Jour 17 : GUAYAQUIL – vol de retour
Cette fois c’est bien notre dernier jour de voyage. Petit déjeuner agréable, bouclage des valises, puis nous attendons dans le hall de l’hôtel le guide qui doit nous accompagner pour la journée. C’est une petite dame très sympathique du nom de Céleste qui vient nous récupérer à l’hôtel. Nous commençons la journée par le Malecon 2000 qui commence au niveau du Palacio de cristal, une halle métallique construite à partir de plans de Gustave Eiffel avec des matériaux en provenance de France. Après avoir été un marché, le bâtiment sert actuellement de hall d’exposition.
Nous remontons ensuite la promenade du bord de mer. A côté de la tour mauresque, on remarque un banc avec une statue de Juan Pueblo. C’est le symbole de Guayaquil, il représente l’homme de la rue, monsieur tout-le-monde. A l’origine c’est un personnage de bande dessinée créé en 1918 par Virgilio Salinas.
Ici la végétation est tropicale avec des ficus monstrueux, d’énormes manguiers, flamboyants, palmiers, frangipaniers, tecoma, cassia, arbre ombrelle.
Également de nombreux oiseaux dont des bihoreaux violacés qui nichent dans les arbres du Malecon, des colibris, des anis à bec cannelé et des merles à ventre roux.
Nous poursuivons jusqu’au niveau des bâtiments administratifs. Quelques façades néoclassiques et encore des statues, cette fois de révolutionnaires et politiques qui ont travaillé à l’indépendance du pays et du poète Medardo Angel Silva.
Passage par le parc Seminario ou parc Bolivar où se prélassent de très beaux iguanes. Ce sont les stars du jardin.
Intéressante visite du musée du cacao installé dans une ancienne demeure bourgeoise rénovée. Photos anciennes, reconstitutions d’intérieurs et nombreux objets. La scénographie est très bien faite. A la fin du 19ème siècle, une vingtaine de familles « Gran Cacao » possédaient 70% des terres produisant du cacao. Concernant le chocolat, on apprend par exemple, qu’Antoine Menier, pharmacien de son état, a commencé à vendre du chocolat en tablettes en 1820, que Philippe Suchard a inventé en 1827 un procédé pour optimiser la production du chocolat et réduire les coûts (à l’époque une barre de chocolat valait 3 jours de paie d’un ouvrier), que l’anglais Fry a inventé la première barre de chocolat en 1847, que le suisse Henri Nestlé a mis au point en 1875 le chocolat au lait, qu’en 1912 Jean Neuhaus a créé le praliné et qu’en 1923, Frank Mars a inventé à Chicago la fameuse barre de chocolat qui porte son nom ! La seule chose qui manque dans ce musée c’est une petite dégustation à la sortie !
Nous reprenons le cours du Malecon en remontant la rivière, jusqu’au MAAC, le musée d’anthropologie et d’art contemporain qui marque la fin de la promenade aménagée. Avec la matinée qui avance, la chaleur humide devient plus marquée et nous sommes en nage. Il parait que c’est la saison sèche… Rapide visite du musée où sont exposées de magnifiques poteries précolombiennes.
Après le Malecon, on se retrouve aux pieds du Cerro Santa Ana, une colline surmontée d’un phare. 444 marches numérotées permettent d’atteindre le sommet. A l’origine, l’ensemble de la colline était un énorme bidonville, mais lors de la création du Malecon 2000, la municipalité a décidé de rénover une partie de ce quartier. Les façades des maisons ont été refaites et peintes de couleurs vives. Malgré tout, la police est omniprésente et on est gentiment priés de ne pas s’écarter du chemin. Cela laisse une impression un peu curieuse, cette rue proprette qui chemine jusqu’au phare et les rues transversales dont l’accès se fait par des porches équipés de grilles. On est bien loin des paisibles Galapagos !
Du sommet, on domine la ville et le Cerro del carmen, une colline jumelle du Cerro Santa Ana.
Nous rejoignons le Barrio Las Penas, où il reste quelques jolies maisons bourgeoises du 18ème siècle, en coupant à travers le Cerro Santa Ana accompagnés d’un garde. L’homme ne voulait pas nous laisser passer mais après discussion avec notre guide, il a décidé de nous accompagner…
Le quartier est charmant avec ses maisons en bois aux teintes pastel. L’endroit a été investi par des artistes, mais le Covid est passé par là, les ateliers sont pour la plupart fermés et de nombreuses maisons sont à vendre ou à louer.
Nous continuons jusqu’au Puerto Santa Ana, un quartier tout neuf au bord du fleuve. Arrêt pour manger dans un des restaurants de la promenade. L’attente est assez longue mais l’endroit est assez sympathique.
Il ne nous reste que peu d’heures avant le transfert à l’aéroport, juste le temps de faire un tour au Parque Historico de Guayaquil, situé dans un quartier périphérique de la ville. Sur le papier l’endroit ne me disait pas grand-chose et mes craintes sont vite confirmées : le parc est très mal entretenu, en particulier le zoo (déjà que je n’aime pas les zoos, là c’est vraiment triste). Dans une autre partie du site, on trouve quelques anciennes maisons de Guayaquil qui ont été déplacées et rénovées, ainsi qu’un ancien hospice de sœurs avec une assez jolie chapelle
En fin d’après-midi nous sommes à l’aéroport, les formalités sont rapides et il n’y pas grand-chose à faire jusqu’à notre vol prévu à 20 heures. Nous nous installons dans le bistrot qui semble avoir les sièges les plus confortables pour patienter. Finalement notre avion décolle avec une heure de retard. Bon vol de nuit mais nous ratons notre correspondance à Amsterdam le lendemain, comme la plupart des passagers en transit. Heureusement nous n’avons aucune démarche à faire et nous nous retrouvons avec des places pour un vol deux heures plus tard ce qui nous laisse juste le temps d’aller déguster une assiette de poissons fumés avec un bon verre de vin blanc, histoire de marquer de façon agréable la fin du voyage !