Jour 8 – MARIE GALANTE : Gueule Grand Gouffre – Habitations Murat et Roussel Trianon
Voilà tout juste une semaine que nous sommes partis et le premier bilan est très positif : ambiance agréable et jolies balades. Il n’y a que la météo qui n’est pas trop avec nous. Ce matin nous prenons la route avec les bagages puisque nous quittons Marie Galante par le bateau de 16h. Petit tour jusqu’aux Falaises de Gueule Grand Gouffre : joli point de vue sur une arche creusée par la mer, située au Nord de l’île.
Direction le sud de l’île
L’île de Marie-Galante a connu une grande prospérité sucrière pendant près de deux siècles (17ème au 19ème). Les moulins à vent qui servaient à broyer la canne à sucre sont apparus en 1780. L’île est surnommée « l’île aux 100 moulins ». Soixante-douze d’entre eux sont encore visibles. L’Habitation Murat est une ancienne habitation sucrière qui est devenue un écomusée. A notre arrivée, une pluie violente et soudaine nous oblige à patienter un moment dans la voiture.
Nous sortons à la première accalmie et commençons la visite un peu dans la boue. L’habitation-sucrerie forme un domaine agricole autonome avec ses champs de canne, sa maison et ses bâtiments d’exploitation. Jusqu’en 1848, les esclaves qui travaillaient sur les terres étaient également logés sur place. Plusieurs bâtiments sont encore visibles : les ruines de la sucrerie, l’ancien hôpital des esclaves, le moulin à vent, le moulin à bêtes (système qui a précédé le moulin à vent pour écraser la canne à sucre), les anciennes cuisines et la maison de maître, construite au début du 19ème au sommet d’un petit morne pour surveiller le domaine.
A l’intérieur de la maison principale sont exposés des objets du quotidien : casiers de pêche, instruments de cuisine, outils agricoles, rhums, indigoteries, vêtements, etc…
La visite se finit par le jardin des plantes médicinales et l’étang avec tortues et poules d’eau.
L’habitation Roussel-Trianon est une autre habitation sucrière sur la commune de Grand Bourg. Elle fait également partie de l’écomusée de Marie Galante. On y voit une grande mare, des écuries, la terrasse de l’ancienne habitation, la tour du moulin à vent et des vestiges de la sucrerie. Les deux visites sont intéressantes et permettent bien d’imaginer la vie dans ces grands domaines agricoles.
Tout autour c’est la campagne
Petite promenade à Grand Bourg, Patrice fait l’acquisition de baskets et nous abandonnons les anciennes chaussures de marche dans la première poubelle.
Nous grignotons quelques accras dans un troquet en attendant le bateau et en regardant le ballet des frégates au-dessus du port.
Arrivée à Pointe-à-Pitre après une bonne heure de traversée. Patrice part devant pour rapidement prendre la voiture de location et me récupère avec les bagages.
Nous prenons la direction de Basse-Terre et plus précisément de Pointe-Noire. Nombreux embouteillages au départ pendant la traversée de zones commerciales dignes de celles que nous avons à la maison. Nous nous retrouvons ensuite en forêt, sur la route de la Traversée qui, comme son nom l’indique, relie les côtes Est et Ouest de l’île, par un tronçon routier d’une vingtaine de kilomètres qui franchit des mornes avant de plonger par une série de virages jusqu’au bord de mer, entre les communes de Pointe-Noire et Bouillante.
Nous faisons la route à la tombée de la nuit. La végétation dense laisse entrevoir des trouées de ciel embrasé. C’est très beau et j’essaie de prendre quelques photos depuis la voiture car malheureusement il y a beaucoup de circulation et c’est difficile de s’arrêter.
Heureusement que nous avons le GPS pour trouver de nuit l’habitation « La Manon » installée au bout d’une petite route qui monte « dré dans l’pentu » depuis le bord de mer. C’est très raide et la voiture gravit péniblement la fin de la route (en première).
Accueil très sympathique par Bernadette qui nous installe dans un joli cottage avec terrasse couverte (salon-cuisine), deux chambres, une salle-de-bains et une piscine privative. Il fait nuit, mais on aperçoit quand même les montagnes et la mer en contrebas depuis notre terrasse. C’est vraiment un très bel endroit. J’avais téléphoné à l’avance pour prévoir un repas pour ce soir et ne pas être obligés de redescendre au bourg pour manger. Bernadette a très bien fait les choses et sort de son panier une bouteille de punch, des vivaneaux cuisinés aux oignons et de la purée de banane. Tout cela est excellent et nous passons une très bonne soirée dans notre « home » perché.
Nuit à l’Habitation La Manon, Basse-Terre