Jour 4 : EXCURSION A PETITE TERRE
Aujourd’hui nous devons passer la journée à « Petite Terre », deux îlots inhabités au sud de la Désirade. Nous partons trop tôt pour prendre le petit déjeuner, mais Pierre et son équipe nous ont préparé des assiettes de fruits frais et tout ce qu’il faut pour se faire des tartines. Avec un bon café, que demander de plus ? Nous avons rendez-vous à Saint-François à 7h1/4 dans les bureaux de Paradoxe croisières, situés au niveau de la marina. Nous attendons l’embarquement en regardant pélicans, frégates et sternes royales tournoyer au-dessus des bateaux.
A 8h nous partons sur un catamaran de 25m en compagnie d’une quarantaine de personnes.
Jolie navigation le long de la côte jusqu’à la Pointe des Châteaux
Deux heures plus tard, nous mouillons dans le lagon couleur turquoise entre les deux îlots, en compagnie de quelques autres bateaux et gagnons Terre de Bas en zodiac ou à la nage pour les plus courageux.
Cette île est le domaine de l’iguane antillais (Iguana delicatissima). C’est une espèce endémique des Petites Antilles dont la population est en forte régression (il était chassé pour être mangé ou naturalisé et les chèvres ont drastiquement diminué sa nourriture). Petite Terre abriterait environ 12000 individus, soit le tiers de l’ensemble de la population restante des iguanes antillais.
Promenade en compagnie de l’un des membres d’équipage qui nous fait un petit laïus sur l’île et ses habitants à écailles. Les iguanes vivent une quinzaine d’années. Les plus jeunes sont de couleur verte et ils deviennent de plus en plus foncé en vieillissant. Leur peau écailleuse mue en permanence. Les plus gros peuvent atteindre 1,60 mètres de long (avec une queue qui représente 70% de la taille de l’animal) et peser 3 kilos. Côté alimentation, ces animaux ne mangent que des plantes et en particulier deux végétaux très présents sur l’île : les feuilles de bois noir (Capparis cynophallophora) et de bois couleuvre (Capparis flexuosa). Selon leur habitat, ils peuvent manger de nombreux autres végétaux. Pour en savoir plus sur l’iguane antillais voir le site de l’Office Français de la biodiversité.
Promenade jusqu’au phare qui est le plus ancien de la Guadeloupe (inauguré en 1840 et automatisé en 1972).
Dans la végétation de l’île on remarque des agaves qui ont été introduits au moment de la construction du phare car la plante a des utilisations multiples aussi bien alimentaires que domestiques (fibres végétales) ou médicales. Parmi les autres habitants de l’île, les sucriers à ventre jaune et les papillons assurent la pollinisation des espèces insulaires.
Sur le bord de mer, on voit également de nombreux tournepierres à collier qui ont pris leurs quartiers d’hiver sur les îlots.
Repas sous les cocotiers. L’équipage fait griller de grosses dorades au BBQ. Le poisson est bon même s’il est un peu trop cuit. Agréable repas que nous passons en compagnie d’Esther et Olivier, d’un couple d’alsaciens qui logent au même endroit que nous et que nous avons retrouvé sur le bateau. Le début d’après-midi est consacré à la baignade et au snorkeling. Pour moi, c’est plutôt baignade, car avec mon dos encore bloqué, j’ai un peu d’appréhension pour m’aventurer au centre du lagon. Patrice voit plus de poissons dont une raie pastenague, des tortues vertes et des chirurgiens bleus. Depuis la plage on aperçoit à plusieurs reprises de jeunes requins citron qui se déplacent dans quelques centimètres d’eau.
Sur le chemin du retour nous sommes accompagnés un moment par des dauphins.
Retour au port de Saint-François
Après achat de quelques provisions de bouche dans la boutique Cap Créole de Saint François nous nous rapatrions au lodge. Esther et Olivier viennent prendre l’apéritif avec nous, puis nous commandons des pizzas pour finir la soirée ensemble. Très sympathique.
Nuit au Shambala Lodge, Grande Terre