec en particulier des mouvements latéraux des yeux extrêmement brutaux alors que le reste du temps les yeux sont tenus fixes et grand ouverts. Visiblement le battement de cils est interdit !
A la fin du spectacle, on ne sait pas trop où aller manger car c’est un peu tard (et ici il faut manger avant 20 heures). On trouve une table au Pradha Café, une adresse du Routard un peu à l’écart de la grande route. Soupe locale pour les garçons puis pâtes (pesto ou napolitaines) pour tout le monde car les intestins commencent à souffrir un peu de la cuisine indonésienne. Retour via le véhicule de l’hôtel : vraiment pratique !
Nuit à l’hôtel Waka Namya à Ubud