Jour 2 : GUAYAQUIL – BALTRA – SANTA CRUZ
Quand même reposés malgré une nuit courte. Agréable petit déjeuner à l’hôtel dans une salle donnant sur le patio intérieur dont la piscine est surmontée d’un iguane géant en mosaïques. L’ensemble est plutôt joli avec une profusion de plantes vertes.
Petit tour rapide dans le quartier jusqu’à la cathédrale qui est encore fermée. Une église attenante est par contre ouverte et nous y jetons un œil pendant l’office : intérieur assez gai avec des couleurs pastel et de grandes statues colorées. Jolie végétation dans les rues avec en particulier des flamboyants rouges et jaunes, des arbres à saucisses et des araucarias. Le ciel est blanc laiteux avec une atmosphère humide et collante.
Un chauffeur vient nous récupérer à l’hôtel pour nous accompagner à l’aéroport. Notre vol en direction des Galápagos est vers 10h du matin. Il faut payer une taxe de 20 dollars US avant d’embarquer. Ensuite les bagages sont contrôlés par le service sanitaire (interdiction d’entrer sur le territoire des denrées alimentaires, des graines, des animaux…). Une fois ces formalités accomplies, on peut procéder à l’enregistrement. Je m’aperçois au moment de partir que j’ai oublié mon seul pull dans le taxi… Zut, je risque de me geler dans l’avion !
Vol de 2 heures (mais avec une heure supplémentaire de décalage horaire). Je suis à côté d’un hublot à la place d’un américain qui ne voulait pas être près du bord. Guayaquil est dans la brume dès le décollage. Ensuite nous survolons une épaisse couche de nuages, pratiquement jusqu’à l’arrivée à Baltra. Quelques échappées sur des terres ocres bordées d’une mer bleu turquoise.
Encore quelques formalités en arrivant : il faut montrer patte blanche par rapport au Covid et s’acquitter d’une nouvelle taxe, cette fois de 100 dollars US. Avant que nous puissions les récupérer, tous les bagages sont étalés sur le sol, à l’envers, et un chien policier les renifle consciencieusement. Ceux qui intéressent particulièrement le chien sont mis de côté et fouillés par la police.
Le guide envoyé par l’agence nous attend à la sortie et prend avec nous le bus qui permet de traverser l’île de Baltra jusqu’à l’embarcadère pour l’île de Santa Cruz. L’île est plate, volcanique avec une végétation basse et sèche, de nombreux cactus et quelques iguanes jaunes qui se confondent presque avec les pierres. L’île a été occupée par l’armée américaine pendant la seconde guerre mondiale mais actuellement elle n’abrite plus qu’une zone aéroportuaire et quelques bâtiments de l’armée équatorienne. Un simple canal (canal d’Itabaca) sépare les deux îles. On le franchit en quelques minutes dans un petit bateau. Un chauffeur nous attend sur l’autre rive, sur la côte nord de Santa Cruz.
Santa Cruz est la deuxième île la plus grande de l’archipel (986 km2), son point culminant est le Crocker Hill (864m). C’est l’île la plus peuplée des Galápagos (environ 16 000 ha). Elle est également la seule équipée d’une route permettant d’aller de la côte nord jusqu’à la ville principale, Puerto Ayora située à environ 40 kms au sud. Le paysage change rapidement, sec sur la côte puis plus vert au fur et à mesure que l’on pénètre dans les terres. L’arbre le plus abondant est le Palo Santo (Bursera graveolens) avec sa ramure blanc-crème actuellement dépourvue de feuilles. L’écorce est odorante et sert à faire de l’encens, elle éloignerait également les moustiques. Dans le sud de l’île, la route traverse des zones cultivées, très vertes avec des vaches, des bananiers, et diverses cultures maraîchères.
La petite ville de Puerto Ayora est la plus peuplée de l’archipel. On y trouve de nombreux hôtels, restaurants et magasins de souvenirs, mais heureusement pas d’immeubles ou de constructions hôtelières de grande taille. Nous nous installons à l’Ikala Galápagos hotel, un joli hôtel très récent, design et décoré avec goût, situé un peu en retrait de la promenade du bord de mer. Notre chambre est grande avec un lit immense et une jolie salle-de-bains. Elle manque un peu de luminosité mais nous n’y restons qu’une nuit.
Les animaux sont omniprésents : crabes rouges sur les rochers, iguanes marins qui prennent le soleil en famille sur les trottoirs, parulines jaunes, frégates.
Au niveau de Pelican Bay, là où les pêcheurs viennent vendre leur pêche (poissons et homards), les pélicans bruns disputent les restes de poissons aux frégates, aux grands hérons et aux mouettes obscures. Les otaries quant à elles sont vautrées un peu partout et rien n’a l’air de pouvoir interrompre leurs siestes. Quelques jeunes jouent dans l’eau.
Arrêt en route pour déjeuner à La Cevicheria d’un excellent ceviche de poisson du jour à la péruvienne accompagné d’un verre de rosé bien frais. Visite de la station de recherche Charles Darwin. A priori l’entrée est gratuite mais nous nous faisons taxer de 10 dollars chacun (comme les autres touristes) par un guide du parc qui nous affirme qu’il faut un guide pour voir les tortues. Nous voilà donc en compagnie d’une quinzaine de personnes avec un guide dont les explications sommaires n’apportent rien par rapport aux panneaux d’information !
Jolie végétation : mangroves, cactus géants (Opuntia echios var gigantea), Epines de Jérusalem (Parkinsonia aculeata) avec leurs fines branches et leurs jolies fleurs jaune et orange, cordia jaune (ou Muyuyu) aux grosses fleurs jaunes, mangroves à boutons dont les fruits ressemblent à de petites balles spiculées et plusieurs espèces de scalesia au feuillage odorant. Au milieu de tout ça, nous découvrons de nombreuses tortues géantes, ainsi qu’une nurserie avec de jeunes tortues.
Côté oiseaux : moqueur des Galapagos et pinsons de Darwin. Petite bruine en cours de route qui finit par s’arrêter quand nous regagnons le centre-ville peu avant la tombée de la nuit.
Sur le retour nous passons par le jardin de céramiques, création originale qui mérite vraiment un coup d’œil et par le cimetière curieusement décoré de guirlandes lumineuses et de fleurs en plastique. La rue principale est une succession de magasins de souvenirs. Quelques rares boutiques avec de jolies choses.
Nous sommes un peu fatigués et n’avons guère envie d’aller manger tard. Après un bon Pisco au bar de notre hôtel, au bord de la piscine, nous choisissons de dîner sur l’agréable terrasse du toit de l’hôtel. Risotto aux fruits de mer pour moi et pâtes au poulpe pour Patrice. Bien contents de notre journée. Demain nous avons rendez-vous à 6 heures pour prendre le bateau en direction de San Cristobal.