Jour 5 – SAN CRISTOBAL : Laguna El Junco – Galapaguera de Cerro Colorado – Puerto Chino
Au petit déjeuner ce matin nous faisons connaissance avec la responsable de l’hôtel qui ne travaillait pas le week-end. Elle parle parfaitement le français et nous en profitons pour lui demander comment aller voir le lac d’eau douce situé dans les terres (c’est le seul de toutes les Galápagos). Elle nous organise très gentiment la sortie avec un taxi qui nous emmènera à plusieurs endroits et nous attendra (60 dollars pour nous deux et pour 4 heures). De plus, comme nous aimerions bien aller à Espanola, elle essaiera de nous trouver des places sur un bateau pour demain. Super !
Petite promenade le long de l’eau pour voir les animaux : pélicans bruns, crabes rouges, otaries joueuses, hérons striés, grands hérons, iguanes marins, on ne s’en lasse pas !
Départ à 10h pour la laguna El Junco, un lac de cratère rempli d’eau douce. Dès que l’on quitte le bord de mer, la brume apparaît et elle s’épaissit avec l’avancée dans les terres.
Par Bamse — own work, using:File:Ecuador Galápagos Islands location map.svg by NordNordWest, GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=49368767
La grimpette jusqu’au sommet du cratère se fait par un chemin aménagé au milieu des miconia, buissons fleuris aux feuilles ocre-rouge et des fougères. Cette flore endémique est protégée et les autorités locales ont commencé à éradiquer les espèces introduites envahissantes qui la menaçaient.
On peut faire le tour du cratère en dominant le lac. La trace est très boueuse et glissante. Heureusement que nous avons les chaussures de marche (on regrette même les bâtons).
C’est très humide et brumeux mais par moment le ciel se dégage un peu et nous offre de belles vues sur la mer. Le paysage a un petit air d’Ecosse, c’est très inattendu.
Plusieurs frégates tournent au-dessus de l’eau, viennent boire et se rafraîchir dans le lac. Nous croisons également des hérons garde-bœufs et quelques vaches, très à leur aise dans toute cette verdure. Nous redescendons crottés jusqu’aux chevilles. Heureusement le taxi a un coffre ouvert où nous pouvons laisser les chaussures.
Le deuxième arrêt se fait à la Galapaguera de Cerro Colorado, un centre de protection pour la tortue géante de San Cristobal (Chelonoides chatamensis). Pour augmenter le taux de réussite de la reproduction des tortues, les œufs sont récupérés après la ponte et placés dans les mêmes conditions que lorsqu’ils sont déposés dans des trous par les femelles, mais à l’abri des prédateurs.
Les jeunes tortues sont protégées jusqu’à leurs cinq ans avant d’être relâchées dans la nature. Nous croisons dans les allées quelques énormes spécimens quasi centenaires. Impressionnant !
Nous poursuivons avec le taxi jusqu’à la plage de Puerto Chino. L’accès se fait par un chemin pavé à travers les cactées.
La plage est magnifique mais les otaries sont assez territoriales et peu enclines à laisser les humains se baigner. Il y a des femelles qui allaitent leurs petits et deux mâles un peu querelleurs. Deux-trois baigneurs font des tentatives en gardant un œil sur les otaries, nous nous contentons de tremper les pieds dans l’eau. Agression par des mouches (Tabanus vittiger) qui piquent (un peu comme les tsé-tsé en Afrique ou les taons). Les piqures sont assez sensibles sur le coup et ensuite elles forment de grosses cloques prurigineuses (qui vont se rappeler régulièrement à notre souvenir pendant plusieurs jours). Ces bestiaux désagréables aiment la peau mouillée : il faut vite se sécher en sortant de l’eau !
Retour à San Cristobal. Il est plus de 15h et nous décidons de prendre seulement une bière et un petit dessert à Midori sushi ce qui nous permettra d’attendre l’heure du dîner.
Promenade jusqu’à la base militaire puis dans l’autre sens jusqu’à playa Man où les otaries ont pris leurs quartiers au milieu des humains. Certaines n’hésitent pas à tester les serviettes de bain. Nous avons même droit à une scène un peu cocasse : un monsieur qui se rhabille et une otarie qui attrape son slip au moment où il essaie de l’enfiler ! Considérant l’attitude des gens, il n’est pas étonnant qu’il y ait parfois des morsures car certains semblent oublier que ce sont des animaux sauvages .
En repassant par l’hôtel nous apprenons avec plaisir que l’excursion pour Espanola est réservée alors qu’habituellement il n’y a pas d’excursion vers Espanola le mardi. La compagnie qui avait plusieurs demandes de passagers a obtenu l’autorisation de changer son jour auprès des autorités du parc naturel. Du coup, nous repassons par la case équipement de snorkeling à la tombée de la nuit et nous allons payer le prix de la sortie à Islanders Galapagos (200 dollars chacun). Très bon dîner de poisson à Midori Sushi accompagné d’excellents piscos sour pour clore cette magnifique journée.
Nuit à l’hôtel Opuntia, San Cristobal