Jour 19 : LEH – ULE TOKPO
On profite un peu de l’hôtel et de sa vue avant le départ
Départ matinal en direction du monastère de Likir. La route est longue mais somptueuse le long des gorges de l’Indus. Le paysage est particulièrement impressionnant au moment où le Zanskar rejoint l’Indus. En hiver le fleuve est gelé et les équipes de hockey canadiennes viennent s’entraîner sur la glace !
Petit arrêt dans le village de Nimo
passage devant le monastère de Basgo
et arrivée à Likir entouré de sa ceinture de montagnes enneigées.
Le supérieur du monastère était jusqu’à il y a peu de temps un jeune frère du Dalaï Lama. Les moines attendent la visite d’un personnage important et c’est un peu l’effervescence dans le monastère. Nous arrivons quand même à visiter grâce à Bodhi qui connaît tout le monde et auquel les moines n’hésitent pas à confier leurs clés.
Dans la grande salle de prière, chaque moine a son manteau qui fait comme un cône de tissu. Les peintures ont été récemment restaurées à la suite d’un incendie et elles brillent de toutes leurs couleurs.
Les monstres protecteurs du monastère sont particulièrement grimaçants. Encore quelques très beaux masques dans le petit musée, masques qui sont portés lors des cérémonies et des fêtes. A l’extérieur du monastère trône un énorme bouddha du futur.
Nous grignotons un repas froid avant de reprendre la route vers le campement de ce soir à Ule Tokpo. Une heure de route, toujours aussi belle. Nous croisons des dzo, sorte de grandes vaches noires à poils longs. En effet, il n’y a pas de yacks dans la vallée de l’Indus (il y fait trop chaud en été et les yacks vivent plus haut en altitude) par contre on trouve les fameux dzo, des croisements yak et vache.
Arrivée au campement. Ce sont des tentes dont la partie basse est construite en dur et le toit en tissu. Chacune compte deux lits. Le confort est tout à fait correct et le site très joli. Le camp surplombe l’Indus et les tentes sont plantées au milieu des abricotiers et des pommiers.
Après une installation rapide nous partons pour le monastère de Rizong. Le site est magnifique. Le monastère est grand et assez étalé avec des bâtiments collés à la montagne. Ils sont reliés par des petits passages couverts dans lesquels il faut se baisser pour ne pas se cogner la tête.
Belle fresque représentant la vie de Bouddha. École de moinillons avec une quarantaine de pensionnaires. En partant, Bodhi demande à plusieurs d’entre eux de poser pour une photo, ce qu’ils font gentiment et nous partageons ensuite les petites tablettes chocolatées du repas de midi entre les gamins.
En redescendant nous nous arrêtons dans la « nunnery » de Rizong, un monastère de nonnes installé en contrebas de celui des hommes. C’est le couvent de Chulichan (qui signifie « pourvu d’abricots frais »). Les nonnes récoltent les abricots et les font sécher dans la cour du monastère. Elles font ensuite des kilomètres à pieds pour aller les vendre. Elles fabriquent également avec les noyaux des abricots, de l’huile pour les lampes. L’été le paysage est magnifique mais on imagine facilement comment la vie doit être dure en hiver.
Nous prenons le thé sur place avant de redescendre à pieds par une petite route qui surplombe un torrent. Le soleil est agressif à cette altitude et nous apprécions les passages à l’ombre et le petit vent qui rafraîchit un peu l’atmosphère. Retour au camp après une agréable promenade. Dès qu’il y de l’eau, la végétation est dense avec peupliers et arbres fruitiers.
Partie de Uno au camp pour Patrice et les enfants pendant que j’essaie d’écrire un peu. Surprise au repas du soir : pâtes, frites, salade de tomates et pizzas !! Les tomates crues sont très bonnes.
Nuit en campement à Ule Tokpo